Non, ce n'est pas une photo prise à Moramanga en 1947 mais bien une photo prise, ce 30 mars 2015, au Centre de sécurité routière d'Antananarivo, à Betongolo
Nous sommes bien à la fin du mois de mars 2015. Mais lorsque vous verrez les photos qui suivent, c’est comme Madagascar avait fait un bond de 68 ans en arrière.
Y aurait-il un dépôt de munitions ou d'armes dans ce centre de sécurité... routière ?
Même les tenues de ces jeunes militaires semblent d’époque. Et, en prime, ce n’est même pas une caserne ou un camp militaire à proprement parlé mais il s’agit du Centre de sécurité routière d’Antananarivo. Mais de quoi donc a la frousse ce régime Rajaonarimampianina/Hvm ? Le pays est-il en guerre ? Et une guerre entre qui et qui ?
Qui peut avoir confiance à ces jeunes recrues armées ? A la première alerte, ils risquent fort de tirer sur tout ce qui bouge, c'est certain. Drôle de démonstration de " forces nouvelles " (Hery vaovao) en tout cas...
Soava Andriamarotafika mis en joue et acculé au véhicule, le 28 mars 2015 à Vassacos Antanimena (Photo : journal "Taratra")
Soava Andriamarotafika, à sa première sortie, vers 13h
Soava est suivi du Président de l'OJM, Gérard Rakotonirina qui a tenu un langage assez étrange... Gérard, ton vice-Président élu à Antananarivo doit choisir : défendre les collègues (c'est son rôle) ou le pouvoir (il n'est pas un fonctionnaire). On a la sale impression qu'il veut faire de la "collaboration" au nom d'une quelconque "réconciliation nationale". Mais c'est la profession qui est en danger, l'ami!
Mais cette Madagascarade ne se termine pas à ce décor de théâtre rajaonarimampien qui terrorise les enfants. En effet, « auditionné » une première fois le matin, notre confrère Soava Andriamarotafika a été convoqué de nouveau en début d’après-midi. « On » veut absolument l’intimider pour avouer Dieu sait quoi dans le pur style : « quand on veut tuer son chien, on l’accuse de la rage ». Donc, la troisième fois sera la bonne ?
Lambo Tahiri a appelé à être vigilants...
Me Willy Razafinjatovo et Soava Andriamarotafika
Concernant Alain Ramaroson, étant donné que l’accusation « ne tient pas la route », dixit son avocat, Me Willy Razafinjatovo qui a ajouté que c'est du harcèlement à connotation politique. « Ils » sont en train de creuser dans des faits qui se sont déroulés en 2013 à Ambatondrazaka où, le ministre Rivo Rakotovao, pourtant, traine des casseroles. Rira bien qui rira le dernier. Nous, journalistes, nous le resterons jusqu’à notre dernier souffle. Mais vous, ô mortels dirigeants arrogants et méprisants, vous ne ferez jamais que passer. Comme Philibert Tsiranana, comme Didier Ratsiraka, comme Zafy Albert, comme Marc Ravalomanana.
Soava et Rocco Rasoanaivo
Soava et Lolà Rasoamaharo
Amusez-vous bien à nous terroriser tant que vous êtes là . Ce n’est pas vos jeux de guignoles froussards qui vont tous nous emprisonner ou tous nous tuer. Enfin, on ne peut tuer la liberté de presse et d’opinion. Salut les charlots, de la part de Charlie !
Retour de Soava dans l'après-midi, re-convoqué par téléphone. Mais il sera libre ensuite, vers 16h. C'est ce qu'on appelle intimidation sinon emmerdement psychologique qui ne mènera pas à réconcilier les Malgaches en tout cas
Quant à vous, membres de la Communauté internationale : ne vous ingérez surtout pas mais donnez immédiatement les sous dont a besoin le soldat Hery Vaovao pour le sauver de lui-même, de sa dictature.
DECLARATION
Devant les actes d’intimidations et les entraves à la liberté de presse qui ont commencé samedi dernier :
- Mise en joue de journalistes dans l’exercice de leur métier,
- Entrave à la liberté d’expression,
- Entrave à la liberté d'opinion.
Une Cellule de crise a été mise sur pieds, qui condamne énergiquement ces agissements.
Ainsi, la Cellule de crise :
- Met en garde et appelle les dirigeants actuels de faire cesser tous ces actes indignes.
- Met en garde le Général Rakotomahanina Florens et les forces de sécurité de faire cesser complètement ces agissements terroristes et le non respect des journalistes.
- Met en garde également le vice-Président de l’Ordre des journalistes élu à Antananarivo pour ses réactions et ses paroles concernant l’affaire Soava Andriamarotafika.
Antananarivo, 30 Mars 2015
Les responsables dirigeants la Cellule de crise
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Jeannot Ramambazafy – 30 mars 2015