Toulouse, 18 mars 2015. Henry Rabary-Njaka, PCA d’Air Madagascar, aux commandes de « son » nouveau ATR 72-600
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En 2013, notre confrère, Hery Mampionona, du quotidien « La Vérité », a été contacté par Henry Rabary-Njaka, actuel directeur de Cabinet d’Ambohitsorohitra (Ndlr : en même temps Secrétaire général du Parti Hvm et PCA d’Air Madagascar) afin d’assurer la couverture d’un éventuel voyage à l’extérieur du candidat Hery Rajaonarimampianina. Rappel d’un récit qui fait comprendre bien des choses mais surtout que Me Henry Rabary-Njaka est un dangereux ignorant. Mais c’est certainement un critère de son inamovibilité actuelle. Sait-on jamais ?
Jeannot Ramambazafy – 8 avril 2015
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L’auteur de ces lignes avait été contacté par Henry Rabary-Njaka afin d’assurer la couverture d’un voyage à l’extérieur du candidat Rajaonarimampianina. Il faut savoir que l’avocat parisien, à l’époque, ne jurait que par le journal que vous tenez en mains qui, d’ailleurs, a publié une de ses lettres dont la teneur est ni plus ni moins une attaque en règle contre le régime socialiste de François Hollande et en même temps une plaidoirie pour le pouvoir alors en place, celui d’Andry Rajoelina. Pour en revenir au déplacement de propagande du candidat N°3, il faut dire qu’il a été mis sur pied à la va-vite. En effet, ce n’est que quelques heures avant le départ prévu en avion privé que votre serviteur a reçu un coup de fil du secrétaire général du Hvm, sollicitant ses services pour faire la couverture et la médiatisation de l’entrevue entre le tombeur de Thomas Sankara et le prétendant à la magistrature suprême de Madagascar. Et Henry Rabary-Njaka d’expliquer qu’il s’agissait de faire rejaillir l’image de « symbole de la bonne gouvernance » de Blaise Compaoré sur Hery Rajaonarimampianina. Ce qui n’a pas manqué d’étonner étant donné que, jusque-là , l’image que nous nous faisions de ce Président burkinabé était des plus négatives.
Une brève navigation sur la Toile aura suffi à confirmer que l’homme est loin de jouir d’une bonne réputation et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il est très controversé sur le plan international. Le voyage fut, fort heureusement, annulé quelques heures plus tard. Ce qui a été une bonne chose pour le candidat Rajaonarimampianina qui, pour ainsi dire, fut sauvé par le gong. Il en était de même pour l’auteur de ces lignes qui ne voyait absolument pas comment présenter Blaise Compaoré sous un quelconque meilleur jour. Quoi qu’il en soit, si le déplacement avait eu lieu, le candidat N°3 n’aurait pas évité d’être sérieusement malmené par ses concurrents pour ses accointances avec ce dictateur, notamment lors des face-à -face télévisés organisés lors de la campagne électorale. De deux choses l’une : soit Henry Rabary-Njaka ignorait l’actualité internationale, en particulier africaine, au point de se méprendre totalement sur la personne de Blaise Compaoré, soit il est persuadé que la gouvernance de celui-ci était vraiment un modèle du genre. Dans l’un ou l’autre cas, son initiative aurait immanquablement torpillé le candidat Rajaonarimampianina. Celui-ci aurait d’ailleurs continué à être éclaboussé actuellement, à l’heure où le départ du pouvoir de l’affameur du peuple burkinabé a été unanimement salué.
Au-delà , force est de constater que ce sont donc avec de tels conseils très mal à propos que le Chef de l’Etat est abreuvé dans ses prises de décisions. Il n’est guère étonnant dès lors que l’actuel régime se fourvoie souvent dans des situations inextricables et passe son temps à faire machine arrière ou à jouer les pompiers.
Hery Mampionona - Lundi, 03 Novembre 2014
En tout cas, ci-dessus la Une du quotidien « La Vérité » du 7 avril 2015. Qui survivra verra…