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Prix Pulitzer 2020. Gaëlle Ramamonjisoa et Prisca Rananjarison le méritent aussi

En ce bas monde, il y a un temps pour tout et chaque chose en son temps. Plutôt que de me positionner dans ce que beaucoup de créatures terrestres nomment « affaire Gaëlle Borgia », à commencer par l’intéressée elle-même, je préfère vous faire découvrir des vérités qui n’honorent pas du tout les médias français, certains médias francophones et, dernièrement, Reporters sans frontières qui a mis l’accent sur « la probité, le sérieux et le professionnalisme » de Gaëlle Borgia «qui a reçu le Prix Pulitzer l’année dernière pour son travail publié dans le New York Times sur l’ingérence russe lors de la présidentielle malgache en 2018».

Non, amis lecteurs ! Le prix Pulitzer 2020 dans la catégorie « Investigative Reporting » n’a jamais été nominatif. Plus encore, comme il s’agissait d’un «Winning Work», le nom de Gaëlle Borgia, noyé dans la « team », n’apparaît pas du tout officiellement au sein du Staff du New York Times. Dans l’édition du 4 mai 2020 de ce prestigieux journal américain, il est écrit en anglais -que je ne traduirais pas pour éviter toutes sortes d’interprétations- ceci (pris en facsimilé par ailleurs) :


The New York Times won three 2020 Pulitzer Prizes, bringing its total to 130 awards. The Times’s winners for the 2020 awards follow:

  • Michael Schwirtz, David Kirkpatrick, Dionne Searcey and our Visual Investigations team, including Malachy Browne, Mark Scheffler Christiaan Triebert, Evan Hill, Whitney Hurst, David Botti, Dmitriy Khavin and Drew Jordan, in International Reporting. Under frequent surveillance, they documented Russia’s “shadow wars” — bombings, murders, bribery, disinformation — across Europe, Africa and the Middle East. The Visual Investigations team proved that Vladimir Putin’s military was deliberately bombing hospitals and civilians in Syria.
  • Brian M. Rosenthal, in Investigative Reporting, for revealing one of the worst predatory lending schemes since the housing market crash, and the government inaction that allowed it to victimize immigrant cab drivers in New York and elsewhere as brought to life in this episode of “The Weekly.”
  • Nikole Hannah-Jones of The New York Times Magazine, in Commentary, for “The 1619 Project.” Four centuries after the arrival of the first enslaved African, she illuminated the many contributions of black Americans, including the perfecting of democracy, and inspired a discussion about their role in American history, both among scholars and in the classroom.

Pas de Gaëlle Borgia à l’horizon, dans le « Visual Investigations team » du New York Times. Et investigation quand tu nous tiens… Sur le site officiel du Prix Pulitzer, voici ce qu’il y est écrit pour des siècles :

The 2020 Pulitzer Winner in International Reporting : STAFF of the New York Times – WINNING WORK


Traduction en français : Lauréat du Prix Pulitzer 2020 dans la catégorie «Reportage international» : l’équipe du New York Times. Voici les reportages récompensés (ou gagnants comme vous voudrez). Ici, rien n’a été nominatif en matière de Prix Pulitzer millésime 2020. Il s’agit d’un ensemble d’articles dont le thème repose sur les dérives prédatrices du régime de Vladimir Poutine. Voici le nom des six articles écrits, publiés dans New York Times et récompensés en un seul travail, avec le nom de toutes celles et tous ceux qui y ont contribué, tout cela ayant été un travail d’équipe(« Staff », « Team » :

1. « Russia ordered a killing. That Made No Sens. Then the Assassin Talking », par Michaël Schwirtz, avec la contribution de Stanislav Kozliuk et Sergey Korovayny à Rivne, en Ukraine. Publié le 30 mars 2019

2. « Top Secret Russian Unit Seeks to Destabilize Europe, Security Officials Say », par Michaël Schwirtz. Publié le 7 octobre 2019.

3. « Russian Snipers, Missiles and Warplanes Try to Tilt Libyan War », par David D. Kirkpatrick, avec la contribution de Michaël Schwirtz (à New York). Publié le 4 novembre 2019.

4. « Gems, Warlords ans Mercenaries : Russia’s Playbook in Central African Republic », par Dionne Searcey. Avec la contribution d’Eric Schmitt (à Washington), Jaime Yaya Barry (à Dakar) et Oleg Matsnev (à Moscou). Publié le 4 novembre 2019.

5. « How Russia Meddles Abroad for Profit : Cash, Trolls and a Cult Leader », par Michaëlle Schwirtz et Gaëlle Borgia, avec la contribution de Gaëlle Ramamonjisoa et Prisca Rananjarison (à Madagascar). Publié le 10 novembre 2019.

6. « How a Poisoning in Bulgaria Exposed Russian Assassins in Europe », par Michaël Schwirtz, avec la contribution et les recherches de Boryana Dzhambazova (en Bulgarie). Publié le 21 décembre 2019.


