CEDS Madagascar. Une fois au pouvoir, certains n’ont pas retenu les leçons…

Samedi, 22 Octobre 2016 07:58 Manifestation
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« Avons-nous réussi à faire passer les valeurs auxquelles nous tenons? N’est-il pas plus sage d’arrêter? ». Ce passage du discours de Solofo Rasoarahona, Délégué général du CEDS à Madagascar doit faire réfléchir grandement. Et lorsqu’il ajoute : « lorsque leurs parcours professionnels sont un échec et, plus particulièrement, quand leur honnêteté intellectuelle ou honnêteté tout court est remise en cause, nos convictions sont alors mises à rude épreuve, ce n’est ni par hasard, ni de manière anodine. Il veut faire passer un message que la diplomatie l’empêche de « développer ». N’étant pas diplomate mais journaliste jusqu’à mon dernier souffle, je prendrais trois exemples précis.

Le Général Roger Lala, actuel Secrétaire général de la présidence de Madagascar. Il a été le président de la toute première promotion du CESD à Madagascar, baptisée Rahariniraka Rahombana et sortie le 25 octobre 2005. Sans aucune enquête réelle et approfondie, il a condamné d’emblée des inspecteurs généraux de l’Etat qui ne faisaient que leur travail avec conscience. Tout simplement parce des preuves irréfutables impliquent l’actuel Premier ministre, alors ministre de l’Intérieur, dans cette affaire de détournement de deniers publics à Fianarantsoa, au bénéfice de Razaimamonjy Claudine, très proche du couple présidentiel, Hery et Voahangy Rajaonarimampianina.

En bas, à droite, Onitiana Realy en seconde dame de l'Etat, à côté de la ministre de l'Enseignement supérieur

Onitiana Realy, journaliste chevronnée célèbre pour ses critiques envers tous les dirigeants passés. Elle fait partie de la 7ème promotion du CEDS baptisée Bao Andriamanjato (auditeurs admis 2010-2011). Mais une fois nommée ministre de la population, puis reconduite, elle est tombée dans un mutisme assourdissant, arguant « la solidarité gouvernementale ». Le respect de l’éthique appris au CEDS l’inciterait à démissionner. Mais non, elle est même devenue seconde dame lors de la 9ème table ronde des Premières dames du sommet du Comesa où il n’y avait aucune première dame. Même pas Voahangy Rajaonarimampianina.


Béatrice Attalah est issue de la 5ème promotion  dénommé Printsy Ratefinanahary (2008-2009). Actuel ministre des Affaires étrangères, elle est impliquée dans une histoire prouvée de retrait illégal de fonds de la CENI-T dont elle était présidente.

Ce sont les trois personnalités les plus connues du public. Mais il y en a tant d’autres, au comportement peu "respectable", qui gravitent dans les allées de ce régime Hvm/Rajaonarimampianina.

Oui, c'est bien le même homme

Et l'intervention illégale de cet Orstrom a conduit à ceci

A l'instar de cet officier de police qui, parce qu'il avait reçu des ordres, a arrêté sans aucun mandat, le député Lanto Rakotomanga, en pleine session parlementaire qui plus est, ignorant ce qu'immunité parlementaire signifie, ainsi que respect de la loi en vigueur veut dire. Cela, le temps que se pointe le valeureux Général Florens Rakotomahanina qui a confisqué l'argent trouvé dans le coffre de la voiture. Depuis, personne ne sait ce qu'il est advenu de cet argent... Whenns Orstrom fait partie de cette 12ème promotion du CEDS, hélas... Mais l'Histoire ne l'oubliera jamais.


Rappelons que la député Lanto Rakotomanga fait partie de la 8ème promotion du CEDS (2011-2012) baptisée Révérend Père Rahajarizafy Antoine de Padoue

Bon sang, tout de même… Car c’est le nom même du CEDS qui est sali, sa crédibilité qui est mise en doute. Ayant accédé au pouvoir, certains n’ont donc retenu aucune des leçons, aucune des valeurs qu’ils y ont apprises? Fa maninona? Why? Pourquoi?


A présent, place au reportage inédit de cette sortie officielle de la 12ème promotion du CEDS. C’était à l’hôtel Carlton Anosy, le 20 octobre 2016.

Solofo Rasoarahona, Délégué général du CEDS Madagascar. Extraits de son discours lors de la sortie officielle de la 12ème promotion du CEDS baptisée Blaise Rabetafika.




