Anosy Antananarivo. Le Général Florens commet un grave impair de non solidarité

Dimanche, 27 Novembre 2016 09:29 Manifestation
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Ne pas couvrir ce sommet de la Francophonie sur le point d’arriver à son terme, n’interdit pas de dénoncer avec véhémence un travers qui couvre de honte beaucoup de personnes et qui annihile tous les principes pré-établis. En tant qu’officier supérieur de la gendarmerie, le Général Florens Rakotomahanina doit savoir que toute règle a une exception et qu’il y a une exception à toute règle.


Par ailleurs, en tant que fils de combattant -il l’a déclaré lui-même en français-, il doit aussi connaître par cœur la devise qui est: MÉMOIRE ET SOLIDARITÉ. Mais où est cette dernière? A Anosy, lors du passage du président français, François Hollande, il s’est tout simplement conduit comme un sergent qui ne connaît que les ordres, qui ne peut –donc ne veut pas- prendre une décision vis-à-vis de ces dames dont le seul crime et d’être venu à pieds et non en 4X4 rutilantes.


Je parie tout ce que vous voulez, mais ces Français en uniforme tout blanc les auraient laisser assister à la cérémonie, mais la gaffe du généralissime malgache fils d’ancien combattant n’est pas parvenue à eux.

Voici la transcription et la traduction de ce qu’on entend dans la vidéo ci-dessus:

Général Florens: «C’est simple, si vous n’avez pas d’invitation, allez là-bas (Ndlr: sur le trottoir d’en face). Si n’avez pas d’invitation, mettez de l’autre côté (sic). Allez oust, pas de discussion». Tout cela en français, Mesdames et Messieurs.

Les dames: « Nous sommes veuves et filles d’anciens combattants ».

Général Florens: «Non, non, non, moi aussi, je suis fils d’ancien combattant mais si vous n’avez pas d’invitation, partez».


Une dame qui a insisté: «Mais mon père était un ancien combattant».

Général Florens: «Non, non, non, moi aussi je suis SON fils mais si vous n’avez pas d’invitation, c’est simple: oust».


Interview des dames


«Nous étions venues pour assister au discours (Ndlr: de François Hollande). Mais ils (qui?) ne nous ont pas laissé entrer. Nous sommes pourtant [des épouses et descendantes d’] anciens combattants. Nous sommes filles d’anciens combattants français. Nous sommes venues en attendant des ordres d’une hiérarchie bien établie. C’est pour cela que nous sommes ici, sinon on ne serait pas venu du tout».

Lire plus haut

«Je suis veuve d’ancien combattant. Cette carte, émanant de l’État français, m’autorise des exceptions en France. Mais ici, de nos jours…». Soupirs…

Ben Madame, c’est comme les cartes de presse aussi. Plus il y a écrit «Laisser passer et circuler librement le porteur de cette carte professionnelle», plus vous êtes considérer comme un paria, un terroriste.


Pour en revenir à une quelconque invitation, d’où pouvait-elle bien émaner sinon de l’Office national malgache des anciens combattants? Mais était-il au courant, étant donné que la venue du président français au Mémorial d’Anosy a été annoncée en dernier ressort, pour des raisons de haute sécurité bien évidente?

Quoi qu’il en soit, MÉMOIRE ET SOLIDARITÉ, mots bien inscrits en noir et rouge sur la carte, et exception confirmant toute règle, ne veulent plus rien dire pour le valeureux Général fils d’ancien combattant. «Aux armes citoyens, formez vos bataillons…». C’est triste, minable et même dangereux. Pour lui. Il laisse beaucoup trop de rancœur. Son fameux et futur «je ne fais qu'obéir aux ordres», ne signifiera plus rien. Est-il Général, officier supérieur, ayant pouvoir de décision oui ou non? Décidément, beaucoup de Malgaches sont morts pour la France pour rien. Le reste n'est qu'hypocrisie. (Ici, le cas de la veuve du Sergent Rakotovoavy). Décidément, madagate.org n'en aura pas fini d'être le défenseur des veuves et des orphelins.

Jeannot Ramambazafy – 27 novembre 2016

Mis à jour ( Dimanche, 27 Novembre 2016 10:30 )