Hery Rajaonarimampianina et Véronique Vouland-Aneini. A son arrivée, comme par magie, la France a débloqué 20 millions d'euros d'aide budgétaire (en deux tranches) "pour confirmer son soutien à Madagascar". Auparavant, le Premier ministre Jean Ravelonarivo avait été reçu par son homologue français, avant le départ du président malgache pour l'ONU à New York où il a été muet comme une carpe à propos des îles éparses malgaches
Cela s’appelle vraiment remuer le couteau dans une plaie toujours ouverte, depuis le retour de l’Indépendance de Madagascar en 1960. « Les îles éparses appartiennent à la France », a annoncé la nouvelle ambassadrice de France, Véronique Vouland-Aneini, après sa visite à l’hôtel de ville, le 19 octobre 2015. Le nationalisme malgache a immédiatement refait surface. A qui la faute? D’emblée, et sans ambages, au président élu, Hery Rajaonarimampianina, qui a fait une promesse qu’il n’a pas tenue (comme bien d’autres) et qui est d’aller de compromis en compromissions, en les jetant dans la poubelle de ses nombreux oublis. Plagiat pour plagiat, il aurait du mettre en pratique la déclaration copiée sur celle de Sarkozy : « Lorsqu'il s'agit de Madagascar, il n'y a plus de camp » (25 janvier 2015 à Mahamasina). La phrase du prédécesseur de François Hollande est : « Lorsqu'il s'agit de la France, il n'y a plus de camp » (Congrès de l’UMP, le 14 janvier 2007) -VIDEO des discours couplés ICI-. J’y reviendrai plus loin car cette phrase a une importance capitale.
Rappels historico-juridico-administratifs chronologiques au sujet des îles éparses malgaches
Le 6 août 1896, la France annexe Madagascar qui devient une colonie. Le principal objectif de la colonisation était l'exploitation économique de la Grande île de l’océan Indien. Pour réaliser ce but, différentes mesures avaient été prises par l'administration coloniale: le code de l'indigénat ; le pacte colonial et les impôts et prestations. La loi d’annexion stipulait : Madagascar et les îles qui en dépendent. D’où le terme « Madagascar et Dépendances ». Ci-après la liste des territoires qui dépendaient de Madagascar. C’est sidérant !
Le cas de l’île Tromelin
Découverte en 1722 par un bateau français, la prise de possession n’interviendra que le jour du sauvetage des naufragés en novembre 1776. Tous des esclaves malgaches.
Tromelin est la seule île des Eparses pour laquelle aucun texte de rattachement à une collectivité territoriale n’est intervenu avant 1960. Cependant, elle a toujours été placée, de facto, dans la dépendance administrative d’une terre française. Jusqu’en 1810, elle est administrée par l’île de France (île Maurice).
Après la conquête des îles Mascareignes et de leurs dépendances par la flotte anglaise, l’île de France (Maurice) et l’île Bourbon (Réunion) passent sous contrôle de l’Angleterre. Tromelin, en tant que dépendance pourrait théoriquement avoir été sous influence britannique durant cette période bien qu’elle n’ait jamais été occupée par qui que ce soit. Le 30 mai 1814, le traité de Paris sanctionne la fin des guerres Napoléoniennes et rétrocède l’île Bourbon (Réunion) à la France. Bien que le texte n’évoque pas spécifiquement Tromelin, elle sera rattachée à l’île Bourbon jusqu’en 1896 avant d’être placée sous la dépendance de la Grande Ile (Madagascar) jusqu’en 1960.
Le 1er avril 1960, le décret n°60-555 détache les îles Eparses de Madagascar et les placent sous l’autorité directe du Ministre des DOM/TOM. Enfin, le 19 septembre 1972, un arrêté préfectoral désigne le préfet de la Réunion comme responsable des îles Eparses en tant que délégué du gouvernement avant de lui attacher en 1972, un adjoint en la personne du chef du service météorologique de la Réunion. (Source: http://www.tromelin2014.com)
Le Général de Gaulle, à l’accession du Gabon à l’autonomie: « Il faut que chaque pays acquiert une structure qui lui permette d'être une entité, de jouer son rôle, d'acquérir son autonomie. Il faut que les peuples aient la faculté de se développer suivant leurs caractères propres et accèdent à la gestion de leurs affaires particulières ». Tu parles Charles!
