Câest plus que certain, recoupĂ©, assurĂ© et vĂ©rifiĂ©: la vie politique du prĂ©sident maudit ne tient plus quâĂ deux choses. Le suffrage universel et les forces armĂ©es. Il nây a plus aucune lĂ©gitimitĂ© populaire. Mais, aprĂšs plus dâun an de conneries Ă l'Ă©tat pur, au lieu de sâamender et de faire preuve dâhumilitĂ©, il poursuit sur le chemin de la fanfaronnade, balayant de propos incohĂ©rents et soporifiques (ICI les derniers), les convictions dâun peuple qui ne veut plus de lui. De cela, la communautĂ© internationale sâen balance comme si de rien nâĂ©tait. Mais jusquâĂ quand ?... JusquâĂ ce que le schĂ©ma au Burkina Faso et au Burundi se produise Ă nouveau ? Des morts peuvent ĂȘtre Ă©vitĂ©es. HĂ©las, de nos jours, la conscience En tout cas, il y a des signes qui ne trompent jamais. La fin dâun match perdu dâavance approche. Celui quâHery Rajaonarimampianina a engagĂ© contre son propre peuple. Nul nâest Ă©ternel ici-bas, alors quâest-ce quâun passage dans un pouvoir ursurpĂ©? De la pisse de chat dans la mer. Avant-goĂ»t de la seconde mi-temps du 26 juin 2015, Ă travers lâarticle de notre confrĂšre Salomon Ravelontsalama. Quâil fasse transborder et payer 5.000 ariary par tĂȘte tous les Ă©coliers et parents dâĂ©lĂšves dâAntananarivo, il nâosera pas faire le tour du stade avec son salut mĂ©canique et hypocrite. -Jeannot Ramambazafy-
Président Rajaonarimampianina : copieusement sifflé hier à Mahamasina
Autant le 24 janvier 2014 reste un grand jour pour le premier prĂ©sident de la RĂ©publique qui a pris officiellement ses fonctions, autant le 21 juin 2015 sera sans doute le plus mauvais souvenir pour le prĂ©sident Rajaonarimampianina qui sâest fait copieusement sifflĂ© par le stade de Mahamasina, lĂ oĂč il avait prĂȘtĂ© serment, il y a 1 an et demi de cela.
CâĂ©tait hier (dimanche 21 juin 2015) lors de la finale de la coupe du PrĂ©sident dans la discipline rugby qui est aujourdâhui le sport le plus populaire, du moins dans la capitale. Comme il se doit, (il lâa dâailleurs fait lors de la finale de la coupe du PrĂ©sident en basket-ball, il y a un mois), le Chef de lâEtat a fait le dĂ©placement pour prĂ©sider lâĂ©vĂšnement. DĂšs son arrivĂ©e Ă la tribune officielle, vers 15 heures, le prĂ©sident sâest fait accueillir par quelques sifflements qui se sont trĂšs vite tus. AprĂšs lâhymne national et la prĂ©sentation des deux Ă©quipes Ă Hery Rajaonarimampianina, lâambiance nâĂ©tait pas de celle des grands rendez-vous sportifs. Câest au moment de lâentrĂ©e du prĂ©sident de la RĂ©publique sur le terrain pour donner le coup dâenvoi que les sifflements ont commencĂ© Ă monter pour entraĂźner rapidement le stade qui nâa jamais connu de pareil.
StoĂŻquement, le prĂ©sident Rajaonarimampianina sâoccupe de son devoir et regagne la tribune comme si de rien nâĂ©tait. Les sifflets se sont arrĂȘtĂ©s dĂšs le dĂ©but du match. Mais visiblement sonnĂ© par ce coup de massue que jamais un prĂ©sident de la RĂ©publique de Madagascar nâait connu, le Chef de lâEtat quitte le stade, un quart dâheure Ă peine aprĂšs le coup dâenvoi alors quâil devait remettre la coupe Ă lâĂ©quipe victorieuse. On comprend sa dĂ©cision de vouloir passer le reste de cette journĂ©e en famille qui coĂŻncide de surcroĂźt avec la fĂȘte des pĂšres, plutĂŽt que se faire siffler par 45 000 spectateurs. Politiquement, sa dĂ©cision se veut ĂȘtre un acte de rĂ©probation aux atteintes contre la RĂ©publique. Comme lâa fait Jacques Chirac qui en 2002, a quittĂ© le stade de France aprĂšs quâon ait sifflĂ© la Marseillaise, hymne national français.
