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Madagascar-France.Voltaire a encore et toujours raison

“La politique est le moyen pour des hommes sans principe de diriger des hommes sans mĂ©moire”. Cette sentence implacable est de l'Ă©crivain et philosophe français François-Marie Arouet, dit Voltaire, nĂ© le 21 novembre 1694 Ă  Paris et mort dans la mĂȘme ville le 30 mai 1778. Mais Ă  qui diable s'applique-t-elle en ce mois d'octobre 2019 dans les relations entre Madagascar et la France, et, de maniĂšre plus large encore, du cĂŽtĂ© d'opposants qui s'opposent Ă  tout, histoire de s'opposer c'est tout ?

Le mercredi 23 octobre 2019, jour oĂč j'assistais aux obsĂšques de Fafah, chanteur inoubliable du groupe Mahaleo, Emmanuel Macron, PrĂ©sident de la rĂ©publique française s'Ă©tait pavanĂ© sur la plage de la Grande Glorieuse, dans l'ocĂ©an Indien. Il n'y a rien de mal Ă  cela, si ce n'est qu'il a dĂ©clarĂ© des trucs qui prouvent la vĂ©racitĂ© de la profonde pensĂ©e de son compatriote Voltaire, citĂ© plus haut: «Ici c’est la France, c’est notre fiertĂ©, notre richesse. Ce n’est pas une idĂ©e creuse. Les scientifiques et militaires qui sont lĂ  le rappellent. La France est un pays archipel, un pays monde [
]». Eh ben dites donc, il n'a pas froid aux yeux l'Emmanuel car lorsqu'il avait reçu Ă  l'ElysĂ©e, le PrĂ©sident de Madagascar, Andry Rajoelina, le 29 mai 2019, il avait annoncĂ© “un dialogue pour aboutir Ă  une solution commune”. De quoi parle-t-on exactement (vous) demanderez-vous? Allons-y alors.

La Grande Glorieuse fait partie des Ăźles Glorieuses qui font, elles-mĂȘmes, partie des quatre Ăźles malagasy (exit le terme “üles Ă©parses”!) parsemĂ©es dans le canal du Mozambique avec Europa, Bassas da India et Juan de Nova. Il faut que vous sachiez que juste avant le retour de l'IndĂ©pendance de Madagascar, devenue une rĂ©publique le 14 octobre 1958, le GĂ©nĂ©ral de Gaulle, alors prĂ©sident français, avait simplement et purement dĂ©crĂ©tĂ© ce qui suit :

Décret n° 60-555 du 1er avril 1960 relatif à la situation administrative de certaines ßles relevant de la souveraineté de la France

Le président de la République,

Sur le rapport du Premier ministre et du ministre d’État,

Vu la Constitution ;

Vu l'acte du 23 août 1892 portant prise de possession, au nom de la France, des ßles Glorieuses ;

Vu la prise de possession, au nom de la France, des Ăźles Juan de Nova, Europa et Bassas da India en octobre 1897,

Article 1

Les ßles Tromelin, Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassas da India sont placées sous l'autorité du ministre chargé des départements d'outre-mer et des territoires d'outre-mer.

Article 2

Ce ministre peut confier leur administration à l'un des fonctionnaires relevant de son département.

Article 3

Sont abrogées toutes dispositions antérieures contraires à celles du présent décret.

Article 4

Le premier ministre et le ministre d'Etat chargé du Sahara, des départements d'outre-mer et des territoires d'outre-mer sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

Par le président de la République : CHARLES DE GAULLE

Le Premier ministre, MICHEL DEBRÉ

Le ministre d'Etat, ROBERT LECOURT

Si donc, la prise de possession de ces cinq Ăźles, s'est faite en octobre 1897, que signifie alors le mot “INDEPENDANCE” recouvrĂ©e par la colonie française de Madagascar le 26 juin 1960? Et nous sommes entrĂ©s de plain pied dans les fourberies de Scapin... Et le temps a passĂ©, l'amnĂ©sie a semblĂ© s'installer. Puis, le 5 octobre 1972, Ă  la tribune de l’ONU Ă  New York, le Capitaine de frĂ©gate Didier Ratsiraka, alors ministre des Affaires Ă©trangĂšres du gouvernement de transition dirigĂ© par le GĂ©nĂ©ral Gabriel Ramanantsoa, avait dĂ©clarĂ© : « Madagascar est un pays fier de son passĂ©, de ses coutumes, et de ses traditions! Une nation travaillant dans l'exaltation de la lutte prĂ©sente contre le sous-dĂ©veloppement, l'injustice, et la pauvretĂ© ! Un peuple, enfin, dĂ©terminĂ© Ă  affirmer son identitĂ©, sa personnalitĂ© et sa souverainetĂ© face Ă  l'avenir !».

