Index de l'article |
---|
Mahamasina : Culte du dimanche 11 janvier 2009 |
Page 2 |
Page 3 |
Page 4 |
Page 5 |
Page 6 |
Page 7 |
Page 7 |
Page 8 |
page 9 |
Page 10 |
Toutes les pages |
Ce genre d’action de grâce, un dimanche qui plus est, aurait été un évènement tout à fait normal sinon banal si… Journée dominicale extrêmement significative…
Â
Â
Après avoir été « barré » pour des raisons aussi imbéciles que ridicules « d’évasion de prisonniers qui risqueraient de se pointer au jardin d’Ambohijatovo, en plein air », dixit le préfet de police, Edmond Rakotomavo, le culte de la Foi chrétienne réunie (catholique, protestante réformée, luthérienne, anglicane) organisé par la mairie d’Antananarivo s’est déroulé au gymnase couvert de Mahamasina, lieu clos par excellence. Et alors ? Alors, au même moment, du côté d’Ambohipo, la messe annuelle catholique, EN PLEIN AIR, s’est déroulée en présence de représentants de l’Etat avec, à leur tête, Marcel Ranjeva, ministre des Etranges affaires. Que dites-vous de çà ? Par ailleurs, subitement, au même moment, certains responsables de quartiers (« Sefo fokotany ») distribuaient du riz avec la consigne de ne pas aller au gymnase couvert assister « au culte du maire ». Mais dans quel monde vivons-nous à Madagascar à l’heure actuelle ? Du coup, un seul homme qui croit être président éternel se complait à se prendre pour l’Eternel en personne, interdit à tous ceux qui ont des affaires économiques, florissantes ou non, d’assister à une messe d’imploration dans le cadre de la nouvelle année. Une mention particulière pour tous les fonctionnaires, les fameux serviteurs du peuple ou « mpiasam-bahoaka ». Et tous, comme des moutons de Panurge, brillent par leur absence. Adieu volonté, adieu crainte de Dieu puisque le messie est sur terre, il sévit à Madagascar. En tout cas ce n’est pas le Dieu d’amour de la Sainte Bible. Certains ont toutefois été « courageux ». S’ils leur arrivent des ennuis -cela ne va pas tarder car le sport favori régime Ravalomanana, après 7 ans de malheurs socio-économiques, c’est de traquer ceux qui le contredisent-, quoi de pire que ce que les Malgaches vivent en ce moment ?
Personnellement, je sais que mon téléphone est sur écoute. Mais personnellement, je n’en ai rien à cirer car peut-on cacher longtemps une vérité criarde de dictature, de mesures absurdes payées par les chers bailleurs de fonds qui continuent à bailler au fond de la cour (du Louis XIV malgache), tout cela étant des affaires « malgacho-malgaches » ? Vous savez ce que disent les très mauvaises langues ? Les travaux de rénovation du Palais de la Reine se sont subitement arrêtés à l’annonce présidentielle qu’il acquerra un nouvel avion. C’est fait et il coûte 60 millions de dollars américains. Comme il n’y a aucun démenti pas plus que des éclaircissements sur le paiement de cette somme astronomique équivalent au 70% du budget de la présidence, faut-il se demander qui alimente les rumeurs les plus folles ? En fin de compte, personne n’est maudit sur terre, il n’y a que ceux qui se maudissent eux-mêmes et leur descendance avec, sur plusieurs générations.
Lisez la Bible. Ce sont les générations futures qui paieront les conneries de leurs ascendants. Mon vocabulaire est abrupt ? Et alors, pourquoi vais-je prendre des gants alors que ce pouvoir pointe sur ma tête une épée de Damoclès ? Patrick Andriamahefa du quotidien « Ao Raha » en a déjà fait les frais au soir du 31 décembre 2009 et, récemment, c’est Rolly Mercia, directeur de publication du journal « La Vérité » qui a été « grenadé » (lire l’article sur ce sujet , par ailleurs). C’était vraiment le moment de prier ce dimanche 11 janvier 2009.
Â
Â
Ainsi, le culte de la Foi chrétienne réunie (ou unifiée si vous voulez) a eu lieu dans un gymnase trop exigü. Et encore, si les peureux et les couards avaient surmonté leur peur de tout perdre (Seigneur jusqu’où va le matérialisme ?) la démonstration aurait été magistrale.
Â
Â
Voici les membres de la Ffkm (Confédération des Eglises Chrétiennes à Madagascar) de la branche d’Antananarivo Renivohtra qui ont officié : Révérend Père Rakotondrasoa Jean Thimoté ; Pasteur Rakotobe Rajaomanjato ; Pasteur Ranaivoharivony Herimalala ; Pasteur Rakotomahandry Ivola ; Pasteur Ramaroson Oelinirina.
