Sous l'Arbre à Palabre ...

Mercredi, 06 Août 2008 13:36 Musiques
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Organisées chaque année par la Mairie de Balma et l’Association Toulouse- Ecrivains Francophone, les Rencontres des Littératures Francophones, c’est sous un bel arbre à palabre aux couleurs républicaines, que ce rendez-vous culturel incontournable, édition 2008, a eu lieu en ce week-end d’avril à Balma en présence de personnalités dont Monsieur Alain FILLOLA, Maire de la Ville. .

Ces 9èmes Rencontres des littératures francophones ont attiré près de 5000 personnes, rencontres aussi du livre et du vin.
Cette année, le salon est consacré à la France et aux écrivains résidant sur son sol. Authentique lieu d’échange, les Rencontres des Littératures Francophones sont ouvertes à un large un public de tout âge et tout horizon. Une cinquantaine d’auteurs viennent partager leur passion pour la langue française écrite. Un espace est également consacré à la littérature jeunesse. Des producteurs de vins, fidèles au rendez-vous ont offert une dégustation œnologique de leurs meilleurs crus. Tout au long du week-end il vous sera proposé de nombreux ateliers, spectacles et animations. Les rencontres des Littératures Francophones vous ouvrent les portes d’un lieu agréable et vivant, où la culture fait bon ménage avec le plaisir de découvrir, lire, déambuler, discuter…
Et pour marier avec bonheur l’esprit et la saveur, chanteurs et musiciens, comédiens, nous entraîneront à toute heure dans leur monde à eux, sur de chemins joyeux où la chaleur des voix, l’originalité des textes, créent une ivresse communicative.



Pendant trois jours, tout a été mis en oeuvre pour faire de ces Rencontres un lieu agréable et vivant où la culture fera bon ménage avec le plaisir de lire, découvrir, déambuler et discuter.
Un lieu de diversité, de pluralité, d’écoute et d’échanges. Avec le fameux arbre à palabre qui, cette année était aux couleurs républicaines.
Depuis sa création, le salon s'est attaché à être l'hôte d'auteurs venus de pays francophones tels que l'Afrique, le Canada, le Maghreb, la Suisse ou la Belgique pour ne citer qu'eux. Cette année, bien qu'accueillant une douzaine d'écrivains étrangers, les rencontres balmanaises ont choisi de faire une halte aux côtés de talents de l'hexagone, véritable escale à la française réunissant des écrivains régionaux, nationaux et internationaux.
Pour Madagascar, Michèle RAKOTOSON présente Juillet au Pays : "Poussière rouge qui envahit tout dès que la carlingue s'ouvre, rouge qui saute aux yeux, partout sur le béton, sur les carcasses des camions abandonnés un peu plus loin dans les hangars, sur les immeubles qui auraient bien voulu imiter ceux de l'Occident, sur les vêtements, latérite couleur locale. Le rouge m'envahit aussi jusqu'au corps, au cœur, rouge brique ou rouge sang. Dans ce pays-ci on déterre les morts pour leur donner une nouvelle vie, mais comment déterrer ceux que l'on porte en soi ? Pourquoi les airs qui me reviennent en tête n'ont-ils plus de paroles ?"
Michèle Rakotoson revient au pays après des années d'absence. Madagascar et sa capitale Antananarivo s'offrent au regard de celle qui vit an-dafin-dranomasina, de l'autre côté de la mer. L'armoire des souvenirs s'ouvre lentement, exhalant peu à peu "la tendresse pour ce peuple qui est ma dignité". Tout au long de ce récit se trouve un chant en soubassement ; puisse le lecteur y retrouver le silence des collines et le rythme de la langue malgache.

Michèle Rakotoson est née à Antananarivo (Madagascar). Quittant l'Ile rouge en 1983 pour des raisons politiques, elle arrive à Paris où elle obtient un DEA en Sociologie. Chargée de communication à RFI, elle est aussi responsable du Prix RFI Témoin du Monde, conceptrice et coordinatrice du projet Bokiko, projet de relance de l'édition à Madagascar.
Je tiens à noter aussi un autre récit malgache qui a su m’interpeller : Glissements de terrain, par Dominique Rolland (Editions Elytis). Les trois années pendant lesquelles cette ethnologue a étudié les Antemoro de la Matitanana ont donné lieu à un texte magnifique, où l'écart entre la théorie et la réalité se comble petit à petit, dans une véritable remise en question personnelle.
Si les tables rondes et les rencontres d'auteurs sont comme chaque fois des moments forts du salon, le plaisir des papilles était également un chapitre à ne pas manquer. On a pu déguster un délicieux chocolat fin et apprécié les bulles d'un champagne bien frais …

 

Un vrai régal culturel mais aussi un réel délice pour les yeux que pour les papilles …


 
 


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