Spectacle inédit de Geneviève Marot et de Jean Piso

Antsirabe, 9 mars 2016. Pendant que Geneviève Marot commente, dessine et peint sur un écran géant via une camera qui la surplombe, Jean Piso et ses deux accompagnateurs jouent et illustrent ce qui se passe. L’auteur de « Sous le Tamarinier de Betioky » s’improvise en scénariste et réalisatrice ce mercredi 9 mars. Marot dessine en « live » devant une salle de fête, pleine à craquer. Elle raconte les 400 coups de l’enfance de Jean Piso, le héros de son œuvre. Elle parle dans un français facile pour se faire comprendre par les jeunes membres de l’Alliance Française. Geneviève a même pensé à ceux qui ne comprennent pas bien la langue de Molière. Alors Jean Piso reprend en Malgache, tout en jouant sur son accordéon.

Pendant que Geneviève commente, dessine et peint...

Les rires fusent de partout quand ils entendent que le grand-père « Koupakoupa » de l’artiste accordéoniste était si sévère que tout le monde avait peur de lui…même les mouches ne l’approchaient pas. Ainsi apprend-on l’origine dramatique du nom de Jean Piso mort né. C’est seulement sur le chemin de l’enterrement que l’enfant pousse un miaulement. Pas un chat en vue, pourtant. Çà ne peut être que le bébé, qui se réveille, comprend « Koupakoupa ». Juste à quelques pas de la tombe où il allait être enterré, à la grande joie de la famille, (d’où le nom de Jean Piso et qui lui valait les quolibets des copains).

... Zix, Jean Piso et Bema jouent de leurs instruments

Le bruitage qui illustre les gifles ou le filet d’eau qui coule du haut de l’arbre est si réaliste qu’on se croirait vivre la scène. Un spectacle d’une heure environ, gai, vivant et enrichissant pour tout public, et gratuit de surcroit. Le temps de parole du commentaire et de la musique accompagnant l’action est si bien balancé que l’on ne s’ennuie pas jusqu’à la fin du spectacle. Ainsi est parti le tandem Geneviève Marot-Jean Piso pour faire la tournée des Alliances Françaises de Madagascar. Bientôt Ambositra, puis Fianarantsoa et le 19 à Toliara. Selon Geneviève, ils sont prêts à faire connaître le spectacle de « Sous le Tamarinier de Betioky » dans toutes les Alliances des 80 pays francophones. Il suffit de les inviter.

Charles RAZA