Car, à la veille du retour de l’Indépendance de Madagascar, qui était déjà devenue une république, le 14 octobre 1958, voici la surprise du Chef, qui amène à la situation actuelle, concernant les îles éparses malgaches.
Décret n° 60-555 du 1er avril 1960
Décret relatif à la situation administrative de certaines îles relevant de la souveraineté de la France
Le président de la République,
Sur le rapport du Premier ministre et du ministre d'Etat,
Vu la Constitution ;
Vu l'acte du 23 août 1892 portant prise de possession, au nom de la France, des îles Glorieuses ;
Vu la prise de possession, au nom de la France, des îles Juan de Nova, Europa et Bassas da India en octobre 1897,
Article 1
Les îles Tromelin, Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassas da India sont placées sous l'autorité du ministre chargé des départements d'outre-mer et des territoires d'outre-mer.
Article 2
Ce ministre peut confier leur administration à l'un des fonctionnaires relevant de son département.
Article 4
Sont abrogées toutes dispositions antérieures contraires à celles du présent décret.
Article 4
Le premier ministre et le ministre d'Etat chargé du Sahara, des départements d'outre-mer et des territoires d'outre-mer sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.
Par le président de la République : CHARLES DE GAULLE
Le Premier ministre, MICHEL DEBRÉ
Le ministre d'Etat, ROBERT LECOURT
Pour en revenir à l’île Tromelin, histoire de vous cultiver encore mieux, c’est dès 1976 que la République de Maurice réclame sa souveraineté, en se fondant sur son interprétation du traité de Paris du 30 mai 1814. L’article 8 stipulait la cession par la France à l’Angleterre de l’île Maurice « et de ses dépendances, nommément Rodrigue et les Seychelles ». Mais, le 3 janvier 2005, l’administration des îles Tromelin, Glorieuses, Juan de Nova, Europa, et Bassas da India est confiée au Préfet, administrateur supérieur des TAAF (Terres australes et antarctiques françaises). Ces îles seront incorporées aux TAAF par une loi du 21 février 2007. Elles constituent le cinquième district.
Lors de la 70è Assemblée de l’ONU, le Premier ministre mauricien, Sir Anerood Jugnauth, a axé son discours sur la restitution de Tromelin à son pays. C’était le 2 octobre 2015. Et il va se battre.
Le Président Ikililou Dhoinine a été très applaudi au Sommet de la COI, lorsqu'il a demandé au Président Hollande, la restitution de Mayotte aux Comores et la fin du visa Balladur
Sommet de la COI, à Moroni, le 23 août 2014. Concernant l’île de Mayotte, le président comorien, Ikililou Dhoinine, n’a pas hésité à interpeler le président François Hollande, en ces termes : « Les Comoriens espèrent que les discussions entamées pour la résolution du différend qui oppose notre pays au vôtre, la France, sur la question de Mayotte nous permettront de parvenir à un dénouement heureux, conformément aux résolutions des Nations unies ». Or, la veille, le Président Hollande disait encore: "les Comores ne peuvent plus revendiquer Mayotte", ajoutant que "la question n'est plus négociable". Il faut savoir que Mayotte est administrée par la France depuis l'accession des Comores à l'indépendance en juillet 1975 et que l'île est devenue le 101ème département français, en 2011.
Pour en revenir à Madagascar, il faut remonter à Didier Ratsiraka, en ce qui concerne les îles éparses, le Président Tsiranana ayant bien suivi la teneur du décret gaullien du 1er avril 1960.
Didier Ratsiraka en 1973
Le 27 mai 1972, Didier Ratsiraka, alors attaché militaire à l’ambassade malgache à Paris (France) est rappelé d'urgence à Madagascar. Il est nommé ministre des Affaires étrangères du gouvernement Ramanantsoa. C’est lui qui a remis en cause les accords de coopération franco-malgache précédents; c’est lui qui a fait sortir Madagascar de la zone France; c’est encore lui qui a fait fermer la station de la NASA à Imerintsiatosika. En vrai patriote à sa manière.