Â
Â
L’homélie du jour était basée sur Corinthiens I 13 :4-13 : Hymne à la charité. Frères, l’amour prend patience ; l’amour rend service ; l’amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil; il ne fait rien de malhonnête ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s’emporte pas ; il n’entretient pas de rancune ; il ne se réjouit pas de ce qui est mal,mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ; il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout. L’amour ne passera jamais. Un jour, les prophéties disparaîtront, le don des langues cessera, la connaissance que nous avons de Dieu disparaîtra. En effet, notre connaissance est partielle, nos prophéties sont partielles. Quand viendra l’achèvement, ce qui est partiel disparaîtra. Quand j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant. Maintenant que je suis un homme, j’ai fait disparaître ce qui faisait de moi un enfant. Nous voyons actuellement une image obscure dans un miroir, ce jour-là , nous verrons face à face. Actuellement, ma connaissance est partielle ; ce jour-là , je connaîtrai vraiment, comme Dieu m’a connu. Ce qui demeure aujourd’hui, c’est la foi, l’espérance et la charité ; mais la plus grande des trois, c’est la charité. (St Paul : 1ère Épître aux Corinthiens 13, 4-13).
Jusqu’où va la peur des gens de Marc Ravalomanana ? La chorale Anjomara Anosivavaka était prévue partiper dès le début. Les affiches avaient déjà étaient imprimées avec leur nom dessus. Mais à deux jours de la date, le préfet de police a demandé, comme on sait donc, un endroit clos. Du coup, il était quasi impossible de changer les milliers d’affiches et de programmes. Du coup, le vice-présidents de cette chorale de jeunes, un certain Jaona Andriamboavonjy, est allé gueuler sur les médias (Mbs surtout) qu’elle n’avait jamais passé un quelconque accord avec la mairie d’Antananarivo qui faisait preuve de publicité mensongère. Qu’y-a-t-il derrière ce comportement pas chrétien du tout ? La chorale Anjomara Anosivavaka avait participé au concours « Raise your voice » organisé par… Mbs, propriété de président. Le chef de chorale a préféré anticiper la colère du messie plutôt que de suivre les concepts du Dieu de la Bible. Mais il est vrai que cette chorale pourrait être passible de coupure de vivres. A la clé, la production d’un Vcd de 10 titres par… Mbs donc Tiko, donc Ravalomanana, donc l’Etat. C’est triste, n’est-ce pas ? Mais c’est comme çà avec les dictateurs africains. Avant c’était le Psd, puis l’Arema maintenant le Tim. C’et pour ce système paupérisant qu’on a lutté en 1991 et e 2002. Marc Ravalomanana a oublié que c’est lui qui, en 2002 a demandé à la population d’Antananarivo de l’épauler. Petit maire arrivé et arriviste parce Guy Willy Razanamasy ne s’était plus présenté (les gens n’ont pas voté Ny Hasina Andriamanjato alors trop coloré Arema), il a profité du désarroi d’un peuple comme le troisième larron de la Bible. C’est cette population qui l’a aidé, gardé jour et nuit ; qui a lutté contre le froid et la pluie sur la place du 13 mai ; qui n’a pas bougé d’un pouce en attendant les résultats de la Hcc à Mantasoa. Hcc dont membres actuels restent amorphes face à un hold-up constitutionnel. En touchant à la constitution sans référendum, le président la piétine ; en vendant la moitié des terres arables de la Grande île, Marc Ravalomanana est coupable de haute trahison. Pour en revenir à 2002, Ravalomanana est arrivé là où il se trouve grâce aux larmes et au sang de nombreuses victimes « collatérales ». A présent que le maire n’est pas Tim (comme il n’a pas été Psd et Arema), ce dictateur humilie toute la population de la Capitale de Madagascar. Il en a oublié toutes ses promesses tellement il est devenu imbu de sa personne. Certes, on a les dirigeants que l’on mérite mais vox populi vox dei : tout à un temps, rien n’est éternel. A ce moment, il ne l’emportera pas au paradis. Ni d’ailleurs ses bouffons et ses laquais. Bon courage aux lèche-bottes qui ne savent même pas vivre (« tsy mahay miaina ») et tant pis pour moi car il faudra bien mourir un jour. Mais je préfère être un héros mort qu’un lâche vivant. On peut tuer un homme mais on ne pourra jamais tué une idée. Un pouvoir arrive, passe et trépasse. Quand et comment ? demandez à feu Dadabe Tsiranana, au Professeur Zafy et l’amiral Ratsiraka… Marc Ravalomanana n’a pas été le premier président malgache et il ne sera pas le dernier. Dans cinq ans, je serai peut être mort mais personne ne dit s’il sera encore président. Je rirai dans ma tombe et je viendrai même vous hanter.
