Air Madagascar. La ridicule «perplexité» de la Banque mondiale

Vendredi, 13 Juillet 2018 08:33 A la une
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Décidément, il doit être écrit quelque part que les institutions de Bretton Woods n’appelleront jamais un chat un chat. Et c’est justement cette mollesse volontaire de leur part qui permet aux dirigeants malgaches indélicats (pour les autres pays je ne sais pas) de n’en faire qu’à leur guise, sachant que les sanctions ne seront pas conséquentes sur eux… Et ce sont ces dirigeants qui, à l’heure actuelle et dans ce gouvernement de consensus, ont été retenus par un président de la république plus que complice : en fait, il est le grand ordonnateur du désordre socio-politique qui lui profite indubitablement, grâce à des pots-de-vin et autres pourcentages financiers en devises étrangères bien à l’abri quelque part. Ce n’est pas un scoop... Et vous vous demandez toujours pourquoi, de 2017 à 2018, Madagascar est passé de la 5è à la 4è place des pays les plus pauvres du monde ?

A titre purement informatif, ci-après les 10 pays les plus démunis de la planète Terre. Remarque notable : ils sont tous situés sur le continent africain et la plupart sont en proie -ou l’ont été- à une guerre civile chez eux.

Pour en revenir au cas Air Madagascar en titre, mes recherches sont partis d’un article rédigé par mon confrère Salomon Ravelontsalama (Sa) de la « Gazette de la Grande île » (journal dans lequel j’écris aussi tous les mercredis et les samedis) :


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A présent, voyons une preuve écrite de la mollesse complice de la Banque mondiale face à une paupérisation institutionnalisée par le régime Rajaonarimampianina/Hvm. Une chose jaillit alors de ce genre de littérature : aussi mondiale qu’elle puisse l’être, la banque mondiale reste une banque, c’est-à-dire une institution financière internationale qui fonctionne grâce à l’argent des pays qui en sont membres et qui sont déjà endettés sur plusieurs générations. Pourtant, aucun n’est obligé d’y avoir recours et beaucoup de pays non membres sont développés depuis belle lurette.

Eh bien, on attend la suite, n’est-ce pas ? Afin que ce slogan ci-après ne soit pas vain. En passant, Coralie Gevers est à Madagascar pratiquement depuis que le candidat n°3 est devenu un président de la république violeur de constitution, en commençant par le non respect de l'article 54 (remis au goût du jour, pour la nomination du Premier ministre Ntsay Christian, par l'autre Charlot du parti Hvm: Jean Eric Rakotoarisoa, président de la HCC). Personnellement, j'attends ses "mémoires" relatant son passage sur la Grande île, lorsqu'elle ne sera plus à la Banque mondiale. Ben quoi, il est permis de rêver, non?


Jeannot Ramambazafy – 13 juillet 2018

Mis à jour ( Vendredi, 13 Juillet 2018 18:23 )