1er Août 2007 à Ambohibao : Fête Nationale Suisse

Lundi, 11 Août 2008 08:42 Déclarations
Imprimer
Sample image

C’est à Ambohibao, dans la Résidence du Chargé d’Affaires suisse, Benoît Girardin, qu’a été célébré la fête nationale suisse, le 1er août 2007. Le gouvernement a été représenté par le ministre des Affaires étrangères par interim, Harison Edmond Randrianarimanana qui a déclaré que « la coopération évolue dans le bon sens entre Madagascar et la Suisse ». Avant de vous transmettre des extraits du discours de M. Le Chargé d’Affaires, voici quelques photos de personnalités du jour

 

photo madagascar-arison-edmond-andriamanana
Le ministre Harison Edmond Randrianarimanana lors de son discours
photo madagascar-arison-edmond-andriamanana
Les Ambassadeurs d'Allemagne et de France (de g. à droite)
photo madagascar-hasina-andriamanjato
Ny Hasina Andriamanjato, ancien ministre des PTT, à droite
photo madagascar-hasina-andriamanjato
Robert Blake de la Banque mondiale (à dr.)
photo madagascar-desire-razafindrazaka
Désiré Razafindrazaka en pleine conversation
photo madagascar-michel-dominichi-ramiaramanana

Michel Domenichini-Ramiaramanana à gauche

 

photo-madagascar-naina-andriantsitohaina-dg-douanes
Au milieu du Dg des Douanes et de Naina Andriantsitohaina, Herizo Razafimahaleo
photo madagascar-pasteur-lala-rasendrahasina-FJKM
De face, le Pasteur Lala Rasendrahasina, Président du FJKM
photo madagascar-lucien-randrianarivelo
photo madagascar-vive-madagascar-suisse
photo madagascar-gateau-anniversaire-suisse
Debout à droite, notre confrère Lucien Randrianarivelo, photographe de Tribune
photo madagascar-rado-remis-sante
Le poète écrivain Rado, remis de ses problèmes de santé et son épouse
photo madagascar-sylla-jean-claude-boedin
Naina Andriantsitohaina, Jacques Sylla, ancien Premier Ministre et Jean Claude Boidin (UE)
Vive Madagascar et la Suisse !

Une fête nationale, c'est comme un anniversaire. Il y a toujours un gâteau à couper ensemble

Larges extraits de l’allocution de Benoît Girardin, Chargé d’affaires

photo madagascar-ministere-suisse

« (…) Ce soir, dans les 2740 communes de la Suisse entière, - et ici même - les feux traditionnels, lampions et feux d’artifice permettront aux citoyennes et citoyens suisses d’exprimer leur attachement à leur pays.

La date du premier août fait référence à l’acte fondateur de la Confédération, qui date de 1291 et ne concernait alors que trois micro états qui se jurèrent mutuelle assistance contre toute puissance extérieure qui contesterait ou menacerait leur indépendance. Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. L’alliance assez lâche de micro Etats indépendants a, en 1848, cédé la place à un Etat Fédéral, doté de compétences propres. C’est à quelques détails près l’architecture politique du pays que vous connaissez.
(…) Venons-en maintenant à l’évolution de nos relations bilatérales au cours de ces douze derniers mois. Je rappellerai d’abord l’excellente qualité démocratique des élections présidentielles de décembre 2006 à Madagascar. La Suisse est fière d’avoir été sollicitée pour soutenir le processus aussi bien financièrement que qualitativement et d’y avoir pris part grâce à une contribution s’élevant à 730 millions d’ariary et un dialogue intensif avant aussi bien que pendant. Des suggestions d’améliorations substantielles ont depuis été soumises par différents acteurs locaux, qui prennent pour référence les principes établis par la SADEC en termes de procédures et d’instruments. Pour mon gouvernement, une validation politique de telles réformes dans un délai raisonnable enverrait un signal de maturation démocratique extrêmement positif et encourageant.
Ensuite, j’évoquerai le lancement de la troisième phase du programme SAHA, planifiée pour la période 2007 – 2009. Le programme a clairement explicité son alignement sur les priorités du MAP et la présente phase a ceci de spécifique qu’elle se concentre sur le renforcement d’institutions intermédiaires malgaches, telles des associations de communes, des chambres d’agriculture ou des associations faîtières de producteurs agricoles (…). Le programme de soutien au programme de travail du Ministère de la Décentralisation arrive maintenant au terme de sa 1ère phase. Il a enregistré des résultats convaincants quant à la formation des maires – et des chefs de fokontany –, au renforcement des capacités du MPRDAT, à la mise en place d’une fiscalité communale vigoureuse et simplifié ainsi qu’au lancement du Fonds de Développement Local. En conséquence, nous sommes ces jours-ci en discussion avancée pour finaliser les contours de la phase suivante. Les perspectives de conclure bientôt sont encourageantes
Je mentionnerai également notre contribution à atténuer les souffrances et à réparer les dégâts provoqués par les récents cyclones, à hauteur de 500’000chf confiés au PAM. Ensuite, la Direction de la Coopération et du Développement vient d’engager 420’000chf aux côtés du Ministère de l’Environnement et de l’Allemagne pour soutenir un projet pilote d’aménagement forestier et de reforestation dont le but est de tester les instruments et procédures de calcul des réductions d’émission et d’absorption de CO², en vue de la production de certificats pouvant être vendus grâce à ce mécanisme de bourse que j’évoquais tout à l’heure. Cette approche sera suivie de près par la Banque Mondiale, intéressée par une dissémination ultérieure.