Le 5 octobre 1972, à la tribune de l’ONU, il avait d’ailleurs déclaré : « Madagascar est un pays fier de son passé, de ses coutumes, et de ses traditions! Une nation travaillant dans l'exaltation de la lutte présente contre le sous-développement, l'injustice, et la pauvreté ! Un peuple, enfin, déterminé à affirmer son identité, sa personnalité et sa souveraineté face à l'avenir ! ». Quoi qu’on dise, à ces débuts en politique, Didier Ratsiraka était un vaillant défenseur de la souveraineté et de l’indépendance nationale.
Lors de la révision des accords de coopérations franco-malgache, en 1973, C’est le capitaine de frégate Didier Ratsiraka, alors ministre des Affaires étrangères du Général Gabriel Ramanantsoa avait, pour la première fois, revendiqué les « îles éparses ». Et le chef de l’état et de gouvernement de l’époque avait même publié une ordonnance en ce sens :
REPOBLIKAN'I MADAGASIKARA
Tanindrazana-Fahafahana-Fandrosoana
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PRESIDENCE
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ORDONNANCE N° 73-060
fixant les limites de la mer territoriale et du plateau continental de la République Malgache
Le général de division Gabriel Ramanantsoa, Chef du Gouvernement,
-Â Â Vu la loi constitutionnelle du 7 novembre 1972,
-  Vu l'ordonnance n° 60-047 du 15 juin 1960 modifiée et complétée par l'ordonnance n° 62-012 du 10 août 1962 et la loi n° 66-007 du 5 juillet 1966 portant Code maritime et notamment l'article 1-2-01,
-  Vu la loi n° 70-016 du 15 juillet 1970 portant réglementation maritime des installations et autres dispositifs sur le plateau continental,
-  Vu le décret n° 63-131 du 27 février 1963 fixant la limite de la mer territoriale de la République Malgache,
-  Vu la décision n° 63-CSI/D du 12 septembre 1973 du Conseil supérieur des institutions,
En conseil des Ministres, le 31 août 1973,
Ordonne:
Article premier. La mer territoriale de la République Malgache s'étend jusqu'à une limite fixée à cinquante (50) milles marins à partir des lignes de base.
Article 2. Le "plateau continental" de la République Malgache (zone économique exclusive) s'étend jusqu'à une limite fixée à cent (100) milles marins au-delà de sa mer territoriale.
Toutefois, et sauf convention particulière, le plateau continental malgache ne s'étend pas au-delà d'une ligne médiane dont tous les points sont équidistants des points les plus proches des lignes de base des côtes malgaches et des côtes des Etats qui lui font face.
L’expression "plateau continental" désigne le lit de la mer et le sous-sol des régions sous-marines adjacentes aux côtes malgaches situés au-delà de la mer territoriale de la République Malgache.
Article 3. Les lignes de base à partir des quelles est mesurée la largeur de la mer territoriale sont fixées par décret.
Article 4. Toutes dispositions contraires à celles de la présente ordonnance sont abrogées, et notamment:
Le 2° alinéa de l'article 1-2-01 de l'annexe 2 de la loi n° 66-007 du 5 juillet 1966 portant Code maritime;
L'article premier du décret n° 63-131 du 27 février 1963
Article 5. La présente ordonnance sera publiée au Journal Officiel de la République.
Elle sera exécutée comme loi de l'Etat.
Promulguée à Tananarive, le 28 septembre 1973.
Gabriel RAMANANTSOA
Chef du Gouvernement:
Le Général de Brigade Gilles ANDRIAMAHAZO
Ministre de l'Aménagement du Territoire.
Mais le 18 novembre 1975, le Préfet de la Réunion, au nom du gouvernement français, publie un arrêté qui classe quatre îles Eparses comme réserves naturelles intégrales. Puis, publie un autre arrêté, le 15 février 1994, interdisant la pêche à l’intérieur des eaux territoriales de ces îles. Bien que Juan de Nova ne figure pas sur la liste des îles concernées par l’arrêté préfectoral, cette décision a été prise suite à l’intention de Didier Ratsiraka devenu président, d’installer les troupes malgaches à Juan de Nova, après s’y être rendu à bord d’un navire malgache « Mailaka ».
