« Amis » membres de la Communauté internationale (Ambassadeurs, Partenaire techniques et financiers, investisseurs), concitoyens de toutes les composantes de la Nation malgache, ci-après les propos de Me Hanitra Razafimanantsoa, Député de Madagascar, élu sous la bannière du parti TIM (Tiako i Madagasikara) de Marc Ravalomanana. Ce, devant 120 témoins plus de nombreux journalistes. N’ayant aucun intérêt (personnel) à mentir, ses déclarations mettent à jour le fait que Hery Rajaonarimampianina n’est qu’un vulgaire beau parleur qui est trompé, qui se trompe et qui trompe son monde par des palabres (Palais d'Iavoloha ici) qui sont devenues aussi stériles que ridicules. Qu’il ne s’en prenne qu’à lui-même si, peu à peu, tout le monde le lâche. Le plus malheureux est que c’est lui, en personne, qui a créé ce conflit institutionnel. Que personne ne soit dupe ni dupé.
TRADUCTION LIBRE
Voici la situation actuelle. Les Députés en ont ras-le-bol d’être déconsidérés ; ils en ont marre d’être pris pour des moins que rien à chaque vote [effectué à l’Assemblée]. Il y a eu un vote hier et, ici, je vais être très explicite : il y a eu la présence d’un conseiller spécial du Président qui est resté là jusqu’à la fin du vote, vers minuit. Il y a eu la présence d’un Vice-président du parti présidentiel qui espérait et attendait que des députés sortent de la salle pour leur distribuer de l’argent, 25 ou 50 millions.
Mais si nous, les 121 Députés, avons voté, c’est parce que nous ne sommes pas sortis, nous ne pouvions plus accepter d’être pris pour des imbéciles et nous avons dit non à la corruption. A présent, s’il y a eu corruption, cela n’est pas venu des Députés mais bien de l’actuel régime en place qui a acheté des Députés. Mais nous n’avons plus accepté cela. Et, d’ailleurs, c’est cette énième corruption qui a mis en colère la majorité des Députés. Car elle a persisté tout au long d’une année, depuis que nous sommes des Députés. C’est inacceptable. Ce qu’il y a, aujourd’hui, c’est un conflit institutionnel. Nous prenons conscience que nous sommes une Institution honorable mais qui n’a jamais été considérée comme telle.
Pour nous, il est inacceptable que ce soit le pouvoir exécutif qui donne des ordres au pouvoir législatif ; que des députés soient « convoqués » à la Présidence ; que des conseiller du Président donnent des ordres aux Députés ; qu’un ministre, pouvoir exécutif donc, donne des ordres au législatif. Tout cela réuni a conduit à l’actuelle situation, en plus des violations graves et répétées de la Constitution. Cela fait tout de même beaucoup ! Et vous êtes tous en connaissance de cause. C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Nous avons tout tenté pour remédier à la situation. Mais en vain. Combien de fois le Président de l’assemblée n’a-t-il pas appelé [la Présidence] pour l’informer de la gravité de la situation ? Mais personne ne répondait au téléphone ; nous avons voulu transmettre les informations aux conseillers spéciaux, à la Secrétaire particulière et même directement au Président de la République. Mais personne n’avait répondu au téléphone. Nous n’en serions pas là où nous sommes s’ils avaient écouté, s’ils avaient accepté d’être conseillés. Voilà le résultat de ce mépris. A présent, ce n’est pas les Députés qu’il faut blâmer pour des histoires de 4X4 non données.
Nous rappelons, ici, la réponse du Président de la République, qu’il a donné aux membres du Bureau permanent à propos de sa signature des résolutions d’Ivato : « Est-ce que vous ne me prenez pas pour un fou, des fois ? ». Aujourd’hui, nous lui répondons : il ne faut pas prendre les Députés pour des fous. Si nous en sommes arrivés à cette situation, il y a des personnes qui ont voté pour nous ; et nous sommes toujours à l’écoute de ces personnes, nous sommes leur voix, leur porte-parole. Cette requête a été mûrement réfléchie car les affaires de la Nation ne sont pas un jeu et ce n’est pas une histoire de 4X4. Nous ne nous vendrons pas pour des 4X4, nous ne nous laisserons pas achetés pour 15, 25 ou 50 millions car il s’agit d’une affaire nationale.
