11 juillet, Journée Mondiale de la Population à Fort-Dauphin
A Madagascar, la Haute AutoritĂ© de la Transition nâa pas Ă©tĂ© en reste. Ainsi, Ă travers le MinistĂšre de la Population et des Affaires Sociales, dirigĂ©e par Nadine Ramaroson, les Malgaches ont dĂ©montrĂ© quâils peuvent rĂ©ussir par eux-mĂȘmes ce genre de sensibilisation. Sans faire lâaumĂŽne et se plier Ă des considĂ©rations incompatibles avec les rĂ©alitĂ©s prĂ©valant dans la Grande Ăźle. Ainsi, si pour 2009, lâOnu a choisi pour thĂšme : « Investir dans les femmes et les filles » (ce qui est, Ă mon avis personnel) une phrasee qui ne veut rien dire ou tout dire), le MinistĂšre de la Population et des Affaires Sociales, sans lâaide dâaucun bailleur a choisi la ville de Fort-Dauphin et le thĂšme : « Hofongorintsika ny fampahantrana aminâny fanabeazana ny mponina handray an-tanana ny ho aviny ». Ou : « Eradiquons la paupĂ©risation en Ă©duquant la population Ă prendre leur avenir en main ». Cela a un nom : lâEMPOWERMENT. Monnaie courante en Suisse oĂč la Ministre Nadine Ramaroson a passĂ© plus dâun quart de siĂšcle.
Les Ă©pouses de policiers et les femmes policiers de la ville de Fort-Dauphin
A gauche de Nadine Ramaroson, le ministre de l'Environnement, Mariot
Les Ă©pouse de gendarmes
Au fait, câest quoi lâEmpowerment ? Câest ce qui suit :
Situation "classique" : L'implication extérieure
Les tùches sont définies par d'autres
Le comportement requis pour la réalisation des tùches est défini par d'autres
Les objectifs de performance sont définis par le management.
L'importance des objectifs est définie par d'autres.
Empowerment : L'implication intérieure
Les tùches sont définies par les individus.
Le comportement requis pour la réalisation des tùches est défini par les individus.
Le management et les individus se concertent pour définir les objectifs de chacun.
L'importance des objectifs est définie par les individus.
En lisant les Ăąneries dĂ©bitĂ©es sur les blogs dĂ©versĂ©s intentionnellement pour le seul plaisir de sortir de lâordinaire -anonymement en prime-, il y en a encore beaucoup qui nâarrivent pas Ă sortir de lâimplication extĂ©tieure. Et câest cette derniĂšre quâappliquent consciencieusement les bailleurs de fonds qui ont besoin de la pauvretĂ© des autres pour jouer Ă lâIPPTE et aux effacement de dettes qui nâont rienn apportĂ© au relĂšvement du niveau de vie de la majoritĂ© des Malgaches.Â
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Danse traditionnelle Antanosy, les voisins des Antandroy
Cela mérite des applaudissements
Pour les tĂȘtus, je rappelle quâaucun de vous nâirez prĂȘter de lâargent Ă quiconque qui vous en doit encore. Comment ce dernier pourrait-il vous en emprunter ? Soit il rembourse, soit vous effacer ses dettes. Mais dans le systĂšme des bailleurs de fonds, le reliquat demeure. Sinon, comment pourraient-ils venir frĂ©quemment en avion et loger dans les hĂŽtels les plus chers ? Je divague encore ? Cherchez lâhistoire des notes de frais qui a fait scandale, rĂ©cemment, au Royaume-Uni. Laissez-vous toujours faire et vous verrez que ce sont vos arriĂšres petits enfants qui paieront la facture. Pour le moment, vous ne vous en rendez pas compte tellement impliquĂ©s extĂ©rieurement. Des petits colonisĂ©s du troisiĂšme MillĂ©naire, en somme.
