Lalao Ravalomanana, née Rakotonirainy. Une brave femme d'Ambatomanga, entraînée (malgré elle ?) dans l'infernale spirale politico-politicienne à la sauce malgache

Lalao Rakotonirainy est-elle le robot de la mouvance Ravalomanana ? Il est permis de poser la question. En effet, à la demande caporale, générale et même amirale de Mamy Rakotoarivelo et Me Hanitra Razafimanantsoa, l’épouse de l’ancien président démissionnaire fuyard, a été « désignée à l'unanimité » pour porter le fanion de cette entité politicienne.

Certes, à Madagascar, plus qu’ailleurs, la femme n’a que peu de mots à dire concernant les décisions de son mari -qui fait entrer de l’argent dans le foyer (« Mamelona »)- mais tout de même, nous sommes Troisième millénaire que diable. Alors les pro-Ravalomanana entonne la chanson du chantage : Boycott de l’élection si sa candidature est refusée ! Lalao qui se démène auprès de sa maman, Bebe Razay, était revenue dans ce but humanitaire qui a fait l’objet d’un accord : pas de politique de quelque forme que ce soit. D’un autre côté, il a deux handicaps énormes à surmonter pour pouvoir être candidate à l’élection présidentielle du 24 juillet 2013. Primo, avoir un certificat de résidence prouvant qu’elle a effectivement résidé à Madagascar, en continuité, durant le semestre écoulé ; secundo : montrer un document attestant qu’elle s’est bien acquitté de ses impôts durant les trois dernières années.

Certes, un accord « politique » est une éventualité, au nom du fameux apaisement... Mais au nom de la liberté d’expression et du droit de la Femme, l’important est que Lalao Ravalomanana née Rakotonirainy, s’exprime… librement. Il est certain qu’elle ne va pas contredire son beau Marco et qui ne dit mot consent... Mais si c’était les autres qui l’ont choisi, elle a aussi le droit de refuser, pour se consacrer aux derniers moments passés sur cette planète Terre de sa chère maman. Non ? En tout cas, cette candidature de Lalao Ravalomanana révèle une mentalité exécrable de la part de la mouvance du même nom : choisir à la place des autres, faire du forcing. Mais cela démontre également, vis-à-vis de ses fidèles collaborateurs un manque de confiance flagrant de la part de l’ex-président, qui n’a confiance en personne, sauf en sa famille donc. Combien de personnalités, durant ses sept ans de règne, ont-elles été éjectes brutalement sans aucune forme de procès ? Le pouvoir Ravalomanana ? Un pouvoir basé sur la crainte et non sur le respect d’autrui. Demandez à Jean Jacques Rabenirinina, Patrick Ramiaramanana et même Hery Rafalimanana…

Mme Ravalomanana née Rakotonirainy : la parole est à vous ! Même si c’est trop tard pour déclarer : « JE me présente ». Et l’autre, toujours avec son air de faux messie : « Je compte beaucoup sur vous pour faire gagner Neny au premier tour ».

Jeannot Ramambazafy, 22 avril 2013