Évêques de Madagascar. «Nous manquons de sages car la vérité est bannie»

Samedi, 12 Novembre 2016 08:06 Déclarations
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« Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ! » (Jn 14,6)

A tous les Chrétiens et aux Hommes de bonne volonté à travers toute l’île.

Durant toute l’année de la Miséricorde nous avons contemplé ensemble Jésus Chemin, Vérité et Vie à travers sa Parole, ses Actes, sa Vie par lesquels Il a révélé la Miséricorde infinie, source de la vraie vie.

Nous avons déjà déclaré lors du message du mois d’Août l’inexistence de la justice et des blessures qui en sont les conséquences, détruisant la vie des Malagasy… (Lire plus bas, à la suite de cette déclaration)

Le Saint Père vient encore de nous rappeler le 7 novembre dernier que l’objectif de l’année de la Miséricorde est la guérison de toutes les blessures de toute notre humanité par les souffrances endurées par le Fils de Dieu…

Rendons grâce ensemble au Seigneur pour cette année liturgique qui se termine et par laquelle nous avons conclu aussi l’Année de la Miséricorde. C’est ainsi que notre cœur s’est ouvert et nous avons découvert que nous sommes appelés à travers notre vie à relever la tête. Il n’y a pas d’autre vrai remède que la guérison apportée par Notre Seigneur Jésus. Il est l’Icône de la Miséricorde de Dieu, la même hier, aujourd’hui et le sera à jamais (cf. Hb 13, 8)…

Nous avons reçu d’innombrables grâces à travers les multiples célébrations soit par les sacrements, soit par la grande affluence aux pèlerinages dans les différents lieux consacrés pour l’ouverture de la Porte Sainte, soit encore en répondant à l’appel du Pape pour vivre les œuvres spirituelles et corporelles de Miséricorde (Cf. Misericordiae Vultus 15). Le Pape a ajouté parmi les œuvres de Miséricorde les soins que nous apportons à l’Environnement. (Lettre du Pape le 1er  septembre 2016 à l’occasion de la Journée mondiale pour l’Environnement).

Malgré notre insularité nous ne pouvons pas vivre seuls au sein de la Maison Commune sinon nos efforts sont vains sans l’union à la Sagesse de Dieu. C’est cela la vérité!

Les bonnes habitudes acquises au terme des efforts peuvent être déjà considérées comme un bien commun offert à tout le monde. En faisant l’effort pour le bien de tout votre entourage, vous en recueillez le fruit en premier. C’est tout le monde qui est appelé ensemble à faire effort, mais surtout, les fidèles chrétiens à qui Jésus a partagé son amour doivent être les pionniers et en aucun cas des loups rapaces déguisés en brebis (Mt 7, 15).

Il est bon de relever que les célébrations sont maintenant conclues mais notre vie entière doit être un effort continu pour imiter le Christ Icône de la Miséricorde de Dieu. C’est surtout la famille qui doit être le lieu par excellence pour communiquer la Sagesse de Dieu source de la Vérité qui nourrit la vie.

Une famille qui vit sa foi, communiquant la sagesse et la charité à travers l’éducation de ses enfants est une famille qui prépare son avenir. Savoir conserver cette sagesse de Dieu et s’unir ensemble pour combattre tous les maux doit être le nouvel objectif vers lequel nous sommes tous conviés comme nous enseignent les prières célébrées lors de la clôture de l’année de la Miséricorde.

Le thème choisi par la Commission Épiscopale de l’Éducation Catholique pour cette nouvelle année scolaire est: « Celui qui accomplit la justice, la vérité, est sage et c’est la vérité qui nous rend libres »? Pourquoi le choix de ce thème? Pourquoi nos richesses ne donnent pas les fruits que nous en attendons et ne produisent pas pour le bien de tous? Ce n’est pas la richesse qui nous manque, nous ne manquons pas de célébrités, nous ne manquons pas de savants, d’intellectuels… Mais Madagascar est surtout pauvre d’hommes sages… nous manquons de sages car la vérité est bannie, nous ne donnons plus la place qu’il faut à la vérité. C’est pour cela qu’il est indispensable d’éduquer dès maintenant, dès le jeune âge, l’amour de la vérité pour que nous ayons une génération imprégnée de vérité et qu’ainsi nous ayons des personnes responsables. C’est un grand défi à relever devant les circonstances actuelles. Nous vous exhortons à confier cela à la Miséricorde de Dieu:

Notre Père, riche en miséricorde,

Nous Te rendons grâce pour le don de la foi en ton Fils Jésus-Christ qui embrase les cœurs des malgaches par l’Esprit-Saint.

