Madagascar. Vers une stalinisation en règle

Jeudi, 11 Février 2016 05:21 Articles
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Staline appelé aussi, à l'époque, "petit père des peuples"

Joseph Vissarionovitch Djougachvili (un nom un peu moins long que celui de l’actuel président malgache), connu sous le nom de Joseph Staline, est né le 18 décembre 1878. Il a succédé à Lénine et est parvenu, en quelques années, à écarter ses principaux rivaux. La stalinisation est une expression utilisée par les historiens pour expliquer comment, dans un pays désormais en paix et totalement contrôlé par le Parti Communiste, Staline a poursuivi et renforcé les méthodes totalitaires, commencées sous Lénine, pour imposer le communisme à la population soviétique. Qu’est-ce que la stalinisation?


Affiche de propagande

Un projet

Transformer la société

Le pouvoir politique est confisqué

Un chef unique concentre les pouvoirs

Un seul parti est autorisé

La population est embrigadée

La propagande est utilisée

Le culte de la personnalité est mis en place

Une culture de masse est imposée

L'économie est sous contrôle

L'Etat oriente la politique économique du pays

Une ambition

Influencer et modifier le monde qui l'entoure

Exemple-type de stalinisation des masses. L'émission "Ady gasy" sur la Tvm (couvrant l'ensemble du territoire). Animée par le ministre de la Communication en personne et son directeur de cabinet, avec comme fond uni -et unique-, la couleur du parti présidentiel. Des monologues de 10 à 15 minutes narrant des souvenirs vécus (Culte de la personnalité par excellence)

Voyez ce qui se passe actuellement à Madagascar et comparez. Et les tenants actuels attendent l’argent des bailleurs de fonds pour mettre en œuvre cette stalinisation de la Grande île, sous couvert de programmes et projets qui n’arriveront jamais à terme. Ainsi, ce pays restera pour longtemps encore dans le peloton de queue des pays retardés sinon attardés.

Ces dirigeants de Madagascar, eux, espèrent s’en tirer à bon compte. Mais comment a fini Staline? Il est mort d’une attaque cérébrale le 5 mars 1953. C’est-à-dire brusquement, violemment. Cependant, ses funérailles ont été grandioses, à la hauteur du culte de la personnalité cultivé de son vivant. Pourtant, en quelques mois seulement, les portraits de Staline disparaissent progressivement des murs soviétiques. Il était déjà tombé dans l’oubli.

A méditer.

Jeannot Ramambazafy – 11 février 2016

Mis à jour ( Jeudi, 17 Mars 2016 04:31 )