Hier, câĂ©tait le prĂ©sident de la RĂ©publique qui sâest fait siffler alors quâil nây a mĂȘme pas une semaine, la HCC venait de confirmer urbi et orbi quâHery Rajaonarimampianina reste Ă la tĂȘte de lâEtat. Le stade de Mahamasina confirmerait-il lâimpression gĂ©nĂ©rale de dĂ©ception pour ne pas dire plus de la dĂ©cision de la HCC ?
Comme Ă ses habitudes, lâentourage du prĂ©sident de la RĂ©publique pourrait ĂȘtre tentĂ© de minimiser lâincident en se rapportant aux sifflements dont commence Ă sâhabituer le prĂ©sident français François Hollande. Les conseillers zĂ©lĂ©s du chef de lâEtat oublieront volontairement de prĂ©ciser Ă leur chef que les mouvements dâhumeur en France sont motivĂ©s. Aux 24 heures du Mans, la semaine derniĂšre, M. Hollande a essuyĂ© la colĂšre des fans de lâancien Premier ministre de droite, François Fillon, qui est dans son fief. Les sifflements du 14 juillet 2014 sur les Champs-ElysĂ©es sont mis sur le compte des manifestants anti-gays.
Des dirigeants du rugby ne veulent pas dramatiser les sifflements en les interprĂ©tant comme une rĂ©action au non-paiement jusquâĂ prĂ©sent des primes promises aux vainqueurs de lâĂ©dition prĂ©cĂ©dente que sont les joueurs de Iarivo Rugby Club (IRC). Mais personne nâest au courant de ce dĂ©tail comme aucun ne pourrait croire que le stade dont lâentrĂ©e Ă©tait gratuite, pouvait ĂȘtre manipulĂ©.
Bref, Mahamasina serait un coup de semonce de plus aprĂšs celui martelĂ© par les dĂ©putĂ©s. AprĂšs la dĂ©cision de la HCC qui a appelĂ© au maintien et au respect des institutions en place, Hery Rajaonarimampianina peut sâestimer heureux que la foule de Mahamasina, certes peu reprĂ©sentative de la population mais hautement symbolique, nâait pas scandĂ© sa dĂ©mission. Cette fois-ci, le prĂ©sident Rajaonarimampianina at-il vraiment retenu la leçon, celle qui consiste dâabord Ă dĂ©gager son entourage de ses conseillers, de ses proches de toujours qui lâont portĂ© au pouvoir mais qui sont en train de se faire payer au dĂ©triment dâAir Madagascar, de la bonne gouvernance et de la transparence. Pourquoi Hery Rajaonarimampianina refuse-t-il de se sĂ©parer de Henry Rabary-Njaka et de James Andrianalisoa qui se sont dĂ©jĂ fait chĂšrement payer Ă Air Madagascar et Ă lâACM. A-t-il peur de se retrouver seul quitte Ă sâentourer de vrais techniciens aussi compĂ©tents quâhonnĂȘtes?
Bref, le prĂ©sidentâRajaonarimampianina et la dĂ©mocratie malgache naissante peuvent encore ĂȘtre sauvĂ©s. Mais tout dĂ©pend de lui.
Salomon Ravelontsalama â LA GAZETTE DE LA GRANDE ILE
****************************
Omaly (Alahady 21 Jona 2015) no notanterahina tetsy aminâny kianjabenâi Mahamasina ny lalao famaranana aminâny taranja baolina lavalava lalaovinâolona 15 na ny Rugby Ă 15. Famaranana ho fiadiana ny amboara avy aminâny filohampirenena izy io.
Ny tarika avy eny Manjakaray (Ftm) sy ny avy eny Anatihazo (Tfa) no nihaona.
Niondrika taminâny isa 29 noho 21 teo anoloanâi Manjakaray ny avy eny Anatihazo. Lalao izay nampitsanga-mitoetra anâireo mpitia baolina lavalava tonga teny, satria efa taorianâny fanalavam-potoana vao nanantombo ny avy eny Manjakaray.
Fa tonga teny Mahamasina, nikasa hanolotra ny amboara mihitsy ny filoham-pirenena Rajaonarimampianina.
Nahagaga fa vao tonga izy dia efa siotsioka tsy nifandrenesana no nasetrinâireo mpijery sy mpitia baolina lavalava azy. Sioka mitory tsy fankasitrahana.
Hany herinâny filohampirenena, zara raha nijanona ampahatelonâora (20 minitra) teo izy fa tena tsy nahazo aina mihitsy noho io hiakiaka mitory tsy fankasitrahana azy io.
Nandritra io siotsiokanâny mpijery io dia nitaraina ny mpanaraka ny TVM fa notapahina ny sary sy ny feo.
Voatery nandao ny teny an-toerana ny filoham-pirenena, ary tena vaky bao nandositra, ara-bakiteny, mihitsy.
