Place de la Démocratie : Marc Ravalomanana désavoué

Dimanche, 18 Janvier 2009 05:52 Photos
Imprimer

Des têtes vont certainement tomber au sommet du pouvoir Tiko. En effet, la journée du samedi 17 janvier 2009 a été un succès retentissant.

 

Mgr Augustin Kasujja au Palais d’Etat d’Iavoloha, le vendredi 16 janvier 2009

 

Lors de la présentation de vœux du corps diplomatique, le vendredi 16 janvier 2009, le doyen actuel, le Nonce apostolique Mgr Augustin Kasujja a démontré à ce président un peu imbu de sa personne et qu’on croyait inflexible au genre humain, qu’on peut être diplomate sans être aveugle ni hypocrite. Extraits saillants de son discours :
Extraits saillants de son discours :
« (…) Monsieur le Président de la République a annoncé un projet de loi sur les partis politiques (…). Cette démarche indique la volonté de marcher sur la voie du respect des droits de l’homme et de la liberté d’expression du peuple. Toutefois, il me semble qu’il y ait encore de l’espace pour le progrès puisque l’année passée 2008 a enregistré la fermeture immédiate d’une station de télévision et l’année précédente la suppression immédiate d’un programme d’une station de radio (…).

Réponse du président Ravalomanana :

« (…) Je demande à tout le monde de respecter la solidarité nationale ; je demande à tout le monde de respecter les règles de la démocratie. Chacun a le droit de s’exprimer librement mais dans le respect de la loi ; chacun a le droit de voter et de poser sa candidature lorsqu’il y a une élection. Nous aspirons un développement continu et durable. Nous avons connu une croissance économique régulière ; nous avons fait des progrès dans le secteur des infrastructures, de l’éducation et de la santé. Nous devons prendre en main notre propre destin et continuer nos efforts de développement dans tous les secteurs (…). Beaucoup d’amalgame dans sa « plaidoirie ». Puis de refaire la même litanie sur les « zava-bita » (réalisations effectuées), dévolus au Premier ministre le vendredi précédent, lors des présentations de vœux des chefs d’institutions et leurs collaborateurs. Moi, en tant que citoyen malgache, je demande au président qu’il respecte lui-même la constitution qu’il ne cesse de fouler au pied au fil des ans. C’est tout mais ce serait déjà un début de démontrer que l’exemple vient d’en haut. Mais pour le moment, Marc Ravalomanana échappe à tout contrôle sur ces avoirs et biens depuis sa réélection : « Pas la peine, j’ai déjà fait une déclaration en 2002 ! », argue-t-il chaque fois. Et ni le Bianco, ni la Hcc ne trouvent à redire. Ainsi, depuis qu’il est président, personne ne sait de combien à augmenté son empire Tiko qui prolonge ses tentacules dans pratiquement tous les secteurs économiques juteux de la Grande île.
En tout cas, ce vendredi là, l’atmosphère était crispée, quoi qu’en dise le ministre des Affaires étrangères, le Général Marcel Ranjeva (voir la photo ci-dessous)

 

Cétait vraiment pas la joie

 

Ainsi donc, il est fort à parier le pourquoi de l’absence d’éléments des forces de l’ordre publiques pourtant censées protéger les citoyens et permettre une manifestation de se dérouler sans heurts. Mais d’un autre côté, des officiers supérieurs, dont je tairais les noms, se sont engagés « à ne pas tirer dans la foule »… Diable qi ce n’est pas de la désobéissance au Chef suprême Dieu que çà lui ressemble. Et c’est pour çà que des têtes vont tomber. Mais à Madagascar, actuellement, les hauts responsables préfèrent être démissionnés que démissionner de leur plein gré…

Certes, la veille de ce samedi 17 janvier 2009 à marquer d’une pierre blanche, les anciennes méthodes ont repris de plus belle : payer de pauvres bougres de bas-quartier 15.000 Ariary par tête pour semer le trouble. Il était 300. Mais que pouvaient-il faire face à 2.000 éléments de la sécurité municipale et civile ? Marc Ravalomanana a raison : les Ntic ont du bon. Identifiés dans chaque quartier, ils n’ont rien pu faire. Et c’es tant mieux ! A présent, face à des triples imbéciles qui continuent encore et toujours à demeure aveugles, sourds et muets, voici des photos qui prouvent que Marc Ravalomanana a encore raison : 2009 sera l’année de la démonstration et des défis.


Bon trêve de bavardages et pour clouer le bec à ces Malgaches qui prétendent aimer leur pays et qui, pourtant ne passent leur temps qu’à émettre des critiques aussi stériles que leur vie minable, voici le film de ce samedi 17 janvier 2009. Personnellement, je comprends tous les absents à ce grand rendez-vous de l’Histoire. Mais ils ne perdent rien pour attendre à force de toujours vouloir s’empiffrer dans la mangeoire d’un réime en déroute. Il fallait venir au lieu de rester à disserter dans un salon pour calculer vos (futurs) pertes économiquement personnelles. Enfin, bon. Pour les compteurs et les conteurs, je ne donnerai pas de chiffre puisque c’était un fiasco. Qu’ils disent étant donné que c’est facile de spéculer à l’abri de tous les « dangers ». Allons-y !

 

 





Voilà ce qu’i faut voir et savoir à propos de ce samedi qui restera dans les annales de l’Histoire de la Capitale de Madagascar ? . Qui sont ces gens ? Qui y étaient ? Qui surtout n’y étaient pas ? Où était Marc Ravalomanana à ce tournant de l’Histoire de la Nation malgache ? Quelle sera la suite ? A vous de jouer chers spéculateurs forts en théorie mais ignorant la souffrance de tout un peuple.

Reportage : texte et photos : Jeannot Ramambazafy - Journaliste

 

 

 

 

 

Mis à jour ( Lundi, 19 Janvier 2009 16:38 )