Â
Â
Â
Â
Car lorsque l’on meurt, c’est une autre vie qui commence. La mort n’est pas une fin en soi. Dès que vous êtes né, vous serez condamné à quitter cette vallée de larmes. Alors ? L’orgueil ne mènera jamais qu’à votre dernière villa : riches, pauvres, moches, beaux… on finira tous rongés des vers. Il faut aimer son prochain tant qu’on est en vie. Nul n’est éternel mais il y en a qui le croit dur comme fer et si je mens je vais en enfer !
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Â
Incorrigibles êtres humains, toujours fertiles d’explications terrestres mais vite dépassés par la Mort non négociable et non achetable. C’est fou mais on a tendance à oublier le Créateur lorsque tout semble aller pour le mieux dans sa vie. Mais Dieu n’a pas besoin de nous, au contraire. J’ai vu des tas de gens ne jamais aller à l’église de leur vie et un jour, ils sont subitement devenus la vedette du jour de leur enterrement, au pied de l’autel d’une église, dans une bière couverte de fleurs. Moralité : à Madagascar, seule la mort demeure démocratique. En passant, sujet hors sujet : Ded’s, le leader du groupe de rock « Doc Holliday » est décédé le samedi 10 janvier à l’âge de 53 ans. Il était sur le point de sortir un nouvel album…
« Misaotra indrindra, Tompoko. Misaotra indrindra.
Tsy hay ny tsy hisaotra anareo ray aman-dreny ao amin’ny finoana izay nitarika ny fotoam-pivavahana teto androany. Ianareo rehetra izay mpikambana ao amin’ny Ffkm Antananarivo Renivohitra, ianareo Pasitera maro be avy amin’ny fiangonana maro samihafa, izay nandray anjara teto ihany koa. Tsy hay koa ny tsy hisaotra anareo chorales, ianareo mpitendry zava-maneno ary indrindra indrindra isika maro be tonga naneho ny fitiavana, ny fitiavanan’Antananarivo : misaotra indrindra Tompokolahy, mankasitraka Tompokovavy ! Tsy ho lava teny aho fa ny amaranako azy dia ity : nivavaka isika teto androany ; ary resy lahatra isika fa mihaino vavaka Andriamanitra ary indrindra mamaly vavaka Andriamanitra. Misaotra Tompoko”.
Traduction
Merci beaucoup, merci infinement.
« Mon premier mot est une reconnaissance et un profond remerciement à Dieu qui a permis d’organiser de bout en bout ce culte d’aujourd’hui où, ensemble, nous avons tout communié. Nous avons réellement et sincèrement vécu un moment de prières et de recueillement en ce jour. Mon second mot est un grand salut à nous tous, cela à la manière d’une bruine qui crachine imperceptiblement mais qui inonde la terre. Aussi, c’est avec un grand honneur que je vous adresse mes salutations, Mesdames et Messieurs !
Mais il ne serait pas séant de ne pas vous remercier, vous nos parents dans la Foi, qui aviez dirigé ce culte d’aujourd’hui. Vous, membres de la Ffkm (Confédération des Eglises Chrétiennes à Madagascar) de la branche d’Antananarivo Renivohitra, vous les très nombreux pasteurs de diverses églises qui êtes venus participer. Je ne saurais oublier les chorales, les musiciens et particulièrement, vous qui êtes venus aussi nombreux pour montrer votre amour, votre amour pour Antananarivo : merci infiniment, Mesdames et Messieurs.
Je ne vais pas disserter longtemps mais pour conclure, je dirais ceci : nous avons prié aujourd’hui et nous sommes tous convaincus que Dieu entend nos prière et, plus que tout, Dieu répond à nos prières. Je vous remercie » (Andry Nirina Rajoelina Maire de la ville d’Antananarivo)
Ceux qui se sont attendu à une harangue « politique » pour mieux attaquer (ou encenser c’est selon) le maire en ont été pour leurs frais. Ce culte a été organisé pour une bénédiction divine de la Capitale et du pays tout entier. Seuls les esprits biscornus ou qui sont poursuivis par leurs propres méchancetés pensent à mal. Un de ces quatre matins, ils vont se trouver devant un miroir et claquer d’une crise cardiaque en découvrant leur vrai visage de faux-cul (ce n’est pas un gros mot mais un mot de vocabulaire tout ce qu’il y a de proche pour définir cette catégorie de l’espèce humaine déjà condamnée.
.
.
Â
Pour ceux qui passent leur vie à comptabiliser, sachez que vous n’aurez jamais le temps de le faire. Quant à nous autres journalistes, menaces ou pas, nous auront toute la mort pour dormir. Profitez bien de votre passage minable ici-bas, vos descendants récolteront ce que vous avez semé. C’est-à -dire du vent.
Â
Â
Â
Â
Â