Tsy tongatonga ho azy izany, ary sarotra ny hino fa nisy mpanao politika nanentana ny hisiotsioka azy. Raha ny marina mantsy, ny mponinâ Antananarivo izay tena sahirana, ka sokajiana ho âambany tanĂ naâ no maro aminâireo mpitia baolina lavalava. Izy ireo izay mihombo fahasahiranana andro amanalina, ka mahatsapa fa tsy mahavita azy koa ny fitondrana Hvm.
Anisanâny nampimenomenona ny mpitantana ny FMR herinandro lasa izay ny tsy mbola nanomezanâny eo anivonâny presidansa ny «prime» ny ekipa tompondakanâny filoha taminâny taon-dasa dia ny IRC «Iarivo Rugby Club».
**************************************
Stade de Mahamasina - Hery Rajaonarimampianina - Les raisons des sifflements !
Le n°1 du pays nâest pas le seul Ă subir la foudre des spectateurs de Mahamasina, avant lui Didier Ratsiraka, un certain 26 juin 1992, a vĂ©cu Ă©galement un tel drame. Mais dimanche, câest la premiĂšre fois dans lâhistoire du sport malagasy quâun PrĂ©sident de la RĂ©publique a subi une telle colĂšre et de sifflements de la part dâun public dans un stade en plein air et ce pour une manifestation sportive. Les faits sont par contre coutumes au gymnase couvert de Mahamasina et au Palais des sports. Multiples raisons pourraient expliquer ce geste de dĂ©sapprobation des milliers de spectateurs qui, avant, pendant et aprĂšs le coup dâenvoi « symbolique » de la rencontre par le PrĂ©sident de la RĂ©publique, lâont carrĂ©ment descendu.
La suspension des indemnitĂ©s mensuelles octroyĂ©es par le rĂ©gime de transition aux Xv Makis par lâĂ©quipe de Hery Rajaonarimampianina reste toujours Ă travers la gorge du milieu de lâovale. Ce dernier, bien quâil ait tort, impute Ă cette suspension de solde la contre performance de lâĂ©quipe nationale Ă la phase finale de la Can 2014 disputĂ©e Ă Madagascar. Une dĂ©convenue qui a entrainĂ© sa relĂ©gation dans la division infĂ©rieure de lâĂ©lite africaine.
A part cette faute, les fĂ©rus de lâovale de la Capitale savaient Ă©galement que jusquâĂ cette journĂ©e de dimanche, les finalistes de lâĂ©dition 2014 de la coupe du PrĂ©sident nâont pas encore reçu leurs primes. Une information confirmĂ©e dâailleurs par la fĂ©dĂ©ration la semaine derniĂšre .Une promesse non tenue, ou rĂ©alisĂ©e mais tardivement, qui est loin dâĂȘtre du goĂ»t du milieu. VoilĂ les raisons sportives qui nâont Ă©tĂ© effacĂ©s ni par la prĂ©sence effective du PrĂ©sident de la RĂ©publique Ă Mahamasina ni par le don de 46 chaussures Ă crampon effectuĂ© la veille de la finale aux antagonistes. Une donation qui sent Ă mille lieux de la rĂ©cupĂ©ration politiqueâŠ.
Des raisons extra - sportives constituent Ă©galement les griefs contre Hery Rajaonarimampianina. Le milieu de lâovale malagasy et dâAntananarivo en particulier est formĂ© dans sa majoritĂ© par la population des bas quartiers. Comme un seul homme, cette population a jetĂ© son choix au 2e tour des Ă©lections prĂ©sidentielles sur le candidat n°3, malmenĂ© dans la Capitale au tour prĂ©cĂ©dent par son rival en lâoccurrence le n°33. Bien que non dĂ©cisif, ce vote des bas quartiers a un peu contribuĂ© au sacre de Hery Rajaonarimampianina. Or, jusquâĂ maintenant, aucune reconnaissance envers cette couche dĂ©favorisĂ©e de la part de la PrĂ©sidence nâa Ă©tĂ© constatĂ©e sur terrain. La nonchalance des dirigeants Ă son endroit durant la pĂ©riode des inondations reste gravĂ©e quelque part dans la mĂ©moire de cette population. Depuis, elle a tant attendu le face Ă face avec les gouvernants pour exprimer son mĂ©contentement. Elle lâa fait une fois les opportunitĂ©s offertes, le Premier ministre Jean Ravelonarivo a eu sa part au stade des Makis Ă la finale du top 8, le PrĂ©sident Hery Rajaonarimampianina a obtenu le sien dimanche. Gageons que les autoritĂ©s politiques et leurs sbires aient retenu la leçon. En sport, il y a toujours un match- retour !
Rata - La Vérité, 22 juin 2015