Le 12 décembre 1979, l’Assemblée générale des Nations unies adopte une résolution ordonnant la France à restituer les îles Eparses à Madagascar.
DECISION DES NATIONS UNIES DU 12 DECEMBRE 1979
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Puis, on n’entendra plus parler de ces îles éparses jusqu’en 1985, année où Madagascar étend sa ZEE (Zone économique exclusive) à 200 miles marins (1 mile marin=1,852 km), incluant les îles Eparses. Ainsi Juan de Nova, situé à 150 km de la côté nord-ouest de Madagascar fait naturellement partie de cette ZEE. Et là encore, la France gaullienne avait déjà frappé fort, à travers le décret N° 78-146 du 03 février 1978 portant création d’une ZEE par la France, au large des côtes de Juan De Nova. Ainsi, se superposant à la ZEE de Madagascar et en l’absence d’un accord de cogestion, personne ne semble ne plus être propriétaire de rien.
Jacques Chirac
C’est en 1999 que le président Jacques Chirac évoque, pour la première fois, l’idée d’une co-gestion, mais concernant l’île Tromelin, entre la France et la république de Maurice. Puis, tout semble être rangé dans un placard.
Soudain, la France, par la loi 2007-224 du 21 février 2007, rattache unilatéralement Iles Eparses et Tromelin aux Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF). De quoi être le motif d’une guerre comme pour les îles Malouines. Non? Mais le peuple malgache est un peuple pacifique et surtout ignorant des enjeux…
Et la France est tout de suite passé à l’action:
Puis la vie a poursuivi son bonhomme de chemin, nous amenant en 2013. L’histoire de co-gestion de Tromelin est remise sur le tapis. Mais le député Philippe Folliot -on s’en fout de sa tendance politique-, rappelle avec véhémence le décret de Charles de Gaulle: « Les îles éparses font partie du patrimoine inaliénable de la république ». Mais le temps béni des colonies n'est-il pas fini?
Tant pis pour les Malgaches, tant pis pour l’ONU qui mérite vraiment le surnom de « grand machin » donné par de Gaulle lui-même! Qui a dit qu'il n'y avait plus de colons dans le monde politique français?
Philippe Folliot à l'Assemblée nationale française
Philippe Folliot en est un exemple extrême pur et dur. Un skinhead du palais Bourbon... Mais il a raison, face à la mollesse aussi extrême des dirigeants malgaches.
Arrive alors le candidat n°3, Hery Rajaonarimampianina, qui sera élu premier président de la IVème république de Madagascar. Le 23 octobre 2013, tous les espoirs sont permis lorsque, interrogé sur la restitution des îles éparses, il annonce avec force conviction: « Je vais me battre, me battre dur et fort, avec le peuple derrière moi, pour qu’elles nous soient restituées ». Et c’est aussi pour çà que j’ai voté pour lui. On s'en balance de ce que ses prédécesseurs n'ont pas fait, à part Didier Ratsiraka à un moment.
Une fois président de la république, changement brusque de registre, lors de l’émission « L’Invité du zoma » de Tv plus, le 9 mai 2014: « Ce n’est pas facile de demander leur restitution, depuis 40 ans. Nous avons fait beaucoup de bruit sans résultat. Est-ce que faire du bruit nous les rendra ? Si les Français disent qu’elles leur appartiennent, pourquoi le Président Chirac a proposé une cogestion ? Si elles étaient la vraie propriété de la France, est-ce que, même une seconde, il aurait allusion à une cogestion ? ».
Hery Rajaonarimampianina était à la même tribune, le 1er octobre 2015 et le 25 septembre 2014. Mais il n'a jamais abordé la question des îles éparses malgaches. Pas même une seconde. Or la question sur les îles éparses malgaches figure toujours à l'ordre du jour provisoire de chaque Assemblée générale des Nations Unies depuis 1980. Mais à chaque fois, elle est retirée, faute de "combativité" et de dossier venant de la part des présidents élus qui se sont succédés à la tribune
Depuis qu’il est président de la république, Hery Rajaonarimampianina est monté par deux fois à la tribune mythique de l’ONU à New York (2014 et 2015). Mais pas une seule fois il n’a parlé des îles éparses malgaches. Même pas une fraction de seconde. Or, c’est lui qui a le devoir de rouvrir le dossier, conformément à la résolution onusienne du 12 décembre 1979, et c'est du domaine de la redevabilité à son peuple qu'il doit relancer le gouvernement français.
