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Mediator, l’affaire donnant raison au Président Andry Rajoelina

Le Président Rajoelina montrant le Madécassol, produit par les laboratoires Bayer à Leverkusen en Allemagne

Le 11 mai 2020, lors de l’entretien en duplex, organisé conjointement par France 24 et Radio France internationale, le Président Andry Rajoelina avait parlé du Mediator. Replaçons-nous d’abord dans le contexte.


Christophe Boisbouvier, Rfi : « (…) Monsieur le Président, tout le monde n’est pas convaincu par ces preuves dont vous parlez (Ndlr : France plus de 26.000 morts ; Madagascar zéro décès en ce 11 mai 2020), et ce n’est pas n’importe qui: l’UNION AFRICAINE, la CEDEAO, et surtout l’OMS, le bureau Afrique de l’OMS, ont multiplié les mises en garde, ces derniers jours, contre l’illusion d’un remède miracle. Non seulement, l’OMS doute de l’efficacité du Covid-Organics mais elle craint des effets secondaires pour les gens qui consomment cette tisane ».

Andry Rajoelina : « Oui, vous me citez, bien évidemment, la mise en garde du docteur Moeti (Ndrl : Matshidiso Rebecca Moeti du Botswana, première femme à occuper le poste de Directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique) qui met en garde l’utilisation du Covid-Organics. J’aimerai juste poser la question : est-ce que le Mediator avait reçu et obtenu les autorisations ? Et ce que je demande comme question, aujourd’hui : combien de personnes sont mortes, en fait du médicament Mediator ? (…) ».


Cela mis noir sur blanc, je suis persuadé que la majorité des auditeurs malagasy ignore totalement ce qu’est le Mediator et même comment cela s’écrit. Voici sa triste histoire où l’OMS (Organisation mondiale de la Santé créée le 7 avril 1948) a brillé par une totale absence.

Durant 33 ans, de 1976 à 2009, le Mediator a bénéficié d'une autorisation de mise sur le marché en France et a été commercialisé par le groupe pharmaceutique Servier créé en 1954. Servier est présent dans 149 pays est son chiffre d’affaires pour 2019 est de 4, 615 milliards d’euros… Le Mediator fut autorisé chez les personnes en surcharge pondérale, atteintes de diabète de type 2 où l'organisme ne produit pas suffisamment d'insuline, soit il résiste à l'insuline. Toutefois, ce traitement aux propriétés anorexigènes (diminuant l'appétit) a surtout été détourné et prescrit comme coupe-faim. Il est à l’origine du décès de 1.520 à 2.100 personnes en France, selon une expertise judiciaire (France Culture), à cause de son risque augmenté de valvulopathies cardiaques (Wikipedia).


Irène Frachon et son ouvrage

En 2010, les éditions « Dialogue » publie le livre intitulé : « Mediator 150 mg : combien de morts ? ». L’auteur est Irène Frachon, pneumologue du CHU de Brest. De quoi retourne-t-il ? « Il s’agit de ma lutte, commencé en 2007, pour révéler, retracer au grand jour et dénoncer l’indication fallacieuse, le nature amphétaminique cachée et les risques pourtant déjà connus de ce médicament commercialisé par les laboratoires Servier, et dénoncés en vain par la Revue Prescrire depuis 1997 ».

Mais qu’est-ce que le Mediator exactement ?

Commercialisé sur le marché français, sans une quelconque autorisation ni demande d’essais cliniques de la part l’OMS, en 1976, le Mediator a été fabriqué en usine par les laboratoires Servier. Il s’agit d’un médicament composé de benfluorex, une molécule active visant d'abord à diminuer les lipides (triglycérides et/ou cholestérol) circulant dans le sang. Il a ensuite été indiqué pour les patients en surpoids, atteints de diabète de type 2, selon son autorisation de mise sur le marché. Le benfluorex est une molécule hypoglycémiante, c'est-à-dire qu'elle favorise la synthèse du glycogène par le foie. Il a donc le pouvoir de diminuer le taux de glucose (sucre) dans le sang. Trois spécialités pharmaceutiques à base de benfluorex étaient alors commercialisées en France : le Médiator (de 1976 à 2009) ; le Benfluorex Mylan 150 mg (médicament générique sorti en octobre 2009 et retiré le mois suivant du marché) et le Benfluorex Qualimed 150 mg (médicament générique sorti en octobre 2009 et retiré également le mois suivant du marché. Le Mediator a été retiré du marché français, italien et espagnol à partir de 2009, en raison d'un sur-risque de valvulopathies cardiaques.