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 En 1643, le Français Pronis fit bĂątir un fort sur la presqu'Ăźle de Taolagnaro. Il fut nommĂ© Fort-Dauohin, en l'honneur du futur roi de France, Louis XIV, le Roi Soleil. Pourquoi Fort-Dauphin, pour cette JournĂ©e Mondiale de la Population 2009 Ă Madagascar ? Parce que, lĂ -bas, il existe des grands projets miniers qui ignorent complĂštement le sort du grand nombre des Antanosy, obligĂ©s de devenir des nomades et des sans-terres. Je vous conseillerai vivement de traduire son discours en malgache, si tant est que vous vous intĂ©ressez vivement Ă Madagascar. Quant aux grands gueulards dĂ©nommĂ©s Gtt (Malgaches qui aiment leur patrie, osent-ils se dĂ©nommer) et consorts qui ignorent vraiment les rĂ©alitĂ©s actuelles qui prĂ©valent mais passent leur vie Ă brandir des pancartes et Ă©crire des conneries dans des blogs spĂ©cialement crĂ©Ă©s pour leur dĂ©foulement personnel, sachez que la vie continue. Et sans Marc Ravalomanana, la majoritĂ© des Malgaches sâen portent mieux. Ce nâest quâun passage Ă vide, en attendant le referendum et les Ă©lections. Ici, nous savons nous tourner vers lâavenir et non stagner sur un passĂ© qui ne reviendra plus jamais. Enfin, câest le temps des vacances estivales : qui ou quâest-ce qui vous empĂȘche de venir constater de visu ? Pas Ă Antananarivo mais dans les autres rĂ©gions de la Grande Ăźle. Â
A prĂ©sent, plus de dons Ă la PAM. Pour aider les gens, on va donner de pĂšches Ă la ligne plutĂŽt que des poissons. ici, des marmites et des glaciĂšres. Mais tout de mĂȘme du savon pour l'hygiĂšne corporel et les habits et des bougies
Madame la Ministre met la main Ă la pĂąte
Elle met mĂȘme la main au panierÂ
DISCOURS DE MADAME LE MINISTRE DE LA POPULATION Â ET DES AFFAIRES SOCIALES
CELEBRATION DE LA JOURNEE MONDIALE DE LA POPULATION
11 Juillet 2009 - FORT DAUPHIN
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« Mesdames et Messieurs,
Permettez-moi dâabord, Ă lâoccasion de cette cĂ©lĂ©bration de la JournĂ©e Mondiale de la Population, de vous adresser mes chaleureuses salutations. Nous sommes ici prĂ©sents pour dĂ©noncer la paupĂ©risation dont la population malagasy a Ă©tĂ© la victime. Nous sommes conscients quâil est temps de se lever, de se donner la main et de nous mettre en marche pour le dĂ©veloppement de notre pays.
Etant donné que le développement humain est devenu une urgence, cette année, nous allons célébrer en pompe la journée mondiale de la population sous le thÚme : « Eradiquons la paupérisation en éduquant la population à prendre leur avenir en main » car le temps est au changement. Et en guise de solidarité, le MinistÚre de la Population et des Affaires Sociales apporte sa contribution en diverses dotations qui nous permettront de faire face, provisoirement, à la cherté de la vie.
Toutes les directions du MinistĂšre de la Population et des Affaires Sociales ont apportĂ© leurs contributions aussi bien financiĂšres que matĂ©rielles pour le bon dĂ©roulement de cette journĂ©e de cĂ©lĂ©bration. Câest pour vous dire que nous nâavons reçu aucune subvention Ă©trangĂšre et nous sommes fiers dâavoir fait le pas. Pour sortir de la misĂšre, il nous faut du zĂšle et du courage car, actuellement, les chĂŽmeurs reprĂ©sentent les 45,6% de la population active. Et parmi ceux qui ont du travail, 13% seulement se trouvent dans le secteur formel. Ce qui nous montre la prĂ©caritĂ© de la sĂ©curitĂ© sociale de la population.
Le Sud, lâintĂ©rieur du cĂŽtĂ© Ouest et lâEst de Madagascar sont atteints tous les ans par lâinsĂ©curitĂ© alimentaire. 45% des enfants Malagasy de moins de 2 ans souffrent de malnutrition chronique en milieu rural. 73% des mĂ©nages sont en situation dâinsĂ©curitĂ© alimentaire dans le Sud, car les rĂ©serves sont insuffisantes pendant plus de six mois par an. 84% des Malagasy vivent au-dessous du seuil de la pauvretĂ© et le nombre des sans-abris augmente de jour en jour. Les liens familiaux et communautaires commencent Ă se dĂ©tĂ©riorer alors que ces caractĂšres nous Ă©taient lĂ©gendaires et faisaient partie de notre valeur culturelle.