Au cours de cette année du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde Divine, Tu ne cesses de nous révéler ton amour et ta tendresse.

Nous, tes fils et tes filles, Te consacrons aujourd’hui le destin de notre beau pays, Madagascar, et de ses enfants confrontés à toutes sortes de misères: non-respect de la vie, avortement, crimes contre l’humanité, exploitation irresponsable de nos richesses naturelles, banditisme, insécurité, soif du pouvoir et de l’argent, injustice, corruption, peur de la vérité, égoïsme, esprit de haine et de vengeance, et tant d’autres maux…

Nous Te confions aussi tant de cœurs blessés : les victimes d’exploitation et d’abus sexuels, les familles divisées, les prostituées et les enfants abandonnés, les veuves et les orphelins; les prisonniers, les pauvres sans nourriture ni travail et les sans-abris; les personnes âgées isolées; les malades et tous ceux dont Toi seul connais la misère.

Père miséricordieux,

Penche-Toi sur nos péchés, guéris nos faiblesses, rends-nous sensibles à la misère des autres et renouvelle nos cœurs pour qu’ensemble nous donnions de nouveaux signes d’espérance.

Par l’intercession de la Très Sainte Vierge Marie, Mère de Miséricorde, de Sainte Faustine et de Saint Jean Paul II, de nos Saints et Bienheureux de Madagascar nous implorons Ta Miséricorde afin que tous les habitants de Madagascar puissent vivre ensemble en frères et sœurs qui s’aiment.

Père éternel,

Par la douloureuse Passion et la Résurrection de ton Fils bien-aimé, sois miséricordieux pour nous, pour Madagascar et pour le monde entier!

Amen.

Concluant ce message nous vous invitons à prier pour la célébration du cinquantenaire de la relation diplomatique entre l’État du Vatican et Madagascar.

Nous souhaitons que vous puissiez vivre effectivement la paix et la joie que nous apporte Notre Seigneur Jésus en ce début de l’année liturgique qui nous mènera à la Nativité. Déjà nous vous souhaitons une bonne année 2017, que ce soit une année de grâce qui apportera vraiment à chacun de nous un vrai renouveau tout au long de cette année nouvelle.

Nous implorons la bénédiction sur chacun de vous!

Antananarivo le 10 novembre 2016

Mémoire de St Léon le Grand, Pape.

S.E.Mgr Désiré TSARAHAZANA, Archevêque de Toamasina,

Président de la Conférence Épiscopale de Madagascar.

S.E.Mgr Samuélin Marie Fabien RAHARILAMBONIAINA, Évêque de Morondava,

Vice-Président

S.E.Mgr Jean Claude RANDRIANARISOA, Évêque de Miarinarivo,

Secrétaire Général

S.E.Mgr Benjamin Marc RAMAROSON, Archevêque d’Antsiranana

S.E.Mgr Odon Marie Arsène RAZANAKOLONA, Archevêque d’Antananarivo

S.E.Mgr Fulgence RABEONY, Archevêque de Toliary

S.E.Mgr Fulgence RABEMAHAFALY, Archevêque de Fianarantsoa,

S.E.Mgr Georges Varkey PITHIYAKULANGARA, Évêque de Port-Bergé

S.E.Mgr Saro Rosario VELLA, Évêque d’Ambanja

S.E.Mgr Roger Victor RAKOTONDRAJAO Évêque de Mahajanga

S.E.Mgr Jean de Dieu RAOELISON, Évêque d’Ambatondrazaka

S.E.Mgr Gaetano DI PIERRO, Évêque de Moramanga

S.E.Mgr Marcellin RANDRIAMAMONJY, Évêque de Fénérive-Est

S.E.Mgr Philippe RANAIVOMANANA, Évêque d’Antsirabe

S.E.Mgr Gustavo BOMBIN ESPINO, Évêque de Tsiroanomandidy

S.E.Mgr Fidelis RAKOTONARIVO, Évêque d’Ambositra

S.E.Mgr José Alfredo CAIRES DE NOBREGA, Évêque de Mananjary,

et Administrateur Apostolique de Farafangana

S.E.Mgr Fulgence RAZAKARIVONY, Évêque de Ihosy

S.E.Mgr Vincent RAKOTOZAFY, Évêque de Tolagnaro

S.E.Mgr Zygmunt ROBASZKIEWICZ, Évêque de Morombe

S.E.Mgr Michel MALO, Évêque émérite d’Antsiranana

S.E.Mgr Philibert RANDRIAMBOLOLONA, Archevêque émérite de Fianarantsoa

S.E.Mgr Raymond RAZAKARIVONY, Évêque émérite de Miarinarivo

S.E.Mgr Antonio SCOPELLITI, Évêque émérite d’Ambatondrazaka

S.E.Mgr Pierre ZEVACO, Évêque émérite de Tolagnaro

S.E.Mgr Joseph Donald Léo PELLETIER, Évêque émérite de Morondava

S.E.Mgr Armand TOASY, Évêque émérite de Port-Bergé

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Message des Évêques à la Nation du 11 août 2016

« Donne-nous des bergers dignes de confiance »

 

Les Évêques de l’Église Catholique à Madagasikara, les Raiamandreny, réunis en session extraordinaire, ont examiné la situation de Madagasikara. Voici leur message à l’issue de cette réunion.