Le scandale qui s’en est suivi est donc révélé dans le livre d’Irène Frachon, cité haut. En résumé de nos propres recherches, le Mediator a été détourné de l’usage initial et prescrit à d'autres patients (non diabétiques) en guise de coupe-faim pour les aider à maigrir. Pourtant, le benfluorex entraîne la production de norfenfluramine dans le corps, une substance anorexigène (d'où les effets sur la perte de poids) faisant partie des amphétamines. Une substance que l'on retrouve dans deux autres médicaments des mêmes laboratoires Servier : l’Isoméride et le Pondéral. Ces coupe-faim ont été retirés de la vente en 1997 car ils présentaient des effets secondaires graves (hypertension artérielle pulmonaire responsable d'insuffisance cardiaque). Ces effets graves pour la santé avaient déjà été démontrés lors d'une étude menée, déjà, en 1995 par le Pr Lucien Abenhaim et l'équipe de pneumologues de l'hôpital Béclère à Clamart, une commune au Sud-ouest de Paris.


Ce scandale a même fait l’objet d’un film intitulé « La fille de Brest », réalisé par Emmanuelle Bercot, et sorti en 2016, avec l’actrice danoise Sidse Babett Knudsen et l’acteur français Benoît Magimel. Synopsis : Dans un hôpital de Brest, une pneumologue découvre un lien direct entre des morts suspectes et la prise d'un médicament commercialisé depuis 30 ans, le Mediator. De l'isolement des débuts à l'explosion médiatique de l'affaire, l'histoire, inspirée de la vie d'Irène Frachon, est une bataille de David contre Goliath pour voir enfin triompher la vérité. Le procès du Mediator s'est ouvert le 23 septembre 2019 au Tribunal de Grande Instance de Paris, 10 ans après son retrait du marché français. Quatorze prévenus et onze personnes morales avaient été renvoyés en correctionnelle en septembre 2017. Parmi les personnes morales, les laboratoires Servier sont accusés de tromperie aggravée, escroquerie, blessures et homicides involontaires par violation délibérée et trafic d’influence. L’ANSM (Agence nationale française de sécurité du médicament), quant à elle, est accusée de blessures et homicides involontaires par négligence.


Le 18 avril 2019, une audience fixe le procès du 23 septembre 2019 à avril 2020. Les plaidoiries auraient dû débuter en mars 2020, mais le coronavirus apportant le terrible covid-19 arriva, stoppant net le processus de cette triste et mortelle affaire. Dans toute cette histoire, pas un moindre geste de la part de l’OMS. Tiens donc. Mais cette affaire du Mediator a donné raison au Président Andry Rajoelina qui a pointé du doigt cette branche de l’ONU, financée à hauteur de 80% par le lobby pharmaceutique communément appelé « Big pharma » dont le but n’est pas de nous guérir mais de faire un maximum de profits avec notre santé, quitte à la mettre en danger. Vous pensez peut-être que j’exagère ? Dans ce cas, lisez bien ce qui va suivre, selon Richard John Roberts, biochimiste britannique, prix Nobel de médecine en 1993 : « Les compagnies pharmaceutiques sont plus intéressées par votre porte-monnaie que par votre guérison, c’est pourquoi les recherches sont soudainement détournées vers la découverte de médicaments qui ne guérissent pas, mais qui rendent les maladies chroniques, ce qui apporte une amélioration aux malades mais qui disparaît lorsqu’ils arrêtent de prendre le médicament ».


A partir d’aujourd’hui 13 mai 2020, un autre scandale pointe à l’horizon. Le lundi de Pâques 2020, Emmanuel Macron, Président de la république française a annoncé que « le confinement le plus strict doit se poursuivre jusqu’au lundi 11 mai ». Ce délai, selon lui, devrait permettre de « ralentir encore » la propagation de l’épidémie (qui avait pourtant fait plus de 15.700 morts le mardi 14 avril 2020), « trouver des places disponibles en réanimation » et donner la possibilité aux soignants « de reconstituer leurs forces ». Et le déconfinement a bien eu lieu en France, le 11 mai 2020. Cependant, en matière de traitement(s), c’est l’opacité totale de la part des dirigeants français actuels.

Pour rappel, le 13 avril 2020, Emmanuel Macron avait reconnu « un manque de préparation de la France pour affronter le Covid-19 ». Cependant, il a mis en exergue « des motifs d’espoir avec la diminution des entrées en réanimation ». Il a même précisé les modalités de dépistage, une fois le confinement levé : « Nous serons en capacité de tester toute personne présentant des symptômes pour pouvoir mettre les malades en quarantaine ». Jusque-là, toujours rien en ce qui concerne le traitement des personnes testées et atteintes du coronavirus. Beaucoup de Français, dans l’euphorie de ce déconfinement qui, cependant, apporte plus de craintes de que soulagement, semblent avoir oublié les dispositions suivantes : les personnes âgées et les patients chroniques sont, quant à elles, invitées à prolonger le confinement pour ne prendre aucun risque. Or, les plus de 65 ans représentent la très grande majorité des décès enregistrés (près de 5.600 en Ehpad et établissements médico-sociaux, ce lundi de Pâques 2020).


