Antananarivo. Ramika, caricaturiste de La Gazette de la Grande île mort poignardé

Lundi, 26 Octobre 2015 07:04 Portrait
Imprimer

RATOVOHERINIRINA Michel (RAMIKA)

Amin’ny finoana sy fitsanganan’ny tena ho velona no ampandrenesanay anareo fa ny zanaka malalanay :

RATOVOHERINIRINA Michel (RAMIKA)

Dia nantsoin’ny Ray hody any Aminy rehefa nampindraminy anay nandritra ny 44 taona tety an-tany

Hoy ny reniny : RAZANAJATOVO Justine

Iray tampo aminy : - Marie Rose (Toto Marie)

- RAKOTOARIMANANA Jean François mivady sy ny zanany

- RAKOTONJANAHARY Christophe mivady sy ny zanaka aman-jafiny

Ny iray tampo amin’ny rainy

Ny iray tampo amin’ny reniny

Ny fianakaviany iray manontolo

Ny Mpiara-miasa aminy rehetra

Ny Fokontany Tsaramasay

Ny Fokontany Ambohipanja

Ny Fiangonana EKAR Fo Masin’i Jesoa Tsaramasay

Fikambanana Ambatonamelankafatra, Soimanga, Tantsary, Vohitsera, HAVATSA_UPEM, OMDA, IFM, AFT, La Gazette de la Grande Ile, Gazety TARATRA, Gazety l’Observateur, ny Tahala RARIHASINA, ny Lycée Privé IFR, Sekoly FJKM Rasalama Manjakaray, Trano koltoraly Malagasy, CDESCO/COMNAT/UNESCO/DIA-TANAMASOANDRO, IKM sy ireo fikambanana maro misy azy.

Ny nofony dia hiala ao an-tranony Lot IVT 65 Tsaramasay, ny Alatsinainy 26 Oktobra 2015 amin’ny 9 ora maraina ho entina eny amin’ny TAHALA RARIHASINA Analakely ary amin’ny 1 ora sy sasany folak’andro no ho entina hanomezam-boninahitra an’Andriamanitra ao amin’ny EKAR Fo Masin’I Jesoa Tsaramasay alohan’ny hametrahana azy any amin’ny fasan-drazany Ambohipanja.

« Fantatro’lay nametrahako ny fitokiako : i Kristy ‘lay tsy mivadika mandrakizay »

*******************************************************

Horreur et damnation ! Ce n’est que ce matin que j’ai appris la nouvelle: Ramika a été assassiné ! Le vendredi 23 octobre 2015, il a succombé sous les coups de couteau d’on-ne-sait-pas qui, a été victime, qu’on le veuille ou non, de l’insécurité urbaine totale qui règne à Madagascar.

C’était du côté d’Andravoahangy ambony, vers 20h, près du lycée Rasalama. Or, seul son ordinateur portable a été emporté… Nous sommes tous en permanent danger de mort à Antanarivo. Qui est Ramika ?

Ramika, journaliste à plein temps, de manière officielle

Ratovoherinirina Michel dit Ramika


Dessinateur | Scénariste|Caricaturiste

Né en 1971, Ramika commence sa carrière au studio Soimanga où il officie de 1992 à 2004.
En parallèle, il travaille comme illustrateur ou caricaturiste pour plusieurs journaux comme « Tsongo » (1997-2000), « Ambioka » (2000-2011), « Ny hasina KTR » (2005-2008), « Taratra » (2007-2012), « Vintsy » et depuis 2011 « La Gazette de la Grande Île » en temps journaliste « plein ».


Il est également professeur de dessins dans différentes institutions pédagogiques de la capitale.
En matière de BD, Ramika a participé aux collectifs « Les fables de La Fontaine » (1996), « Sary Gasy » (1998) et au magazine « Vohitsary » produit par Soimanga (« Foha », 2005).

Il a aussi animé la série numérique de BD, « Kilonjy », téléchargeable sur Internet.

En 2006, il participe à l'aventure du journal satirique « Saringotra » pour lequel il produit des planches de BD.

Ramika (à gauche) avec deux dessinateurs de Tsantsary

Il a également illustré plusieurs livres comme « Zatovo » (1996), « Les fables de La Fontaine » (1996), « Lita » (2010), « Dina » (1999)… Membre, conseiller pédagogique de l'association Tantsary depuis 2008 puis président depuis décembre 2012, il a participé dans ce cadre aux différents albums de commande édités par l'association « Nahazo jiro ny tanànanakahy » (collectif avec l'association Mad'eole), « Ny zonay ankizy rehetra » (sur les droits de l'enfant avec l'Unicef).

