Hery Rajaonarimampianina ou l’émergence harmonieuse d’une noirceur indélébile

Mercredi, 11 Janvier 2017 10:10 Dossier
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Vidéo du discours intégral en français ICI

Palais d’État d’Iavoloha, 6 janvier 2017. Devant 1.400 invités, lèche-bottes en majorité, Hery Rajaonarimampianina aura bien parlé de tout sauf de l’essentiel existentiel de la majorité des Malgaches. Le discours du président de Madagascar, élu le 20 décembre 2013, n’était que remplissage agrémenté de mots qu’il ne maîtrise même pas, mais qu’il a prononcé pour démontrer qu’il a imposé son diktat quant à ses prises décisions loin des réalités qui prévalent vraiment.

Je ne vais pas revenir sur sa phraséologie digne de celle sous l’ère Kim Il Sung en Corée du Nord. Mais en plus débile, genre: «Madagascar, à aucun moment de son histoire, n’a réuni autant de conditions favorables, comme aujourd’hui, pour se mettre sur l’orbite de l’émergence». Une émergence affublée de l’adjectif « harmonieuse » en prime. Dans ce dossier, je ne vais pas perdre mon temps à parler du passé récent mais plutôt de l’avenir lugubre de cet expert-comptable, qui «impactera» (verbe qu’il adore prononcer comme les mots «projets structurants») inexorablement sur lui et son entourage proche.

Lorsqu’il parle d’orbite, Hery Rajaonarimampianina me fait penser à quelqu’un qui saute du 5ème étage d’un immeuble et qui, à chaque passage d’étage, déclare: « Jusqu’ici, tout va bien ». Mais arrivé au rez-de-chaussée, il s’écrase comme un œuf dans une poêle à frire, et n’est plus. 2014, 2015, 2016, 2017, jusqu’ici tout va donc bien pour lui. 2018?

Plus rien n’est vraiment certain, même s’il pense avoir dans sa poche la CENI très dépendante, l’armée avec 52 nouveaux étoilés en 2016 et la HCC avec une constitution ultra violée. Même s’il est sûr que la démocratie et la liberté d’expression, momentanément, ne font pas le poids, face à des intérêts qui amènent la communauté internationale à regarder ailleurs… Surtout lorsque que ce sont certains membres de cette communauté internationale qui financeront la prochaine élection présidentielle. Soyons alors lucides et disons que ce Hery Vaovao constitue leur poulain avec, à la clé, 10 milliards USD. Même promis, çà fait rêver les inutiles. Surtout qu’un projet, aussi « structurant » soit-il, ne sera réalisé dans les deux ans qui lui reste de mandat. Alors?

Alors, je m’en vais vous parler d’une histoire qui, depuis les indépendances africaines à nos jours, s’avère exacte dans sa finalité. Et Hery Rajaonarimampianina ne fera pas exception. Bien au contraire, il sera le premier président malgache élu à subir les impacts négatifs de son insatiable soif d’argent. Et lorsque les rédacteurs du site de la présidence de Madagascar osent écrire: « La détermination et l’esprit de bâtisseur ont présidé la cérémonie de présentation de vœux, ce 6 janvier au Palais d’État d’Iavoloha », on se demande de quelle planète ils sortent, vraiment.

Mark Zuckerberg (fondateur de Facebook), Sheldon Adelson, Larry Ellison, Michael Bloomberg, Larry Page, Sergey Brin, Michael Dell, Shari Arison, Karen Pritzker, Lynn Schusterman, Doris Fisher, Sheryl Sandberg, George Soros, Steve Ballmer, Joseph Safra, Carl Icahn, Len Blavatnik, David Reuben, Mikhail Fridman, Steve Cohen, Ronald Perelman, Stephen Ross, David Tepper, Alain Wertheimer, John Paulson, Stephen Schwarzman, Leonard Lauder, Dustin Moskovit,Seth Klarman…

Mais il y a aussi: Mortimer Zuckerman, Ronald Lauder, Ruth Arnon, Elie Wiesel, Steven Spielberg (producteur de cinéma), Jonathan Sacks, Jeff Zucker, Joseph Lieberman, Eric Cantor, Lee Rosenberg, Richard Goldstone, Thomas Friedman, Journaliste au New York Times, Haim Saban, magnat des médias, Jeremy Ben-Ami, Simone Veil, Irving Moskowitz, Gill Marcus, Gouverneur de la Banque d’Afrique du Sud, Bernard-Henri Lévy (BHL), Philosophe, écrivain et journaliste célèbre, Bob Dylan, musicien pacifiste converti au christianisme dans les années 70, Roman Abramovitch, propriétaire du club de foot Chelsea FC, Sacha Baron Cohen, Lucian Freud, l’un des plus grands peintres vivants et petit-fils de Sigmund Freud, Omri Casspi, joueur de basket…

Qu’ont donc de commun toutes ces personnalités de différentes nationalités mais de renom mondial? Elles sont toutes juives et sont toutes milliardaires en dollars américains, en ayant su produire de la richesse. Si vous ne le saviez pas encore, sachez que le lobby juif est l’un des plus puissants de la planète Terre. Quel est donc le vrai secret de la réussite des Juifs?