Et Emmanuel Macron a poursuivi ainsi : «Une très faible minorité de Français ont contracté le Covid-19, nous sommes loin de l’immunité collective. Mais je mise sur le vaccin pour sortir de l’épidémie, sans doute la solution la plus sûre». Mais, avec le fiasco total de tous les essais cliniques, dont Discovery à l’échelle de l’Europe, il faudra bien attendre encore plusieurs mois pour avoir un vaccin fiable. Alors ? Il se pourrait fort bien que l’Etat français utilise en catimini le protocole du Pr Didier Raoult (association azithromycine-hydroxychloroquine et anticoagulants). Et pourquoi pas le Tambavy CVO de l’IMRA de Madagascar ? Hélas, le but de « Big pharma », encore une fois, n’est pas de sauver des vies. Comme je l’avais expliqué en langue malagasy, dans une émission sur Viva Télévision, le 9 mai 2020 (voir sur Youtube), les fameux essais cliniques ou essais thérapeutiques sont financés et réalisés très majoritairement par ces industriels, parfois à la demande des agences règlementaires.


C’est dans cette mouvance politico-industrielle que s’est fixée la fameuse « Evidence Base Medicine » ou Médecine basée sur des preuves et la célèbre méthode statistique de randomisation (tirage au sort). L’idée fondamentale est de substituer le calcul statistique à l’expérience clinique qui est celle du médecin ; la démonstration mathématique à la pratique médicale. En effet, pour les dirigeants français actuels donc, plus de 26.000 morts sur plus de 67 millions d’habitants, c’est une quantité négligeable. (Source : Florian Philippot, collectif « Les Patriotes »). Et pour reprendre les propos d’Emmanuel Macron donc : une «  très faible minorité de Français ont contracté le Covid-19 ». Mais chez nous, à Madagascar, la vie est sacrée et même si elle ne vaut rien, rien ne vaut la vie. Et c’est en tant que citoyen malagasy, avant d’être journaliste, que je rejoins ce qu’a déclaré le Président Andry Rajoelina, dans cet entretien du 11 mai 2020 :

« Moi, je pense que le problème c’est que çà vient d’Afrique. On (Ndlr : l’OMS et la mafia des laboratoires, la “Big Pharma”) ne peut pas admettre, on ne peut pas accepter qu’un pays comme Madagascar, qui est le 63è pays le plus pauvre du monde, ait mis en place cette formule, ce Tambavy pour sauver le monde. Mais, en fait, il s’agit là d’une guerre sans la force militaire ou, également la puissance économique qui jouent, actuellement. Mais Dieu le Seigneur, nous a donné les plantes médicinales pour aider les autres pays et le monde entier pour lutter contre cette maladie ».


Et je clos ce dossier par des extraits de l’article de notre ami Max Randriantefy, paru hier dans nos colonnes, intitulé: «Pour une révision de la vision de l’OMS» :

« (…) La leçon à tirer de cette situation, est que la gestion du mode opératoire, doit donner priorité à la méthode quelle qu’elle soit qui prolonge dans l’IMMEDIAT la vie du plus grand nombre de patients, et cette attitude est non négociable. Elle donne donc tort à l’OMS et ses sbires pour non-assistance à des personnes en danger. C’est un homicide avec ou sans l’intention de le faire, et ceci n’enlève en rien la  responsabilité inhérente à ce crime contre l’humanité. Des suites juridiques à donner à cette affaire du coronavirus seront les bienvenues, tout d’abord  dans le but de séparer les bons grains de l’ivraie, pour ensuite aboutir à un réajustement concernant la priorisation des objectifs et les actions y correspondant selon l’urgence sociétale. Les institutions nationales et internationales sont souvent des refuges à l’irresponsabilité agissante. On est à l’orée d’une destructuration administrative progressive, pour remettre  les organes de décision plus près des administrés. La réalité de leur condition ne se décrit plus par des théories bureaucratiques burlesques qui finissent toujours à l’avantage des nantis de ce monde, en l’occurrence les lobbies des multinationales pharmaceutiques dans ce cas de figure ».

Bon, qui vivra verra et prenez soin de vous, en suivant les directives officielles. Et vous savez quoi? Non, on ne vit pas qu’une fois. On meurt une fois mais on vit plusieurs jours et demain en sera un autre pour vous, destiné à vous repentir avant qu’il ne soit vraiment trop tard. D’où «ny nenina handatsa any afara…»: les regrets ne viennent jamais qu’après pour vous blâmer.

Dossier de Jeannot Ramambazafy également publié dans "La Gazette de la Grande île" du mercredi 13 mai 2020


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Mis à jour ( Mercredi, 13 Mai 2020 10:44 )  
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