Lors de la rĂ©vision des accords de coopĂ©rations franco-malgache, en 1973, C’est le mĂȘme Didier Ratsiraka qui, pour la premiĂšre fois, avait revendiquĂ© les «ßles Ă©parses». Et le chef de l’état et de gouvernement de l’époque, le GĂ©nĂ©ral Ramanantsoa, avait alors publiĂ© une ordonnance en ce sens :

REPOBLIKAN'I MADAGASIKARA

Tanindrazana-Fahafahana-Fandrosoana

—————

PRESIDENCE

—————

ORDONNANCE N° 73-060 fixant les limites de la mer territoriale et du plateau continental de la République Malgache

Le général de division Gabriel Ramanantsoa, Chef du Gouvernement,

- Vu la loi constitutionnelle du 7 novembre 1972,

- Vu l'ordonnance n° 60-047 du 15 juin 1960 modifiée et complétée par l'ordonnance n° 62-012 du 10 août 1962 et la loi n° 66-007 du 5 juillet 1966 portant Code maritime et notamment l'article 1-2-01,

- Vu la loi n° 70-016 du 15 juillet 1970 portant réglementation maritime des installations et autres dispositifs sur le plateau continental,

- Vu le décret n° 63-131 du 27 février 1963 fixant la limite de la mer territoriale de la République Malgache,

- Vu la décision n° 63-CSI/D du 12 septembre 1973 du Conseil supérieur des institutions,

En conseil des Ministres, le 31 août 1973,

Ordonne:

Article premier. La mer territoriale de la République Malgache s'étend jusqu'à une limite fixée à cinquante (50) milles marins à partir des lignes de base.

Article 2. Le "plateau continental" de la République Malgache (zone économique exclusive) s'étend jusqu'à une limite fixée à cent (100) milles marins au-delà de sa mer territoriale.

Toutefois, et sauf convention particuliÚre, le plateau continental malgache ne s'étend pas au-delà d'une ligne médiane dont tous les points sont équidistants des points les plus proches des lignes de base des cÎtes malgaches et des cÎtes des Etats qui lui font face.

L’expression "plateau continental" dĂ©signe le lit de la mer et le sous-sol des rĂ©gions sous-marines adjacentes aux cĂŽtes malgaches situĂ©s au-delĂ  de la mer territoriale de la RĂ©publique Malgache.

Article 3. Les lignes de base à partir des quelles est mesurée la largeur de la mer territoriale sont fixées par décret.

Article 4. Toutes dispositions contraires à celles de la présente ordonnance sont abrogées, et notamment:

Le 2° alinéa de l'article 1-2-01 de l'annexe 2 de la loi n° 66-007 du 5 juillet 1966 portant Code maritime;

L'article premier du décret n° 63-131 du 27 février 1963

Article 5. La présente ordonnance sera publiée au Journal Officiel de la République.

Elle sera exécutée comme loi de l'Etat.

Promulguée à Tananarive, le 28 septembre 1973.

Gabriel RAMANANTSOA

Chef du Gouvernement:

Le Général de Brigade Gilles ANDRIAMAHAZO

Ministre de l'Aménagement du Territoire

Mais le 18 novembre 1975, le PrĂ©fet de la RĂ©union, au nom du gouvernement français, publie un arrĂȘtĂ© qui classe quatre Ăźles Éparses comme rĂ©serves naturelles intĂ©grales. Puis, il publie un autre arrĂȘtĂ©, le 15 fĂ©vrier 1994, interdisant la pĂȘche Ă  l’intĂ©rieur des eaux territoriales de ces Ăźles. Bien que Juan de Nova ne figure pas sur la liste des Ăźles concernĂ©es par l’arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral, cette dĂ©cision a Ă©tĂ© prise suite Ă  l’intention de Didier Ratsiraka devenu prĂ©sident, d’installer les troupes malagasy Ă  Juan de Nova, aprĂšs s’y ĂȘtre rendu Ă  bord du navire malagasy «Mailaka».

