De haut en bas et de gauche à droite : Sylvain Rabotoarison, Président du Comité pour le Fihavanana Malagasy; Mgr Samoela Jaona Ranarivelo, Eklesia Episcopale Malagasy; Pasteur Lala Rasendrahasina, église protestante réformée (Fjkm); Rakoto Endor Modeste, église luthérienne (Flm); Mgr Odon Razanakalonona, église catholique romaine (Ekar) ; Didier Ratsiraka, Hery Rajaonarimampianina, Marc Ravalomanana. Déjà , où sont les représentants des autres religions existant tout de même à Madagascar ?
Et voilà  : un autre pas vient d’être franchi par Hery Rajaonarimampianina en personne, dans sa volonté d’imposer son diktat sinon sa dictature à Madagascar. Ce, au nom d’une réconciliation qui n’a rien de nationale et son entêtement dans sa vision de « rupture dans la continuité ». ll a prêté serment sur quoi ? Sur un draft, sur un faux ? C'est qu'il est faux lui-même dans ce cas...
Ainsi, il vient également de se faire des ennemis dans son propre camp. Quand bien même que ce qui a été annoncé dans un show politique invraisemblable au CCI Ivato, n’ait été que des propositions, Hery Rajaonarimampianina vient tout simplement aussi de mettre la Grande île de l’océan Indien sens dessus-dessous. Ainsi donc, le présent de Madagascar est devenu celui d’un avenir passé. En fait, cette phrase signifie que le pays fera du sur-place, sinon avancera carrément à reculons. Au détriment de toute action de reconstruction.
Déjà , le président de l’Assemblée nationale, Jean Max Rakotomamonjy, « élu » sans adversaire, a monté le ton et a fait appel à l’irrespect de la Constitution, à propos d’une éventuelle Assemblée constituante, et sur cette histoire de dissolution des institutions (actuellement gouvernement, Assemblée nationale et HCC, sauf lui Président de la République...). De quoi se plaint Jean "Mad" Max ? Qu’ont-ils fait, tous ensemble, vis-à -vis de Christine Razanamahasoa élue démocratiquement présidente à l’Assemblée en face du même Jean Max ? Et chaleureusement félicitée par Hery Rajaonarimampianina pour avoir été la première femme président de cette institution, avant de faire l'objet d'une véritable OPA politique pour être éjectée "légalement", un samedi, jour non ouvrable, grâce à Jean Eric Rakotoarisoa ?
Par ailleurs, étant donné le reniement de parole du président élu, les ravalomananistes doivent se méfier de son accord verbal concernant la levée du décret d’assignation à résidence. « Ekeko » (j’accepte) a-t-il déclaré. Rien n’est donc moins sûr car pour l’ensemble de la population, ces quelque 2000 personnes qui se sont réunies sous l’égide du FFKM (Conseil œcuménique des églises chrétiennes de Madagascar), ne les représentent d’aucune façon.
Alors ? Ben, ce sera le bordel total d’ici peu car il sera extrêmement difficile de satisfaire tous les intérêts personnels des acteurs de ce show politique. Hery Rajaonarimampianina s’est fourré dans une impasse dangereuse et il ose parler de « fenêtre de la réconciliation nationale » et de trois T (« Tena Tia Tanindraza ») qui se traduit littéralement par "vraiment patriote". Pour l’heure, les crabes remuent et se remuent dans leur panier et les traîtres se demandent déjà s’ils n’ont pas retourné leur veste trop tôt…
Aussi, que personne ne crie victoire ou ne déplore une défaite. Mais déjà des calculs invraisemblables envahissent l'atmosphère politique malgache. A partir de la semaine à venir, au Palais de verre sis à Anosy, des commissions se réuniront pour tirer la couverture au bénéfice de chaque acteur. Avec quel argent, en passant ? Et les vrais intérêts du peuple dans tout cela ? Bref, un beau foutoir en perspective. Au milieu de tout ce cinéma, l’armée qui, jusqu’ici, est restée une grande muette, aura aussi son mot à dire…
Les étrangers ne comprendront jamais que les problèmes malgacho-malgaches se résolvent comme la marche d’une tortue, par rapport aux solutions des pays du Nord. Madagascar n’est pas le pays du « moramora » (lenteur) pour rien. Aussi, que personne ne bouge car on n’attend plus que le moment où Hery Vaovao (re)deviendra ce qu’il a toujours été : un Hery Tonta… Faites-vous traduire. Pour l'heure, la certitude est qu'aucun de ces présidents élus, passés et présent, n'ont tenu parole vis-à -vis du peuple.
Jean Max Rakotomamonjy et Jean Eric Rakotoarisoa. Les éclats de rires en public de ces deux Jean vont bientôt se transformer en rictus vis-à -vis l'un de l'autre
En passant, concernant Jean Eric Rakotoarisoa, prince de l’imposture et fils indigne (en attendant le dossier spécial sur lui), je lui conseille vivement d’aller présenter ses excuses à sa mère, devant sa tombe et, surtout, de lui demander pardon. En effet, Isabelle Rakotoarisoa, née Razafintsalama a été la première femme Procureur de la République à Madagascar. C’était l’honnêteté, la droiture, le respect des lois, personnifiée. Elle n’aurait jamais interprété la loi -surtout la loi fondamentale- pour servir les intérêts des dirigeants du moment.
Jeannot Ramambazafy – 3 mai 2015