Ce qui suit sont des extraits d’un entretien avec un Leader juif (qui a requis l’anonymat) sur les Noirs.

Pourquoi les Noirs sont si en arrière sur le plan économique?

Leader Juif: La seule chose que les Noirs comprennent est la consommation. Les Noirs ne comprennent pas l’importance de la création et la construction de la richesse. La règle fondamentale est de garder votre argent dans votre groupe racial. Nous les Juifs, nous construisons des entreprises juives ; nous embauchons des Juifs; nous achetons juif et nous dépensons juif.

Il n’y a rien de mal à cela, mais c’est une des règles de base que les Noirs ne peuvent pas comprendre et suivre. Le Noir tue ses compagnons noirs tous les jours au lieu de vouloir voir son compagnon noir réussir. 93% des Noirs tués en Amérique le sont par d’autres Noirs. Leurs dirigeants volent leur peuple et envoient l’argent à leur maître colonial dont ils empruntent le même argent. Chaque Noir qui réussit veut dépenser son argent dans le pays de ses maîtres coloniaux.

Ils vont en vacances à l’étranger; achètent des maisons à l’étranger; étudient à l’étranger; vont pour le traitement médical à l’étranger, etc. au lieu de dépenser cet argent dans leur propre pays au profit de leur peuple.

Les statistiques montrent que l’argent du Juif va de mains en mains 18 fois avant de quitter sa communauté alors que pour les Noirs, il l’est probablement un maximum de fois d’une fois ou même zéro. Seulement 6% de l’argent noir rentre dans leur communauté. Voilà pourquoi les Juifs sont en haut et les Noirs sont au bas de chaque échelle de la société. Au lieu d’acheter Louis Vuitton, Hermès, voitures de luxe, chaussures, maisons, vêtements hors de prix etc., les Noirs pourraient industrialiser leur pays respectif; construire des banques et se débarrasser des institutions coloniales en les mettant hors de l’entreprise.

Quelle est votre réflexion sur l’échec des Noirs après 150 ans?

Leader Juif:

Eh bien, pour l’homme Noir, rien n’est jamais de sa faute, c’est toujours la faute des autres. Il a une habitude compulsive à rabaisser les siens ; il est matérialiste par excès et par excellence; grand consommateur, il est incapable de créer de la richesse pour lui et les siens.

Alors, que peuvent faire les Noirs pour se libérer?

Leader Juif:

Les Noirs doivent assumer leur responsabilité. Les Noirs doivent s’unir et avec force, ils doivent lutter contre les dirigeants corrompus qui dirigent leur pays vers le bas et qui courent vers le FMI, comme si le FMI était le Père Noël. Ils ont besoin de regarder vers l’intérieur sinon ils seront continuellement colonisés et perdront leur place dans l’Histoire.

Ces vérités crues révélées -il s’agit du fameux mal nécessaire-, les palabres présidentielles du 6 janvier 2017 à Iavoloha peuvent être résumées par la phrase de l’écrivain américain, Nelson Hultberg: « Le tyran des temps modernes tire son pouvoir de ses promesses de rendre la vie de ses citoyens plus belles et plus satisfaisantes que s’il n’était pas là. Et dans la plupart des cas, c’est aussi effectivement ce qu’il croit ».

Que pensez-vous de ce qui suit, prononcé par Hery Rajaonarimampianina, le 6 janvier 2017?

« Excellences, Mesdames et Messieurs,

Je suis convaincu, et je vous le dis en toute humilité et franchise, que c’est aussi grâce aux efforts, aux appuis de vous tous ici présents, à des degrés différents que cela a été rendu possible. C’est pourquoi, au nom du peuple malgache, je tiens à vous exprimer notre reconnaissance et notre espoir de voir continuer et s’amplifier cette solidarité de la Communauté internationale avec Madagascar. Mais je voudrais vous dire aussi que Le meilleur est à venir. Ici et maintenant commence une autre étape du travail pour qu’il en soit ainsi.

Vous en conviendrez avec moi que ce qui a été réalisé jusqu’ici prouve que lorsque les Malgaches le veulent, ils peuvent, et peuvent même, bien au-delà de ce que l’on est en droit attendre.

