Air Madagascar. Henry Rabary-Njaka et son équipe sont (enfin) débarqués

Mardi, 07 Juillet 2015 06:39 Newsflash
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Le Vizir Henry Rabary-Njaka et le Calife Hery Rajaonarimampianina: chacun à sa place, à compter de ce 7 juillet 2015

A force de violer les lois en vigueur, on finit toujours par se retrouver face à un mur infranchissable. Jusqu’ici, la loi c’était eux. En une année, ils (ils se reconnaîtront, vous les reconnaîtrez) ont à leur actif les actions suivantes :


Emprisonnement à Antanimora de deux journalistes (Jean Luc Rahaga et Didier Ramanoelina du quotidien « Matin »); déportation à Antsiranana d'un restaurateur et du petit personnel loin de la politique (Jean Marc Koumba et les 4 agents de l’ACM d’Antsirabe) ; enfermement dans la maison de force de Tsiafahy d'un étudiant (Berija Ravelomanantsoa). Tous ont été libérés et leur affaire respective a été classée sans suite. Mais les vrais responsables sont restés à leur poste.

Le Président Hery Rajaonarimampianina, le 4 juillet 2015, à Sainte Marie: « Cela suffit. J’ai déjà donné des directives pour résoudre ce problème (Ndrl: celui du dossier Air Madagascar). Nous allons trouver rapidement des solutions »

Et ils voulaient faire la même chose avec le pilote de ligne Rado Rabarilala et les syndicalistes d’Air Madagascar, dont la lutte se poursuit. Seulement, ils ont poussé le bouchon trop loin et, à force de tirer sur la corde, ils ont été reniés par « the Big Boss ». Certes, on parle de démission. Mais le président de la république y est pour quelque chose, directement.

Ainsi un an après, date pour date, les membres du Conseil d’administration de la compagnie aérienne nationale, nommés le 8 juillet 2014, « ont déposé leur démission collective ».

Semblant de sortie "en beauté" mais sortie quand même. Quid du sort de Haja Rahelison devenu, entre-temps, Dg "plein" d'Air Madagascar?

En faveur de Me Henry Rabary-Njaka: 30.000 euros pour des résultats nuls!

Jusqu’où seraient-ils allés sans ce coup d’arrêt présidentiel (mais pas providentiel) ? Toutefois, il ne faut pas perdre de vue une chose : il ne faut pas que ce déjà ex-PCA s’en tire à bon compte. En effet, il faut que la lumière -toute la lumière !- soit faite sur l’acquisition des deux ART 72-600 et bien d’autres délits d’initié et autres "gourmandises" (ci-dessus) encore. A force d’embarquer pour un oui ou pour un non, Henry Rabary-Njaka a fini par être… débarqué d’Air Madagascar. Mais il paraît qu'il va être nommé ambassadeur quelque part. Pauvre personnel de l'ambassade de ce quelque part alors...

Jeannot Ramambazafy – 7 juillet 2015

Mis à jour ( Mercredi, 08 Juillet 2015 04:59 )