Télé-interview de Philippe Rajaona

Samedi, 22 Novembre 2008 04:01 Interview
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Télé-interview de Philippe Rajaona

Suite à ma conférence et avant le compte-rendu de la partie « contribution au développement », voici une télé-interview exclusive de Philippe Rajaona.

Madagate.com : Qui êtes-vous Philippe Rajaona ?

Philippe Rajaona : je suis Président de Hetsika Diaspora France qui agit au sein de la société civile malagasy expatriée, je suis Président d’ARMADAS, club sportif installé à Paris, je suis membre élu du comité d’Ethique des RNS qui rassemblent chaque année la diaspora sportive malagasy et, enfin, je suis citoyen malagasy, résidant en France voilà bientôt 20 ans, payant ses impôts à la fois en France et à Madagascar.

Madagate.com : Sans mes travaux de recherches, je parle de cinq type de diasporas (lire article par ailleurs). Dans laquelle peut se situer la génération actuelle des migrants malagasy ?

Philippe Rajaona : Les Malagasy expatriés, actuellement, sont en grande majorité des migrants pour raison économique qui ont tenté l’aventure ailleurs qu’au pays. Vis-à-vis de la société malagasy, ils ont, consciemment ou non, une obligation non seulement de résultats mais une obligation de réussite.

Madagate.com : D’où vient la réticence du retour ?

Philippe Rajaona : Les malagasy expatriés ne rentrent pas aujourd’hui car les conditions objectives et subjectives de leur retour ne sont pas réunies. Or, comme aucune action n’est identifiée pour modifier ces conditions, on aura les mêmes situations aussi bien dans 5 ans que dans 10 ans.

Madagate.com : Sans blaguer, et en direction des tenants du pouvoir actuel : qui des actions et des perspectives de la « diaspora » malagasy au jour d’aujourd’hui ?

Philippe Rajaona : La diaspora contribue déjà au développement du pays avec 316 millions de dollars par an. Elle pourrait apporter davantage. Elle est hors système et à une vision de vie différente par rapport au pays. C’est aussi une richesse. En contribuant à la facilitation du retour de certains de ses expatriés qui feront ce choix, Madagascar pourra bénéficier, pour ne citer que cela, d’un flux financier, d’un brain drain inversé, et de la continuation de la transmission entre malagasy. Pour que les GVT (Gasy Vao Tonga) ne finissent pas Gasy Very Tanindrazana.

Madagate.com : M ; Philippe Rajaona, je vous remercie au nom de tous les visiteurs de madagate.com à qui je promets des détails dans la suite du compte-rendu de ma conférence, volet « économine ».

 

 

Recueillis par Jeannot Ramambazafy - Journaliste

Mis à jour ( Mardi, 16 Décembre 2008 20:41 )