A aucun moment de son histoire, Madagascar n’a réuni autant de conditions favorables, comme aujourd’hui, pour se mettre sur l’orbite d’une émergence. Cette émergence est basée sur un capital naturel considérable aux multiples facettes, une culture nationale multiséculaire éprise de paix, un peuple travailleur dont la jeunesse qui, comme celle de tous les pays du monde, aspire et se prépare à vivre dans un monde ouvert en y apportant le meilleur d’elle-même et pour en tirer aussi, bien évidemment, le meilleur ».

Seulement au stade de la mise en orbite de cette fameuse émergence « harmonieuse », deux ans ne suffiront pas. Il tentera donc de rempiler avec les mêmes méthodes effectuées par le parti Hvm pour les élections communales et sénatoriales. La Communauté internationale jouera encore la carte de « non immixtion dans les affaires d’un état souverain », mais, en 2018, l’enjeu sera tout autre et entre les mains d’un peuple qui ne va plus s’en laisser conter. C’est une certitude, malgré l’attitude « nonchalante », jusqu’ici, de ce même peuple.

Cependant, Hery Rajaonarimampianina et sa clique seront, tôt ou tard, confrontés à la puissance de la force de leur propre inertie dont ils seront les premières victimes.

Une fois hors du pouvoir, ils connaîtront la force des preuves du Tribunal de l’Histoire, dont fait partie cet article. Car de son côté, la Suisse, pays jusqu’ici réputé pour ses secrets bancaires, a décidé de lever ce genre d’immunité. Ainsi, depuis le 1er juillet 2016, la Confédération helvétique a décidé de bloquer l’argent des dictateurs. Hery Rajaonarimampianina est un dictateur par le fait qu’il a imposé et impose encore des décisions qui privilégient les intérêts d’étrangers plus que ceux du peuple malgache. Sans en référer à ses représentants (députés et sénateurs) « indépendants », déjà et malheureusement, en majorité corrompus par des mallettes magiques.

Fait remarquable et à retenir: Avant même la chute d'un tyran cleptomane, la justice helvétique pourra séquestrer ses avoirs. Ce, avec la loi sur le blocage et la restitution des valeurs patrimoniales d'origine illicite de personnes politiquement exposées à l'étranger ou LVP (Ian Hamel, Le Point -ICI-). Combien de milliards d’ariary, Hery Rajaonarimampianina a engrangé depuis sons accession au pouvoir (et bien avant), au nom du peuple malgache? Cela, à travers des « commissions » sur l’octroi de marchés publics ou de gré à gré. Certes, il se peut que ce ne soit pas en Suisse qu’il a caché cet argent très sale, il existe d’autres paradis fiscaux. Mais, cette démarche de la justice suisse fera certainement tache d’huile ailleurs, car il est indécent que des dirigeants de pays les plus pauvres de la planète puissent continuer à vivre dans l’opulence après leur chute fracassante prévisible. En malgache, il y a un dicton qui déclare: « Tanàna zatra mitsotra tsy afaka mivonkona intsony » (Une main habituée à se tendre ne peut plus se replier. traduction réelle: chassez le naturel, il revient au galop.

Ainsi, comme ses pairs dictateurs africains, poussé par sa cour et son appétit insatiable pour l‘argent amenant le pouvoir et vice et vers a, Hery Rajaonarimampianina n’aura ni l’intelligence ni la volonté de ne plus se représenter en 2018-2019 (il a déjà la ferme intention de reporter ce qui est écrit dans la Constitution, en faisant manipuler celle-ci par son factotum de service, Jean Eric Rakotoarisoa). Que se passera-t-il alors? Je ne vous fais pas un dessin mais nous serons tous responsables, à commencer par la communauté internationale qui réagira comme la cavalerie: trop tard après trop de morts que l’on peut épargner ici et maintenant. A condition que les parlementaires assument pleinement leur rôle de représentants du peuple. Ce qui, à l’heure actuelle, relève de l’utopie mais non pas de l’impossible.

En attendant, depuis le lundi 9 janvier 2017, le délestage a été érigé en institution anti-économique et anti-patriotique: 7h30-11h le matin et 14h-16 l’après-midi. Horaires durant lesquels les sociétés devraient produire à plein… régime. Ajouté a cela, une sécheresse sans précédent sur les hautes terres de la Grande île jusqu'à la région Alaotra Mangoro. Enfer, damnation et malédiction.

A Madagascar donc, vive l’émergence harmonieuse de la noirceur indélébile de ce régime Hvm/Rajaonarimampianina vers un sous-développement déjà très avancé. Le mot noirceur fait référence, ici, au Noir de l’interview du Leader juif plus haut.

Jeannot Ramambazafy – 11 janvier 2017

Mis à jour ( Lundi, 16 Janvier 2017 01:58 )