On sait qu’en plus du général Ravelonarivo, invité par Manuel Valls, d’autres hauts dignitaires du pouvoir Rajaonarimampianina se trouvent dans l’Hexagone. Parmi ces hauts dignitaires, on peut citer entre autres la première dame, Voahangy Rajaonarimampianina, Beboarimisa Ralava (ministre de l’Environnement et des Forêts) et Gervais Rakotoarimanana (Ministre des Finances et du Budget).

Les faits survenus à l’hôtel Pullman à Montparnasse révèlent à nouveau que la première dame demeure toujours influente et crainte par les tenants de l’administration publique. Comme le Premier ministre Jean Ravelonarivo et Voahangy Rajaonarimampianina sont logés à l’hôtel Pullman Montparnasse (Ndlr: ancien Le Méridien, dans le XIVème arrondissement de Paris), la chargée d’affaires auprès de notre ambassade Resaka Véronique a carrément ignoré le chef du gouvernement en occupant son emploi du temps à servir la première dame.

On s’interroge sur la place de la première dame l’appareil étatique et dans l’ordre de préséance dans le système Rajaonarimampianina. Dans la Constitution, l’épouse du chef de l’Etat n’a pas de fonctions officielles, elle a juste un rôle de figuration aux côtés de son mari de président. Certes, elle a droit à l’assistance (véhicule, protocole et garde de corps) de nos représentations à l’étranger mais sans plus… Sa position ne lui donne pas le droit de monopoliser les services de l’ambassade au détriment des missionnaires officiels de l’Etat malgache.

On sait en effet que l’épouse du chef de l’Etat commet des abus tels que le détournement d’un vol de la compagnie Air Madagascar Tana-Marseille-Tana pour embarquer Voahangy Rajaonarimampianina à Paris parce qu’elle devait impérativement revenir dans la capitale pour les fêtes de fin d’année 2014.