«  Il fut pris de pitié pour eux parce qu’ils étaient comme des brebis qui n’ont pas de berger » (Mc 6,34).

« …la brebis perdue, je la chercherai, celle qui se sera écartée, je la ferai revenir ; celle qui aura une patte cassée, je lui ferai bandage ; la malade, je la fortifierai…Je ferai paître mon troupeau selon le droit ».

 

Que la paix soit avec vous !

Ces paroles de l’Écriture nous ont incité nous les Évêques, vos Raiamandreny, réunis en session extraordinaire, à examiner la situation de notre pays. Comme le prophète Ezéchiel, nous sommes « pris de pitié pour le peuple », lequel ressemble à « des brebis sans berger », à cause de la succession jusqu’à aujourd’hui des régimes qui n’ont pas su tirer les leçons des dérives commises dans le passé et qui a été à l’origine de nos malheurs.

Nous attirons donc l’attention pour que nous n’oubliions pas l’histoire : nous sommes encore en pleine célébration du 56è anniversaire de l’obtention de notre indépendance et nous redisons encore une fois que « le patriotisme, la liberté et le progrès » sont les devises de la vie que nous avons adoptées depuis l’origine.

Lueur d’espoir

L’espoir n’est pas totalement perdu, car durant ces trois années où nous avons enduré les séquelles de la crise précédente, nous avons su revivre la sagesse malgache : la tolérance, la solidarité et le Fihavanana. Oui, l’espoir n’est pas perdu même s’il y a eu des pressions venant de l’extérieur. Le pays a retrouvé progressivement la confiance de la communauté internationale…La preuve c’est qu’on a pu obtenir une partie des crédits sollicités pour faire fonctionner la vie sociale. Il en est de même de la possibilité d’envisager l’accueil du Sommet des pays francophones, quoique le doute persiste concernant l’achèvement des travaux dans les délais requis. Il y a aussi le projet d’accueillir le groupe des pays africains membres du Comesa.

Actuellement, nous nous préparons à célébrer le 50è anniversaire des relations diplomatiques entre la République malgache et le Saint Siège. Cet accord a permis à l’Église de travailler en toute sérénité pour la promotion de la dignité humaine.

Mais hélas, des ténèbres envahissent notre ciel

Madagascar est malade; certains osent même dire qu’il est en train d’agoniser. La vie de la Nation s’enfonce peu à peu dans la boue ; les dirigeants restent les bras croisés devant cela. Un régime inefficace, des promesses fallacieuses, mêlées de mensonges et laissant la porte ouverte à la violence!

 

1. Les valeurs malgaches sont détruites :

• La vie et la dignité humaine ne sont plus respectées;

• Les pauvres ne sont pas protégés ; on laisse les jeunes mener une vie anarchique car la discipline n’est pas suivie dans la vie sociale, sachant qu’il n’existe pas de structures appropriées pour la préparation de leur avenir. Pis encore : il n’y a pas d’orientations claires pour l’amélioration de l’éducation;

• Le vrai Fihavanana malgache est perdu, les habitants d’un même quartier se méfient entre eux et même les membres d’une famille se déchirent.

 

2. Confusion sur le plan spirituel :

• On ne respecte pas les valeurs spirituelles, mais au contraire on les détruit et on incite les croyants à s’entredéchirer, et en même temps on profite des cérémonies religieuses pour faire du discours politique, ce qui fait perdre la valeur de la prière.

• On regarde avec indifférence le vol des cloches qui se répand ça et là, suivi d’intimidations pouvant aller jusqu’à l’assassinat de ceux qui protègent les biens de l’Église. Qui se trouve derrière tout cela ?

• Il est difficile de résister au vandalisme des statues saintes se trouvant au bord des chemins et qui manifeste une persécution indirecte de l’Église catholique. On sait également qu’il y a des opérations de ramassage des Bibles entre les mains des croyants et on les achète cher afin d’éradiquer la foi chrétienne.