Avec Tantsary, il publie également un mini-album individuel : « Kitroka » (pénombre) en 2010 et scénarise « Kanto », sur des dessins de Nônô ainsi que « Tata et Benify » (publié en deux versions, française et malgache, sur des dessins de Riri).


La revue de bande dessinée « Menakely » a été officiellement lancée au début du mois d’août 2015. Elle a été créé par l’association de bédéistes Tantsary, sise au sein du Tahala Rarihasina Analakely «Menakely» entend devenir le fer de lance dans la promotion du 9ème art à Madagascar. À l’image des Spirou Magazine ou du Journal de Mickey, « Menakely » illustre les histoires typiques de la société, tout en valorisant la culture malgache, en général.

« Menakely est un petit personnage rêveur, tout comme le sont les Malgaches. On y illustre ainsi nos rêves, nos souhaits et l’imaginaire malgache », avait déclaré Michel Ratovo­herinirina, président de l’association.

Ses obsèques auront lieu, dans les heures à venir, ce lundi 26 octobre 2015. Toute l’équipe de madagate s’associe aux consoeurs et confrères pour présenter ses profondes et sincères condoléances à la famille de Ramika disparu brutalement et trop tôt, à 44 ans.

Ci-après l’hommage de notre consoeur, Anjara Rasoanaivo, sœur du caricaturiste Pov travaillant à l’Express de l’île Maurice.

Jeannot Ramambazafy – 26 octobre 2015

**********************

Bande dessinée – Le neuvième art malgache en deuil

Ramika et Elia Ravelomanantsoa alors ministre de la Culture

Un collègue, un ami, un frère d’armes et un père pour toute une génération actuelle de bédéistes. L’illustre Michel Ratovoherinina nous a quittés pour un monde meilleur.

Choqué, effondré, les yeux perdus dans le vide et en larmes. Telles sont les réactions de tous ceux qui ont appris la disparition soudaine du dessinateur de presse, bédéiste et illustrateur Michel Ratovoherinirina dans la matinée du 24 octobre. Plus connu de ses pairs, ses amis et confrères sous son nom de plume RaMika. Il était réputé comme étant celui qui a le plus réussi à fédérer tous les artisans de la bande dessinée malgache depuis près d’une vingtaine d’années. « Pour lui, tout ce qui importait c’est que la bande dessinée malgache perpétue sa renommé au fil des générations. C’est pour cela qu’il nous a pris sous son aile et nous a guidés à travers cet art », confie le bédéiste Rindra Razafindrabe.
RaMika était le juste milieu entre la génération d’avant, celle des années 80, l’âge d’or de la bande dessinée malgache, et la jeune génération actuelle pour qui il a toujours voué une profonde admiration. Bien au-delà d’une
simple passion, Michel Ratovo­herinirina a entièrement consacré sa vie à la bande dessinée et à l’art graphique en général. Très actif dans le domaine du 9e art, RaMika a été entre autres membre de l’association Soritra et est l’un des fondateurs du studio Soimanga qui a réalisé à l’époque les fameuses illustrations du magazine environnemental « Vintsy » pour le compte de la WWF.
Généreux et modeste
Il a également fondé le collectif « Kirajy band » regroupant de grands noms du dessin de presse de la grande île, tels que Ramafa, Benet, Dwa du quotidien « Ao raha » et Pov de l’Express de Madagascar.
« C’est une très grande perte pour nous, une absence qui nous sera sans doute impossible à combler », évoque l’académicien et ami proche de RaMika, Henri Rahaingoson. RaMika était tout aussi proche des dessinateurs que des écrivains, poètes et hommes de lettres qu’il côtoie au quotidien au sein du Tahala Rarihasina Analakely. Il y présidait d’ailleurs l’association de bédéistes Tantsary.
En ce genre de circonstance, RaMika lui-même avait l’habitude de répéter auprès de ses jeunes membres, « un artiste ne meurt jamais, il dort tout simplement ». Michel Ratovoherina qui a participé depuis 2005 au festival Gasy Bulles était d’ailleurs le président du comité d’organisation depuis la dernière édition. Il a déjà édité une bande dessinée intitulée « Kitroka » et a crée l’actuel revue de BD « Menakely », en plus d’être dessinateur de presse pour trois quotidiens de la capitale.

Mis à jour ( Mercredi, 28 Octobre 2015 08:40 )