Cependant, le 12 dĂ©cembre 1979, l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations unies avait adoptĂ© une rĂ©solution ordonnant la France Ă  restituer les Ăźles Éparses Ă  Madagascar. L'article 3 est plus qu'explicite : L'AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale invite le gouvernement français Ă  entamer sans plus tarder des nĂ©gociations avec le gouvernement malgache en vue de la rĂ©intĂ©gration des Ăźles prĂ©citĂ©es, qui ont Ă©tĂ© sĂ©parĂ©es arbitrairement de Madagascar.

HĂ©las, mille fois hĂ©las, depuis bientĂŽt vingt ans, dans deux mois, la “Question des Ăźles malgaches Glorieuse, Juan de Nova, Europa”, est restĂ©e inscrite Ă  l'ordre du jour provisoire sans jamais ĂȘtre traitĂ©e par les gouvernements malagasy et français.

En 1999, le prĂ©sident Jacques Chirac, qui vient de nous quitter, avait Ă©voquĂ©, pour la premiĂšre fois les “iles Ă©parses”, avec l’idĂ©e d’une co-gestion. Mais elle concernait l’üle Tromelin et la rĂ©publique de Maurice. Pour Madagascar, tout semblait avoir ĂȘtre rangĂ© dans le placard de l'amnĂ©sie. Soudain, sans crier gare façon De Gaulle, la France, par la loi 2007-224 du 21 fĂ©vrier 2007, a rattachĂ© unilatĂ©ralement les “üles Ă©parses” et Tromelin aux Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF). De quoi ĂȘtre le motif d’une guerre comme pour les Ăźles Malouines. Non? Mais le peuple malagasy est un peuple pacifique et surtout ignorant des enjeux vĂ©ritables
 Des hommes sans mĂ©moire.

Le clou est enfoncĂ©, par la nouvelle ambassadrice de France, VĂ©ronique Vouland-Aneini qui vient d'achever son mandat trĂšs “voltairien”. En effet, le 19 octobre 2015, Ă  l'HĂŽtel de ville d'Antananarivo en plus, elle avait dĂ©clarĂ© avec assurance : «Les Ăźles Ă©parses appartiennent Ă  la France». Certainement “convaincu” (qu'on peut aussi prend en deux mots ici), le rĂ©gime Rajaonarimampianina/Hvm n'a pas bougĂ© le moindre doigt de pieds, amnĂ©sique Ă  la rĂ©solution de l'ONU de 1979. Mieux, ou pire, Hery Rajaonarimampianina a remis sur le tapis, avec François Hollande, cette histoire de co-gestion. De quoi ĂȘtre congestionnĂ©. Non?


Mais, durant cinq ans, rien n'a bougĂ© si ce n'est qu'en octobre 2015, le peuple malagasy -et le monde entier- a appris avec stupeur que les “sociĂ©tĂ©s South Atlantic petroleum (Sapetro) et Marex petroleum prospectent les eaux de Juan de Nova, l’ülot corallien français des Ăźles Éparses, situĂ© dans le canal du Mozambique. Les deux compagnies pĂ©troliĂšres, nigĂ©riane et amĂ©ricaine, ont contraint le ministĂšre de l’Écologie -dirigĂ© alors par SĂ©golĂšne Royal- Ă  leur livrer la rĂ©ponse attendue depuis deux ans sur le renouvellement de leur permis exclusif de recherche d’hydrocarbures dans une poche de 52.000 kmÂČ entre les cĂŽtes africaines et Madagascar”. Il faut savoir que le ministĂšre français de l’Écologie, de l’Énergie, du DĂ©veloppement durable et de l'AmĂ©nagement du territoire avait publiĂ© l'arrĂȘtĂ© du 22 novembre 2008, accordant un permis de recherches de mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux, dit “Permis de Juan de Nova Est”, au large des cĂŽtes de l'Ăźle de Juan de Nova (TAAF), aux sociĂ©tĂ©s Nighthawk Energy Pic, Jupiter Petroleum Ltd et Osceola Hydrocarbons Ltd, conjointes et solidaires.