S’il était patriote. Mais il n’est pas patriote pour un sou, et le cabinet ESL & Network aura des difficultés pour cacher cet aspect qui fait honte à tout un peuple qui, lentement mais inexorablement, se détache de lui. Paraître sur "acteurspublics" n'y changera rien de rien.
Le Premier ministre, Jean Ravelonarivo et Véronique Vouland-Aneini qui a succédé à François Goldblatt, trop curieux au goût du régime Hvm/Rajaonarimampianina. Ils semblent se dire: "Îles éparses pas touche, c'est français!"/"Oui, Madame"...
Pour en revenir à l’ambassadrice Véronique Vouland-Aneini, il ne faut pas lui jeter la première pierre. Elle représente le gouvernement français et non le peuple français. Et comme l’a si bien déclaré Nicolas Sarkozy : « Lorsqu'il s'agit de la France, il n'y a plus de camp ». Ainsi, de Charles de Gaulle à François Hollande, il y a eu exactement sept présidents qui ne sont pas issus du même parti politique:
Voilà pourquoi « « lorsqu'il s'agit de la France, il n'y a plus de camp ». A Madagascar, les notions de gauche, droite, centre, n’existent pas. Tous les présidents s’affairent à imposer leur parti qu’ils ont tous créés une fois élus : PSD, AREMA, UNDD, TIM et, à présent HVM, parti inconnu avant, pendant et après les élections législatives. Ce qui est le plus gravissime est qu’il possède, à présent, des députés à l’Assemblée nationale. Et à Madagascar, il ne s’agit plus de Madagascar, mais de vénérer le « Filoha Hajaina » comme si c’était un dieu tombé sur terre.
De ces cinq présidents malgaches élus, seul Didier Ratsiraka -qui est revenu deux fois- a osé revendiquer les iles éparses. Même si cela n'a pas fait long feu, la volonté patriotique était bien là . Mais...
Aussi, ne rêvons pas. Ce n’est pas demain la veille qu’un (autre) président malgache se lèvera pour faire de la restitution de ces îles éparses une priorité pour l’intérêt supérieur de la Nation. Et il ne faudra rien attendre du peuple malgache -qui mourra idiot- dont le seul souci sur terre est de trouver de quoi manger aujourd’hui sans penser à demain qui sera un autre jour: c’est-à -dire le même que précédemment mais avec plus d’extrême pauvreté aussi noire que les heures de délestages instituées par ce régime tragi-comique.
Et pendant ce temps….
Le Professeur Raymond Ranjeva, second à partir de la droite
Certes, il y a sûrement quelque chose à faire, en matière de droit international et sur le plan international. Mais même s'il fallait faire appel à Raymond Ranjeva, ancien membre de la Cour internationale de Justice de La Haye (1991-2009), si ce n'est pas le président de la république de Madagascar qui entame les démarches et démontre volonté et patriotisme, ces îles seront enfin restituées lorsqu'elles seront aussi arides que le Sahara. Comme un mouchoir à jeter après utilisation, en somme. Comme on dit aussi: Aide-toi et le Ciel t'aidera. Moralité? Il faudra attendre le successeur du président Rajaonarimampianina, espérer et lui rappeler toute cette histoire au cas où il lui viendrait à l'idée de "jouer au candidat n°3" (cela va devenir une expression, ma parole).
La dernière touche d'humour... noir:
Le Capitaine Haddock a parfaitement raison. Cela ne sert à rien de gesticuler tant que le président de la république de Madagascar ignorera que la souveraineté nationale, ce ne sont pas des belles paroles sur ressorts qu'il faut, mais une notion inaliénable à mettre en application. Un simple député français arrive à mettre en cause une résolution onusienne parce que Hery Rajaonarimampianina est lâche, veule et gagne-petit. C'est dur pour lui mais c'est la réalité, mille millions de mille sabords!
Dossier de Jeannot Ramambazafy – 21 octobre 2015