Discours du Chargé d’Affaires Eric Wong
sur le nouveau programme
Young African Leaders Initiative (YALI)
Au Centre de Presse Malagasy
27 Novembre 2013
Dallas, 22 novembre 1963. Le Président John F. Kennedy, touché, s'affaisse sur les genoux de son épouse, Jacqueline Bouvier. Le mystère de cet assassinat demeure entier, 50 ans plus tard
La semaine dernière, les Etats-Unis ont honoré la mémoire du Président John F. Kennedy. L’anniversaire de son assassinat est toujours un événement sombre, mais j’ai plutôt choisi de le considérer comme une occasion de célébrer l’héritage que le Président Kennedy a laissé, ainsi que son appel pour le service.
Peu de temps après avoir prêté serment en tant que Président en 1961, Kennedy a indiqué dans son discours d’investiture, “Mes chers compatriotes américains : ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais bien ce que vous pouvez faire pour votre pays. Mes chers concitoyens du monde : ne demandez pas ce que l'Amérique peut faire pour vous, mais ce qu'ensemble nous pouvons faire pour la liberté de l'homme ”. Il a lancé un appel à nous tous pour changer les choses, nous porter volontaire et servir.
C’était le début d’une nouvelle décennie, et l’Amérique a vu le Président Kennedy comme un symbole de la renaissance, l’espoir, et le changement. Il a lancé un appel aux Américains pour servir les autres, et sa vision a donné lieu à la création du Corps de la Paix. Kennedy a fait la promotion de l’esprit de volontariat et de l’habilitation de l’individu en indiquant clairement qu’une seule personne peut changer les choses.
Cinquante ans après sa mort, nous continuons à nous demander, “Est-ce qu’une seule personne peut vraiment changer les choses?” La réponse à cette question est un “Oui!” retentissant. Il nous suffit d’observer ce qui se passe à Madagascar pour le voir que ceci est vrai.
Mme Fela Razafinjato (Fela):
Fela
Enfant, Fela a perdu l’usage de ses jambes à cause de la polio, et de nombreuses écoles lui ont fermé leurs portes. Finalement, Fela a bel et bien fait ses études, surmontant de longs escaliers et les rires de ses camarades afin d’obtenir son diplôme d’un institut d’affaires. Aujourd’hui, Fela est épouse et mère de deux petites filles, et gère à la fois une ONG et un centre d’éducation, lutte pour la réforme des lois Malagasy, et a publié un guide pratique pour sensibiliser le public sur le fait que les personnes avec un handicap ont exactement les mêmes droits que ceux sans handicap.
M. Randrianaivo Ambinintsoa Arison:
Autodidacte ayant utilisé ses propres fonds, ayant des idées et ayant cru en la marque “made in Mada”, et a voulu donner une image positive de Madagascar. Il a ouvert son propre restaurant, et après avoir gagné un trophée de jeune entrepreneur en 2008, il a développé davantage son entreprise. Aujourd’hui, la “Gastro Pizza” est une marque notoire à Madagascar, et ses agences sont présentes partout dans le pays.
Mme Violette Ralalaseheno:
Violette et Donné
Violette a été ex-championne d’Afrique de course 500 mètres. En 1996, elle et son mari on lancé le centre “Donné Vy”, où des orphelins et des pauvres créent des objets d’art en fer et dont les recettes de vente leur assurent nourriture et moyens de subsistance. Aujourd’hui, le centre s’occupe de 120 familles.
C’est avec ce même esprit de développement du service et du leadership que le Président Obama a lancé la Young African Leaders Initiative (YALI) en 2010 afin d’investir dans la prochaine génération de leaders Africains. Près d’un Africain sur trois est âgé entre 10 et 24 ans, et environ 60 pour cent de la population totale de l’Afrique ont moins de 35 ans. Le Président Obama a initié le programme YALI afin de soutenir les jeunes leaders Africains parce qu’ils alimentent la croissance et la prospérité, renforcent la gouvernance démocratique, et favorisent la paix et la sécurité partout en Afrique.
A travers le programme YALI, les Etats-Unis ont investi des ressources considérables pour favoriser leurs capacités de leadership, encourager l’entrepreneuriat, et établir un lien entre les jeunes leaders Africains et avec les Américains. Depuis l’année 2010, le Département d’Etat a organisé quinze échanges spécifiquement pour les jeunes leaders Africains et a sponsorisé 1.283 boursiers sub-Sahariens par le biais de ses programmes pédagogiques et culturels. Des Ambassades des Etats-Unis ont accordé des petites subventions pour un total de 750.000 $ à des groupes d’anciens participants au programme YALI en vue de soutenir le développement des jeunes en Afrique.
Les participants au programme YALI ont tiré le meilleur parti de ce soutien et ont démarré des organisations et réseaux focalisés sur les jeunes, prodigué des conseils à l’endroit de leurs gouvernements et créé de nouvelles entreprises dynamiques – tout cela montre le talent extraordinaire ainsi que la promesse dans ces jeunes leaders qui sont en train de transformer le continent Africain et les communautés. Pour plus d’informations sur la participation au programme YALI, veuillez visiter le site:
http://youngafricanleaders.state.gov
Certes, l’individu dispose d’un immense pouvoir, et c’est la manière dont nous choisissons d’utiliser ce pouvoir qui nous définit en tant qu’individus. A mon avis, il n’y a rien de plus noble que de servir les autres. Pendant des années, le peuple Malagasy a souffert des suites de la crise politique, mais Madagascar semble désormais prête à émerger à nouveau de cette période difficile. Il y a un esprit d’espoir et d’optimisme prudent, et d’aucuns s’accordent à dire que pour briser le “Cycle Madagascar” de crises politiques, le pays a besoin de leaders qui soient justes, transparents et inclusifs. Afin de développer de tels leaders, nous demandons aujourd’hui votre assistance pour la promotion de l’initiative YALI du Président Obama afin que les Malagasy pleins de talent aient une opportunité d’apprendre à travers des études aux Etats-Unis, se développer à travers la formation, et diriger tout en servant leur pays.
www.madagate.com