TEXTE ORIGINAL ENTENDU DANS LA VIDEO CI-DESSUS
« Ny zavatra misy dia izao : ireo Solombavambahoaka ireo dia leo ny fanabarabarana an’azy, leo ny fanaovana tsinontsinona amin’ny fifidianan’ireto Depiote ireto, isaky ny mandeha izao. Nisy ny fifidianana Depiote tao, ambarako mazava eto, Nisy ny fifidianana Depiote tao omaly ary tononoko eto fa nisy Conseiller spécial-n’ny Président-ny République tonga tao, tsy niala tao raha tsy tamin’ny roambinifolo alina vita ny fifidianana. Nisy Vice-président ana antokom-panjakana amin’izao fotoana izao, niandry tao amin’ny Assemblée tao, nizara vola ho an’ny Dépiote hoe : izay mivoaka dia mahazo vola, 50 millions na 25 millions izay nomeny tany.
Fa matoa nifidy daholo ireo 121 ireo, tsy nety nivoaka, tsy nanaiky intsony izahay amin’ny fanaovana tsinontsinona ary ny fanaovana kolikoly izany. Ary amin’izao fotoana izao, valiako mazava tsara fa raha nisy ny kolikoly tsy avy aty amin’ny Depiote fa avy any amin’ny fitondram-panjakana izay misy amin’izao fotoana izao, nividy Depiote izay tsy nanaiky intsony. Ary izay zavatra izay no nahatezitra ny Depiote mihitsy satria nandritra izay fotoana, herintaona, naha Depiote anay izay, dia izay foana ny fomba ary tsy azo atao intsony izany. Ny zavatra misy amin’izao fotoana izao dia « Conflit institutionnel ». Mahatsapa tena izahay fa « Institution » tokona manana ny maha-izy azy kanefa tsy napetraka amin’izay toerany izay.
Tsy fanao izany hoe « exécutif » mibaiko ny « législatif » ; tsy fanao izany hoe Depiote « convoquer »-na any amin’ny « Présidence » ; tsy fanao izany hoe « conseillers spéciaux »-ny « Président » no mibaiko ny Depiote ; tsy fanao izany hoe Minisitra, izany hoe « exécutif », mibaiko ny « législatif ». Izay rehetra rehetra izany no fitambaran’izao zavatra izao ary tsy ny fanajà na ny andininy be dia be izay miverimberina, izany hoe « violations graves et répétées de la Constitution ». Maro be anie izany e ! Ianareo mahafantatra an’izany. Fa io izany no tonga amin’ilay fitenenan-tsika hoe « goutte d’eau » dia tonga amin’izao zavatra izao.
Vita daholo ny ala-nenina. Ny Président-ny Assemblée dia im-betsaka no niantso ary te-hampafantatra ny situation fa efa « grave ». Tsy raisina ny telefaonina ; ampitaina ny afatra ny « Conseiller spécial », ny « Secrétaire particulière », ny ao amin’ny telefaonin’ny ao amin’ny « Président de la République », tsy noraisina izany zavatra izany. Tsy tonga tamin’izao tanjona izao raha toa ka nahay nihaino, raha ohatra ka nahay natoro . Fa izay izany ny zavatra misy amin’izao fotoana izao : tsy omena tsiny ny Depiote androany ary tsy tokony omena tsiny fa resaka 4X4 no mahatonga an’izao.
Averinay ny fomba fiteniny taminay « Bureau permanent » tamin’izahay nanatona ny « Président »-ny « République », tamin’iny resaka fanaovana sonia an’iny « résolution » tany Ivato iny. Ny valin-teny nataony dia hoe ; « ianareo ve mihevitra aho ho adà la ?». Dia izahay koa izao no miteny hoe: tsy tokony heverinao ho adà la ny Depiote fa matoa tonga amin’izao zavatra izao, misy olona nifidy azy eo (Tff: ny depiote izany); mihaino ny feon’ireo olona ireo ny Depiote ireo. Fanapahan-kevitra no natao, « mûrement réfléchie », ny raharaham-pirenena tsy atao kilalao ary tsy resahina 4X4 izany zavatra izany. Tsy voavidy 4X4, tsy voavidy 15 millions na 25 millions na 50 millions ny Depiote fa raharaham-pirenena ity
Transcription et traduction libre
Jeannot Ramambazafy – Photos : Harilala Randrianarison