Toliara. Echos des communales et de l’approche genre

Lundi, 18 Mai 2015 05:00 Newsflash
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Camille Vital

Des noms de candidats aux prochaines élections communales sont déjà connus du public dans la ville de Toliara. Il s’agit de Dédé de l’association Tomira (Toliara Miharo Raike, proche de Rakotonandrasana Jean de Dieu Maharante) ; du Général Camille Vital qui roule pour lui-même avec son parti Hiaraka Isika. Rappelons qu’il s’agit d’un candidat arrivé en tête lors les dernières présidentielles de 2013 à Toliara ; de Behaja de Hiaraka Isika, proche de Camille Vital, mais pourtant proposé officiellement par la ministre des Affaires Etrangères, Béatrice Attalah comme candidat du parti HVM. Enfin, le parti MTS de Rolland Ratsiraka soutien Jean Pierre. Toute cette cacophonie sonne très mal aux oreilles du public tuléarien. Surtout cette implication de Béatrice Atallah qui avait pourtant déclaré qu’elle était plus technicienne que politicienne…


Ainsi, il faut croire que les prochaines communales n’ont pas enthousiasmé beaucoup les partis politiques. Et, avec cette histoire de bulletin unique sans photos ni noms, que feront les électeurs le 31 Juillet 2015 ? « En fait, le dernier décret du ministre de l’intérieur est scélérat puisqu’il met en porte-à- faux la loi organique sur les élections qui stipule que c’est le CENI qui doit notifier et non le Mininter par décret », a déclaré un membre de Toliara Mijoro, lequel n’a soutenu personne. Devant cet état de choses, c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Les contestations fusent de partout. Les candidats potentiels hésitent et boudent, sans compter la difficulté à remplir les formalités exigées pour participer aux communales.

Sommet du genre

Formation de formateurs au Conseil National des Femmes de Madagascar

La Formatrice, Jane Freedman, est une spécialiste de programme dans la division pour l'égalité de Genre à l'UNESCO. Elle est aussi professeur de sociologie à l'Université de Paris VIII et chercheur

Mais ces hésitations ne découragent nullement les femmes. Elles sont pragmatiques. Elles préfèrent la formation et le renforcement de capacité des membres de différentes associations. Les prochains ateliers visent à former 9000 femmes sur leurs droits et leurs responsabilités et aussi préparer des jeunes hommes entre16 et 30 ans qui à leur tour vont faire des formations en cascade pour couvrir la Région Sud Ouest (RSO).

Remise de certificats, au Panorama, en présence du Formateur, M. Shergino, et de Sylvie Pagès, Présidente Régionale Nationale de l'EFOI (Entrepreunariat féminin dans l'océan Indien)

Photo-souvenir avec, au centre, Jane Freedman

La tâche pour la RSO est immense car la région comporte 72% d’analphabètes. Le but est de faire sentir à la gent féminine, qu’elles ont les mêmes droits que les hommes au travail et en politique : même travail même salaire, même chance devant l’adversité. Et la conscientisation a fait son effet. De 10% de femmes à l’Assemblée nationale avant 2013, grâce à cette prise de conscience, les dernières législatives ont permis l’élection de 30 femmes. Cela se traduit par 20% de femmes à l’Assemblée (le but étant d’atteindre les 50%).

Charles RAZA

Mis à jour ( Lundi, 18 Mai 2015 06:29 )