« [C’est un grand honneur] de prendre la parole à chaque sortie officielle d’une promotion du CEDS Madagascar devant un parterre de hautes personnalités, d’amis et aussi devant les représentants de la grande famille du CESD. Une sortie marque, en effet, la fin d’une période que nous avons passé intensément avec les auditeurs. Une année académique que nous repensons avec beaucoup de nostalgie.

Mais tous les ans, avant de nous engager pour une nouvelle promotion, nous membres du comité directeur, nous nous posons toujours les mêmes questions: avons-nous réussi à faire passer les valeurs auxquelles nous tenons ? N’est-il pas plus sage d’arrêter ? En effet, compte tenu des hautes fonctions assumées par certains de nos auditeurs, lorsque leurs parcours professionnels sont un échec et, plus particulièrement, quand leur honnêteté intellectuelle ou honnêteté tout court est remise en cause, nos convictions sont alors mises à rude épreuve. Heureusement que ce n’est qu’une minorité, la réussite des autres dépasse toujours notre entendement allant jusqu’à rajeunir nos cellules (…) »


« (…) La promotion Blaise Rabetafika a comme parrain l’ambassade des Etats-Unis à Madagascar. Ce qui est exceptionnel. Elles représentent un peuple dont la démocratie et l’Eta de droit sont les fondations de leur Nation (…). Je tiens à rappeler que le CEDS est doté du statut consultatif auprès du Conseil économique et social des Nations Unies et dont nous sommes vraiment fiers (…). L’ambassade des Etats-Unis, nous a toujours été d’un grand soutien depuis que le CEDS à Madagascar existe. Merci Monsieur le Directeur de la coopération militaire de représenter, aujourd’hui, l’Ambassadeur Yamate ».


Grâce au privilège que vous nous avez accordé au cours de cette année académique, que ce soit au CEDS, nous avons, avec d’illustres professeurs malgaches, mais aussi avec d’illustres universitaires américains, lors de notre voyage en Californie, et notamment à Los Angeles au sein des prestigieuses universités USC Price et d’UC Light, nous avons pu échanger sur les valeurs universelles qui nous tiennent à cœur. Ces valeurs, c’est co-être citoyen ; c’est co-avoir le sens de l’éthique ; c’est co-un gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. Des thèmes que nous avons débattu aux Etats-Unis aussi. J’ose ainsi espérer que le couronnement dont nous sommes tous témoins, aujourd’hui, et ce, sous la bienveillance de la grande famille Rabetafika, fera de ces auditeurs des hommes et des femmes meilleurs (…) ».

A mon sens, ces extraits de son discours, ne sont donc ni anodins ni le fruit du hasard. Ils démontrent une manière élégante, diplomatique de la part de Solofo Rasoarahona, de prendre ses distances vis-à-vis d'un ami de plus de 20 ans, devenu président de la république qui révèle de jour en jour son incapacité à gouverner le pays de manière démocratique... Une navigation à vue truffée de bonnes intentions, sans plus.

Rakotoarison Clark Abel, consultant en NTIC et communication, major de cette 12ème promotion du CEDS

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Le représentant de l'Ambassadeur américain, Robert Yamate, en grande tenue d'apparat militaire, et Rakotozafy Lalanirina Rosa, Présidente de cette 12ème promotion du CEDS

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PASSATION DE FLAMBEAU

Présentation par la chanteuse Bodo du Général de division, Rakotonirina Léon Richard, qui assurera le rôle de Directeur des études du CEDS pour l'année académique 2016-2017

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LES GÂTEAUX DE SORTIE DE CETTE 12ème PROMOTION


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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PHOTOS SOUVENIRS DE LA 12ème PROMOTION BLAISE RABETAFIKA DU CEDS


 

 

 

TOUS LES NOMS ICI

 

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Nostalgie, nostalgie aussi pour mon frère aîné, Sylvain "Bibi" Ramambazafy -1942-+2004- (immédiatement derrière le ministre Christian Rémi Richard qui suit Blaise Rabetafika, à droite sur la photo ci-dessus). Il a d'abord travaillé au CINU d'Antsahavola avant de rejoindre, pour une décennie, l'actuel centre d'actualités de l’ONU à New York, au côté de Victor-Georges Andriananjason.

Reportage inédit de Jeannot Ramambazafy

Photos : Haja Randria

Mis à jour ( Samedi, 29 Octobre 2016 07:11 )