• On complique l’obtention et on alourdit le coût des permis de séjour des missionnaires résidant à Madagascar. A cela s’ajoute la requête du permis de construire des lieux de culte qui se sont implantés depuis longtemps dans le but de perturber la foi chrétienne.

• La stratégie des extrémistes qui se cachent derrière une religion censée apporter le salut commence à gagner du terrain.

 

3. Désordre dans la vie politique et économique :

• Les instances de contrôle qui devraient prévenir le détournement et les dérives n’exécutent pas leurs tâches ou subissent des intimidations, au point que l’anarchie règne totalement.

• La pauvreté s’enracine davantage tous les jours, alors qu’il n’existe pas d’orientations et de stratégies claires pour développer le pays. L’exploitation des richesses nationales qui sont censées apporter le bien-être au peuple et sauvegarder le bien commun n’est plus maîtrisée car l’anarchie règne totalement.

• Tout le monde, y compris les dirigeants et le peuple, regarde avec indifférence les feux de brousse et la destruction de l’environnement.

 

4. La vie sociale et culturelle suit une pente vertigineuse

• Le pays vit dans l’insécurité : celle-ci revêt plusieurs formes, tels les assassinats, les cambriolages, les attaques de villages, les kidnapping…

• Le bakchich et la corruption touchent totalement tous les secteurs de la vie sociale alors que certains des hauts responsables et leur entourage bénéficient d’une impunité.

• Le pouvoir et les autorités chargées d’appliquer la loi sont achetés pour faire subir des injustices aux gens et s’approprier illégalement des terrains d’autrui.

• Les droits et la dignité des pauvres ne sont pas protégés. Nous voyons tous que l’état des routes est déplorable dans tout le pays.

• Les gens vivent les pires souffrances car autrefois les malades étaient considérés comme des princes, aujourd’hui ils sont abandonnés.

Si on réfléchit sur toutes ces réalités, on s’aperçoit que c’est le bien commun de la nation qui est bafoué à l’heure actuelle. L’amour effréné de l’argent en est la cause, si bien que la vie sociale est devenue une véritable anarchie. Le peuple est excédé.

« JE FERAI PAITRE MON TROUPEAU SELON LE DROIT »

Nous affirmons ici que l’Église ne s’immisce ni ne propose un modèle pour l’organisation de la vie politique et la gestion du pays. Sa mission est d’enseigner, de sensibiliser et de conscientiser les personnes pour qu’elles se soucient toujours du bien commun et considèrent les responsabilités exercées comme un service à la nation et jamais comme un instrument d’enrichissement personnel.

 

Nous cherchons tous des solutions. Nombreux sont ceux qui ont pris conscience qu’il faut changer la manière de gérer les affaires nationales. Des groupements de partis, de syndicats et des composantes de la société civile réunis autour de plateformes s’autoproclamant « opposition » voient le jour ici et là. Les solutions qu’ils proposent consistent à instaurer une nouvelle Transition pour remplacer les structures qu’on vient de mettre en place. Est-ce vraiment la bonne solution ? Il y en a parmi eux qui instrumentalisent le message de l’Église et de Justice et Paix pour renforcer leurs idées et s’auto-justifier. De grâce, nous vous supplions de ne pas faire de la récupération.

 

Il est vrai que certains parmi eux sont animés du souci de l’intérêt général, mais quand on examine de près les réalités et l’histoire, il semble que leur but soit de conquérir le pouvoir en vue de partager des postes pour en tirer profit. Souvent ce sont ceux-là mêmes qui réclamaient autrefois le changement à cor et à cri qui reviennent au pouvoir et une fois qu’ils ont le pouvoir, ils deviennent silencieux et ne font rien du tout pour le pays. Pour nous, cela ne convient pas.

La démagogie et le discours bien argumenté ne suffisent pas pour redresser la nation. Cela requiert un changement de mentalités, et une nouvelle culture animée d’un patriotisme et d’un sens aigu des responsabilités. Nous devons par conséquent envisager des solutions durables, parmi lesquelles nous retenons quelques-unes susceptibles de contribuer au redressement national :

 

• Il faut se rappeler que le pouvoir est un service à la nation et au peuple pour ceux qui y aspirent et ceux qui l’ont reçu.

• Une collaboration sérieuse entre l’État et les Églises pour faire régner la justice est recommandée.

• On aura soin d’aider et d’éduquer les citoyens pour qu’ils vivent les valeurs fondamentales, tels l’honnêteté, le dévouement, la charité, la dignité humaine et le souci de l’intérêt général. La commission épiscopale Justice et Paix peut apporter sa contribution à cette formation.

• On privilégiera les jeunes dans la préparation de leur avenir et on leur confiera progressivement des responsabilités dans la nation et dans l’Église.