Encore plus stupĂ©fiant et toujours rapportĂ© par “le marin.ouest-france”, en ce mois d'octobre 2015 : “Les compagnies, qui craignaient de voir remis en concurrence un permis de recherche pour lequel elles ont dĂ©jĂ  investi 63 millions d’euros, ont expliquĂ© Ă  l’audience du tribunal administratif qu’elles souhaitaient dĂ©sormais forer pour vĂ©rifier l’existence d’une poche qui pourrait contenir des milliards de barils Ă©quivalent pĂ©trole, soit prĂšs de « dix annĂ©es de consommation française », selon leur avocat. Sapetro et Marex disent ainsi vouloir investir 54 millions d’euros supplĂ©mentaires”. Une histoire de trĂšs gros sous! Et tout cela sur le dos des pauvres (dans tous les sens du terme) malagasy.

Pour en revenir au Palais de l’ÉlysĂ©e, le 29 mai 2019, le prĂ©sident Andry Rajoelina a solennellement et officiellement demandĂ© au prĂ©sident Emmanuel Macron, de trouver une solution pour la gestion ou la restitution des Îles Éparses Ă  la Grande Ăźle. «Je vous la demande en mon nom personnel et au nom des 25 millions de Malagasy», avait-il dit lors du point de presse organisĂ© au sortir de leur entretien Ă  huis clos. Le prĂ©sident français, Ă  ce moment, avait exprimĂ© sa volontĂ© d’établir un partenariat, un vrai dialogue, un travail politique pour aboutir Ă  une solution commune. Il avait mĂȘme dĂ©voilĂ© que son homologue malagasy et lui avaient «dĂ©cidĂ© ensemble que c’était un sujet qui mĂ©ritait mieux que les recours juridictionnels, les contentieux et mauvais dĂ©bats souvent instrumentalisĂ©s par ceux qui ne veulent ni le dĂ©veloppement ni la paix. Nous voulons le dĂ©veloppement de la relation entre les deux pays et la paix». AprĂšs avoir entendu ses dĂ©clarations le 23 octobre dernier sur l'Ăźle de Grande Glorieuse, nous sommes bien en droit de reconnaĂźtre qu'il y a du De Gaulle tout crachĂ© dans sa mise en scĂšne de nouveau conquĂ©rant sinon de nouveau colonisateur, n'ayons plus peur des mots!


Le rĂ©action du prĂ©sident Andry Rajoelina a Ă©tĂ© simple, logique et limpide, Ă  travers son compte Twitter, le 24 octobre 2019, Ă  l'adresse du peuple malagasy : “Madagascar est le sanctuaire de la biodiversitĂ© mondiale. Le respect de l’intĂ©gritĂ© territoriale & la dĂ©fense de nos intĂ©rĂȘts passent par le dialogue. Une commission mixte sur les Ăźles Ă©parses sera en place le 18/11. Ayez confiance en notre dĂ©termination & notre patriotisme !”.

Pour rejoindre la pensée de Voltaire et clore ce dossier, sachez que dans la vie, il existe deux types de voleurs :

1. Le voleur ordinaire : c’est celui qui vous vole votre argent, votre portefeuille, votre vĂ©lo, votre parapluie, etc...

2. Le voleur politique : c’est celui qui vous vole votre avenir, vos rĂȘves, votre savoir, votre salaire, votre Ă©ducation, votre santĂ©, votre force, votre sourire, etc...

Les deux grandes différences entre ces deux types de voleurs :

1. Si le voleur ordinaire vous choisit pour vous voler votre bien, le voleur politique, lui, c’est vous qui le choisissez pour qu’il vous vole.

2. Si le voleur ordinaire est traqué par la police, le voleur politique, lui, est le plus souvent protégé par une escorte de police.

A présent, qui se sent morveux se mouche mais Voltaire a encore et toujours raison.

Jeannot Ramambazafy - Dossier également publié dans "La Gazette de la Grande ßle" du samedi 26 octobre 2019

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Mis Ă  jour ( Samedi, 26 Octobre 2019 15:00 )  
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