Mesdames et Messieurs,
En fait, nous parlons de paupĂ©risation car tous ces maux en sont la consĂ©quence. Nous avons eu une fausse conception du dĂ©veloppement. Le systĂšme politique et Ă©conomique appliquĂ© jusque-lĂ a omis la considĂ©ration de lâĂ©lĂ©ment humain dans le dĂ©veloppement.
Les bailleurs de fonds ont mis lâaccent plus sur la lutte contre lâinflation, la macro-stabilisation, que sur la rĂ©duction de la pauvretĂ©. Sur le plan budgĂ©taire, lâaccent est seulement mis sur la bonne gouvernance fiscale et non sur le financement de la croissance et en particulier des infrastructures.
Si nous voulions sortir de cette situation de pauvretĂ© et de dĂ©pendance, nous devrons lutter absolument contre la pauvretĂ© par la crĂ©ation dâemplois productifs et par lâintĂ©gration sociale. Aussi, nous interpellons les partenaires financiers, aussi bien nationaux quâinternationaux : Aidez-nous mais aidez-nous dâune maniĂšre efficace. Nous devons dĂ©sormais nous pencher sĂ©rieusement sur les problĂšmes de sĂ©curitĂ© humaine.
Etant donné la complexité de la paupérisation, la Transition par le biais du MinistÚre de la Population et des Affaires Sociales, apporte déjà sa contribution en appuyant les groupes vulnérables mais aussi en éduquant la population à prendre en main son avenir car le développement est, et demeure, un processus social, culturel et économique.
Sans un changement de la mentalitĂ©, sans une solidaritĂ© participative des Malgaches, et sans une volontĂ© de changer, nous nâarriverons jamais Ă Ă©radiquer la paupĂ©risation. Il est temps de nous lever, il est temps de changer, chacun de nous peut participer activement au dĂ©veloppement en employant notre savoir-faire dans nos activitĂ©s respectives, en affichant notre savoir-ĂȘtre dans notre vie associative. La pauvretĂ© nâest pas un fait, câest un Ă©tat dâesprit car il suffit de vouloir faire pour pouvoir faire.
Nous souhaitons vivement que le systĂšme de financement place dĂ©sormais la population au centre de tout intĂ©rĂȘt. Nous souhaitons aussi que la solidaritĂ© des Malgaches soit un impĂ©ratif moral et une source dâenrichissement mutuel.
Sur ce, Mesdames et Messieurs, je vous remercie ! »
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Tiens du manioc ! Il faudrait faciliter sa culture
KABARIN-DRAMATOA MINISITRY NY MPONINA
SY NY RAHARAHA SOSIALY
FANKALAZANA NY ANDRO IRAISAM-PIRENENA HO ANâNY MPONINA
11 Jolay 2009 â TAOLAGNARO
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â Tompokovavy sy Tompokolahy,
Ry Mpiray Tanindrazana malala,
« hofongorintsika ny fampahantrana aminâny fanabeazana ny mponina handray an-tanana ny ho aviny »
Izay no teny filamatra ho entintsika mankalaza ity Andro Iraisam-pirenena ho anâny Mponina ity. Ny fampandrosoana dia tsy maintsy miainga avy aminâny mponina. Isika Malagasy tomponandraikitra, isika no tomponâny ho avintsika, mahalala ny filana sy ny mahasoa ny firenentsika. Ny zava-nisy mantsy dia am-pelatananâny vahiny ny harentsika, ny volantsika ary na ny fahantrantsika aza dia izy ireo no mbola ianteherana hanala izany. Aoka ho fantatsika fa misy heviny manokana ity fankalazana ity satria voalohany teo aminâny tantara no tsy nanome vola antsika ireo vahiny mpamatsy vola nohonâny tsy fankatoavanâizy ireo ny hetsika fitakiam-bahoaka izay nisy teto aminâny firenena .
