Marius Fransman (photo Independent Newspaper)
Pretoria, mardi 24 janvier 2012. Lors d’un point de presse avec des membres de la presse locale et dite internationale, Marius Fransman a été on ne peut plus clair : aucun retour à Madagascar de l’ancien président Marc Ravalomanana ne pourra se faire tant que l’objet ayant amené à la condamnation par contumace de ce dernier ne sera pas éclairci. Au nom de son droit à la défense. Mais en clair : pas de retour l’immédiat pour le président démissionnaire. Surtout en osant se comporter comme un héros venu sauver les Malgaches qu’il a lui-même paupérisés. On a vraiment les dirigeants que l’on mérite !
M. Fransman, a révélé que, selon lui, cette condamnation par contumace de Ravalomanana, prononcée en 2009, pour meurtre, « constituait la pomme de discorde entre l’ancien président et l’actuel président de la Transition, Andry Rajoelina ».
Il faut se rappeler que cette condamnation a fait suite à la tuerie du 7 février 2009, devant un palais d’Ambohitsorohitra vide. Ce jour-là , des membres de la garde présidentielle avaient ouvert le feu sans sommation, faisant au moins 30 morts, plusieurs blessés et des dizaines de personnes disparues. En tout cas, la Sadc ne roulera jamais pour l’impunité, même si Ravalomanana se comporte comme aussi riche que Crésus. Comment ce dernier a fini, au fait ?...
Plus tard, s’exprimant lors d’une pause, lors de la réunion spéciale de la Troïka de la Sadc, qui a réuni les représentants de la Zambie et de la Tanzanie et donc d’Afrique du Sud, Marius Fransman a déclaré que la loi d’amnistie et celle sur la réconciliation devront faire l’objet d’une rapide finalisation, comme il l’est stipulé dans la feuille de route. Une fois cette réunion spéciale achevée, les membres de la Troïka de la Sadc rencontreront les représentants des principales parties malgaches qui sont venus de Madagascar.
Jeannot RAMAMBAZAFY