Enfin, « last but not least », Le Conseil Fédéral, notre Gouvernement, a approuvé le 15 juin dernier la teneur l’Accord de promotion et protection des Investissements, paraphé en janvier 2007. Cet accord, qui fixe des règles claires du jeu, se révèle incitatif pour les investisseurs suisses aussi bien que malgaches, et définit des modalités d’arbitrage en cas de conflit. Il est donc prêt à être signé et cette signature devrait pouvoir intervenir dans un délai de deux mois. Je profite de l’occasion pour remercier le chef du Gouvernement qui nous a récemment réaffirmé que « la politique du Gouvernement est d’assurer un climat favorable aux investissements et qu’il n’est pas dans son intention de faire une quelconque discrimination de nature à nuire à cette politique ».

Tout cela est fort bien diront certains observateurs, mais n’y a t-il pas eu récemment quelques nuages menaçants, un certain rafraîchissement climatique ?

Je voudrais ici dire quelques mots, en faisant tout d’abord appel à la sagesse malgache traditionnelle :

"Lalànan’ny fiaraha-miaina : zozoro am-parihy ka mifanolana ihany" (Les relations, c’est comme les papyrus dans la rizière ; qui parfois s’entrechoquent).

" Tsy noheveriny mahadiso anefa ny mifamaly fa: manify ny rariny fa raha tsikerainy tsy hita " (ne vous considérez pas en faute dès lors que vous apportez votre point de vue
la vérité est en effet si mince qu’on ne la trouve qu’en la remuant).

Je souhaite tout d’abord réaffirmer clairement la politique de la Suisse qui est de restituer les montants d’argent blanchi et d’éviter que la place financière suisse soit instrumentalisée pour des opérations douteuses.

Mon pays s’est doté depuis la fin des années quatre vingt-dix d’une législation considérée internationalement comme l’une des plus exigeantes et performantes.
Notre politique de restitution suppose une collaboration très étroite avec le pays qui s’estime lésé, pour établir les faits et pour dire le droit. La responsabilité ne peut qu’être partagée.

Or dans le cas qui nous occupe cette volonté a été et reste entière. Il est exact que nous pensions l’an dernier pouvoir être en mesure de restituer les 3 millions de dollars déposés.
Notre justice a toutefois buté sur des déficiences techniques : une législation locale insuffisamment précise et des archives qui avaient disparues.
Nous gardons le ferme espoir de pouvoir coopérer, afin que ce cadre de référence soit renforcé et, en particulier, s’avère plus précis et affiné. C’est sur une telle base que nous entendons poursuivre le dialogue avec les autorités malgaches…

Je me réfèrerai à la sagesse malgache.
Nous espérons que ce chapitre sera promptement tourné, nous permettant bientôt d’affirmer
" …toy ny vato am-bodiriana ka tsy mikorontana fa mifanajary toerana " (Au pied de la cascade, les pierres semblent placées en désordre).
A y regarder de près, elles sont cependant en quête d’une bonne assise (" tsy maintsy mihavana ny tany aman-danitra toa irony voninavoko anaty vero ").
Les humains sous les cieux, comme la fleur de voninavoko dans les hautes herbes sauvages, se doivent de vivre en heureuse cohabitation.
Je terminerai en vous lançant une invitation cordiale et vibrante à participer aux Journées Suisses qui seront organisées à Antananarivo du 25 au 29 septembre 2007. Vous pourrez à l’aveugle essayer de distinguer un chocolat Robert ou Epiceo d’un Lindt ou d’un Nestlé. L’occasion vous sera aussi offerte de goûter des spécialités culinaires, de visionner des films helvétiques, de prendre connaissance de l’architecture suisse contemporaine, d’entendre et voir danseurs, chanteurs et jazzmen.
Celles et ceux que notre pays intrigue ou attire pourront satisfaire leur curiosité en parcourant des expositions réparties en trois sites de la ville en y consultant des sites web ou en participant à des débats sur le fédéralisme, l’économie écologique, la vie quotidienne d’un Malgache en Suisse et d’une Suissesse à Madagascar, la coopération au développement…

A très bientôt donc et soyez remerciés très sincèrement pour votre aimable attention ».

QUELQUES REPERES SUR LA SUISSE

Superficie totale : 41.285 km²

Population : 7.507.300

Densité : 178 ha / km²

Langues officielles : allemand, français, italien, romanche

Présidente actuelle : Micheline Calmy-Rey

Gouvernement : démocratie semi-directe

Capitale : Berne et plus grande ville : Zurich

Monnaie : franc suisse

Recueillis par Jeannot Ramambazafy

Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.