• L’époque que nous vivons exige la prise de responsabilités par des personnes de bonne volonté et par des hommes nouveaux, prêts à travailler pour la nation ainsi qu’à animer les institutions et les vivifier, afin de motiver tout le monde, particulièrement les paysans.

• On veillera à respecter la loi et à mettre solidement en place les organes de contrôle tout en exhortant tout le monde à prendre part aux affaires nationales à travers l’exercice des responsabilités qui incombent à chacun, pour faire fonctionner la vie de la nation et éviter l’autodestruction et s’acheminer ainsi progressivement vers une alternance démocratique sans heurts.

• La foi en Dieu et le fait de prier en toute liberté sont des droits fondamentaux parmi les droits humains. Nous demandons dès lors à l’État de défendre les droits des croyants et les biens qu’ils utilisent pour le culte, par exemple en réprimant ceux qui volent les cloches.

• Nous encourageons tout le peuple pour qu’il ne baisse pas les bras, mais qu’au contraire il reste solidaire et qu’il n’accepte pas d’être manipulé pour provoquer des troubles et conquérir le pouvoir.

 

« Comme des brebis sans berger »

 

« Aide Seigneur cette patrie ». Nous sommes faibles et fragiles et nous avons besoin de ta miséricorde. Donne-nous des bergers dignes de confiance pour nous conduire sur le chemin du « patriotisme, de la liberté et du progrès ». Éteins dans nos cœurs l’égoïsme effréné. Vivifie l’espérance de chacun, avec la prière de Marie, pour que « notre Madagascar devienne un pays heureux ».


Nous vous bénissons, nous Évêques, vos Raiamandreny.

S.E.Mgr Désiré TSARAHAZANA, Archevêque de Toamasina,

Président de la Conférence Épiscopale de Madagascar.

S.E.Mgr Samuélin Marie Fabien RAHARILAMBONIAINA, Évêque de Morondava,

Vice-Président

S.E.Mgr Jean Claude RANDRIANARISOA, Évêque de Miarinarivo,

Secrétaire Général

S.E.Mgr Benjamin Marc RAMAROSON, Archevêque d’Antsiranana

S.E.Mgr Odon Marie Arsène RAZANAKOLONA, Archevêque d’Antananarivo

S.E.Mgr Fulgence RABEONY, Archevêque de Toliary

S.E.Mgr Fulgence RABEMAHAFALY, Archevêque de Fianarantsoa,

S.E.Mgr Georges Varkey PITHIYAKULANGARA, Évêque de Port-Bergé

S.E.Mgr Saro Rosario VELLA, Évêque d’Ambanja

S.E.Mgr Roger Victor RAKOTONDRAJAO Évêque de Mahajanga

S.E.Mgr Jean de Dieu RAOELISON, Évêque d’Ambatondrazaka

S.E.Mgr Gaetano DI PIERRO, Évêque de Moramanga

S.E.Mgr Marcellin RANDRIAMAMONJY, Évêque de Fénérive-Est

S.E.Mgr Philippe RANAIVOMANANA, Évêque d’Antsirabe

S.E.Mgr Gustavo BOMBIN ESPINO, Évêque de Tsiroanomandidy

S.E.Mgr Fidelis RAKOTONARIVO, Évêque d’Ambositra

S.E.Mgr José Alfredo CAIRES DE NOBREGA, Évêque de Mananjary,

et Administrateur Apostolique de Farafangana

S.E.Mgr Fulgence RAZAKARIVONY, Évêque de Ihosy

S.E.Mgr Vincent RAKOTOZAFY, Évêque de Tolagnaro

S.E.Mgr Zygmunt ROBASZKIEWICZ, Évêque de Morombe

S.E.Mgr Michel MALO, Évêque émérite d’Antsiranana

S.E.Mgr Philibert RANDRIAMBOLOLONA, Archevêque émérite de Fianarantsoa

S.E.Mgr Raymond RAZAKARIVONY, Évêque émérite de Miarinarivo

S.E.Mgr Antonio SCOPELLITI, Évêque émérite d’Ambatondrazaka

S.E.Mgr Pierre ZEVACO, Évêque émérite de Tolagnaro

S.E.Mgr Joseph Donald Léo PELLETIER, Évêque émérite de Morondava

S.E.Mgr Armand TOASY, Évêque émérite de Port-Bergé

+ Jean Claude RANDRIANARISOA + Désiré TSARAHAZANA

Secrétaire Général de la CEM et Président de la CEM

Conférence des Évêques de Madagascar

Mis à jour ( Samedi, 12 Novembre 2016 08:33 )