Madagascar élections 2013 : Contents, pas contents et puis quoi encore ?

Mercredi, 06 Février 2013 06:36 Analyse
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Mamy Rakotoarivelo et Hery Rasoamaromaka

La situation « politique » devient vraiment énervante dans la Grande île de Madagascar. Après le report des dates des élections qui amènera le pays vers un retour à l’ordre constitutionnel, voilà que les « pas contents » d’hier sont « satisfaits », et les « contents » d’avant-hier sont « hésitants ». Il faudrait savoir ce que cherchent ces politocards. Vraiment !

Les « pas contents » d’avant

Il s’agit, bien sûr de Mamy Rakotoarivelo et consorts. A présent, ils se disent « satisfaits » car, pour eux, ce report signifie que leur idole déchue, Marc Ravalomanana, a encore des chances de revenir au pays avant ces élections de juillet, septembre et octobre. C’est le seul et unique objectif de leur vie. Question : si cela ne se réalisait pas, iraient-ils jusqu’au suicide collectif ? Sûrement pas. En tout cas, ils ont le mérite de se battre jusqu’au bout, même s’il ne s’agit pas de débat d’idées mais de défense d’une personne qu’il considère comme un messie, celui qui sauvera Madagascar. Mais de qui et de quoi, après avoir démissionné et fui sans demander l’avis de ceux-là mêmes qui le défendent actuellement?

Les « contents » d’avant

 

Ils font partie des « alliés » du président de la transition. Et c’est à travers le comportement de certains que l’on comprend (enfin) sur quels intérêts ils se focalisent. Voici l’exemple-type : Hery (Hery Be) Rasoamaromaka, entrepreneur et coordonnateur du parti TGV. Il n’y va pas par quatre chemins : « Ce report aurait dû être accompagné de l’inversion de l’ordre des élections soit l’organisation des législatives avant les présidentielles. Par conséquent, le TGV pourrait appeler à la candidature d’Andry Rajoelina à la Présidence de la République. Car ce report pourrait être qualifié de non-respect à la parole donnée ».

 

Responsable de ses actes

Quel est l’intérêt de M. Rasoamaromaka à pousser Andry Rajoelina à renier sa parole ? Je ne me soucie guère du verbe pouvoir au conditionnel. C’est le fond de sa pensée. Mais tous les membres du TGV sont-ils d’accord avec lui ? Sûrement pas. Le président Rajoelina n’avait fait qu’une suggestion, une proposition et non une imposition, une condition sine qua non de sa candidature ou non. En démocratie, certes, chacun est libre d'exprimer ses opinions, mais chacun doit également être responsable de ses actes. Non ?

Parfois le silence est d'or

Ces deux positions résument parfaitement la manière d’agir des « politiciens » à Madagascar. Ils monopolisent toute la scène médiatique avec des arguments qui n’intéressent qu’eux-mêmes. Et le peuple dans tout çà ? Une autre vérité jaillit aussi. Ces individus-là, ne seraient rien sans Ravalomanana et Rajoelina sur l’échiquier politique. Ils ont le chic (façon de parler) d’être plus royalistes que le roi. Un grand gaillard comme Hery Rasoamaromaka n’a toujours pas appris qu’il faut tourner sa langue 7 fois dans sa bouche avant de parler ? Surtout devant des journalistes ? Parfois le silence est d'or. On verra bien quel argument il va encore avancer pour se défendre. Qu’il n’a jamais voulu dire çà ? Il n’avait qu’à se taire, c’est tout.

Moi, à la présidentielle

Il est temps d’en finir avec cette période de transition. Tout le monde est d’accord sur ce point. Surtout la population et Andry Rajoelina lui-même. Mais, avec ce comportement des uns et des autres, dans ce milieu politique, où le blanc devient noir et vice et versa, l’art de compliquer les choses a de beaux jours devant lui à Madagascar. Et l’ennemi n’est toujours pas celui que l’on croit. La réalité est celle-ci : le politicien malgache est son propre ennemi, à partir du moment où il a goûté à l’ivresse du pouvoir et, surtout, ses avantages. Ah la la. Si çà continue, je vais me présenter à la présidentielle. Rien que pour contrarier les plans de certains énergumènes qui prennent leurs désirs pour des réalités, car y en a marre à la fin !

Der des der, dans le volet philisophique. Je viens de trouver ceci: "La vraie faute est celle que l'on ne corrige pas" (Confucius). A bon entendeur, salut !

Jeannot Ramambazafy – 6 février 2013

Mis à jour ( Mercredi, 06 Février 2013 07:19 )