Kanefa dia naira-nisalahy ny Sampandraharaha rehetra tato aminâny Minisiteranâny Mponina sy ny Raharaha Sosialy mikarakara manontolo na ara-bola na ara-pitaovana izao fankalazana izao. Midika izany fa nisy ny dingana lehibe vitantsika satria tanteraka soa aman-tsara ny fankalazana ny andro iraisam-pirenena ho anâny mponina .Fohazy ny ambompontsika Malagasy mba tsy ho zatra hiankin-doha aminâireo vahiny foana isika fa hiezaka ahavita tena manomboka izao. Tsy maintsy takiana hipetraka ho laharam-pahamehana ny fiahizana ny mponina any anatinâny drafitrâasa fampandrosoana rehetra.
Nosafidiana manokana i TAOLAGNARO hanaovana izao fankalazana izao noho ny fisianâny Orinâasa vahiny mitrandraka ny harena an-kibonâny tanintsika. Raha afa-po ny Malagasy miasa any aminâireny tetikâasa goavana ireny eto aminânyfaritra, manao ahoana kosa ny momba ny mponina tsy isany ny miasa ao aminâizany Orinasa BE VATA izany? Inona no nahatonga ny Minisitera mponina hanandratra ny vahoaka Malagasy tsy vakivolo ka mitarika mamporisika, manentana azy hijoro, hiatraka ka hanongotra ny fampahantrana aminâny fanabeazana azy handray an-tĂ nana ny ho aviny? Satria ny Fitondrana rehetra nifandimby, indrindra nandritra anâiny fito taona lasa iny :
Fitondrana nampanjaka ny jadona
Fitondrana nampanao ronono an-tavy
Fitondrana niangatra
Fitondrana nampirehareha aminâny zava-bita
Fitondra nivarotra tanindrazana
Fitondrana nanao tsinontsinona ny vahoaka izay nataony fitaovana teo anivonâny vondronâireo mpamatsy vola iraisampirenena
Ny 84% ny Malagasy no miaina ao anatinâny fahantrana tanteraka aminâizao fotoana izao ary mihoapampana ny fitsoahana avy any ambanivohitra mamonjy tanĂ n-dehibe, ka mampitombo ny isanâny olona tsy manakialofana. Tsy miray hina mpiaraha-monina nefa ny fihavanana Malagasy no mampiavaka antsika ka naha-iray tsy mivaky anâI Madgasikara.
Voatery mifindra monina lava. Obligés de se déplacer constamment car les grands projets miniers n'ont aucune retombée sur leur quotidien. Pire, les jeunes femmes font l'objet de pires chantages au nom de l'argent
IZANY NO ZAVA-MISY ETO AMINTSIKA AMINâ IZAO FOTOANA IZAO, ARY RAHA TSY JERENA AKAIKY IZAY HANASOAVANA, HANATSARANA IO FARIM-PIAINAMBAHOAKA IO, IVALARANY MBA HAHAZAOANY NY ANJARANY aminâny harem-pirenena, dia hisy foana ny fidinana an-dalambe satria efa mihoatra ny lohanâny Malagasy ny fampahantrana izay asedra azy.
Ny fampahantrana dia isanâny vokatrinâny fampandrosoana mitanila nisy teto aminâny firenena. Fampahantrana ny Malagasy ny fametrahana rafi-pitantanana tsy miaro ny maro anâisa, fa vao mainka manazatra sy manome vahana ny fiankina-doha aminâny any ivelany. Ny fitondrana tetezamita izay solonâny Ministeranâny Mponina sy ny Raharaha Sosialy tena, dia hanabe sy hamporisika ny mponina handray an-tĂ nana ny hoaviny fa tsy hiraviravy tĂ nana ka hiandry tolorana fotsiny ihany. Ny fampandrosoana mantsy dia fiaraha-mientanâny besinimaro fa tsy vitanâny Fitondranam-panjakana irery. Koa mĂ nana adidy isika rehetra hitondra ny anjarabiriky, araka izay talenta sy andraikitra tandrify antsika avy.
Tompokovavy sy tompokolahy,
Ry mpiray tanindrazana malala,
Hitsangana aminâizay ny Malagasy, hitrĂ ka hanavotra ny tenany, handray ny fiainany an-tĂ nana, handrafitra ny hoaviny fa izany no antokinâny fandrosoanâ I Madagasikara.
Misaotra Tompokolahy, Mankasitraka Tompokovavy â.
Recueillis par Jeannot RAMAMBAZAFY â Journaliste
Photos : Andry RAKOTONIRAINY