Ce sont les vérités (et non la vérité de Gaëlle Borgia) sur ce prix Pulitzer 2020 dans le volet « International Reporting ». Aussi, si cette malgacho-française est honnête et logique dans l’esprit de Joseph Pulitzer, elle doit admettre qu’elle n’a pas le droit de s’attribuer toute seule ce Prix Pulitzer, comme cela est étalé beaucoup trop, ici et ailleurs, à l’instar de Wikipédia même où on peut lire en français : Prix Pulitzer 2020 : Gaëlle Borgia avec son reportage pour The New York Times. Depuis, cette contre-vérité borgienne est devenue une référence qui lui monte littéralement à la tête jusqu’à oser écrire, pour se défendre (dans « l’affaire Borgia »), sur Facebook : « (…) Je sais que vous m’aimez pas trop, mais s’il vous plaît respectez-moi un peu, donnez-moi des ennemis à mon niveau (…) ». L’humilité ne l’étouffera pas. Personnellement, je n’ai nulle envie d’être à son niveau -j’ai déjà 30 bonnes années de différence d’âge avec elle et 40 ans dans le métier de journaliste-, mais si elle le prend ainsi, elle doit admettre que les personne suivantes sont toutes à son niveau (mais elle les a totalement ignoré, s’accaparant seule un titre prestigieux, grâce au zèle de France 24 et TV5 Monde) : avant tout Gaëlle Ramamonjisoa et Prisca Rananjarison, des journalistes Malagasy dont les noms figurent à la fin de l’article co-signé par Michaël Schwitzer et elle. Ensuite, Boryana Dzhambazova, la journaliste bulgare qui n’a jamais annoncé qu’elle a été récompensée du Prix Pulitzer en 2020. Mais il y a tous les autres dans des pays où le stupide « cocorico » français n’existe pas : les Ukrainiens Stanislav Kozliuk et Sergey Korovayny ; Michaël Schwirtz lui-même, qui a contribué pour l’article de David D. Kirkpatrick ; Eric Schmitt à Washington, Jaime Yaya Barry à Dakar et Oleg Matsnev à Moscou. Et je répète, les trois femmes de l’équipe : les Malagasy Gaëlle Ramamonjisoa et Prisca Rananjarison, ainsi que la Bulgare Boryana Dzhambazova.


En matière d’humilité, dans le contexte du Prix Pulitzer 2020, place à des extraits des déclarations du grand Michaël Schwirtz : « (…) While my byline was at the top of a lot of these stories, most involved close collaboration with journalists in the countries I reported from. There are two in particular I’d like to thank: Boryana Dzhambazova in Bulgaria and Gaelle Borgia in Madagascar. I would have been lost without them (…) ».

Traduction : « (…) Alors que ma signature figurait en tête de beaucoup de ces histoires, la plupart impliquait une étroite collaboration avec des journalistes des pays à partir desquels j'ai fait des reportages. Il y en a deux en particulier que je voudrais remercier : Boryana Dzhambazova en Bulgarie et Gaëlle Borgia à Madagascar. J'aurais été perdu sans eux (…) ».

Un hommage qui est monté à la tête de Gaëlle Borgia qui a balayé d’un immense « cocorico » tous les noms de celles et ceux qui ont contribué à la réussite d’un travail d’équipe l’ayant amené à être récompensé par le Prix Pulitzer en 2020. Depuis que les journalistes du Washington Post, Carl Bernstein et Bob Woodward ont reçu le Prix Pulitzer en 1973 (révélation des écoutes du Watergate, scandale qui obligea le président américain Richard Nixon à démissionner), tous les journalistes d’investigation de la planète rêvent d’en faire autant. Personnellement, je n’ai jamais été une bête de concours. En tout cas, cela implique humilité et abnégation et non pas vouloir toujours être, à tout prix, sous les feux de la rampe et jouer la vamp effarouchée à la moindre contrariété. Après ces révélations, il est indéniable que la crédibilité de Gaëlle Borgia en prend un coup.

Consolons-là en affirmant : oui, Gaëlle Borgia a été récompensée par le Prix Pultizer en 2020, mais également, et au même titre que Gaëlle Ramamonjisoa, Prisca Rananjarison, Boryana Dzhambazova et tous les autres qui ont fait des six articles écrits l’ensemble dénommé « Winning Work ». Pourquoi, ici à Madagascar, Gaëlle Borgia ne parle pas d’elles mais s’accapare toute seule ce prix Pulitzer 2020 à tout bout de champ ? Espérons que tous ces artisans de la victoire (« vy nahitana, angady nananana ») ont eu leur part égale des 15.000 dollars attribués pour les articles tous supports confondus : « For a distinguished example of reporting on international affairs, using any available journalistic tool, Fifteen thousand dollars ($15,000) ». Je rappelle, enfin, que deux vidéos font partie du « Winning Work » : « Russia Bombed four Syrian Hospitals. We Have Proof », diffusé le 12 octobre 2019, et « Sent Candy : Cockpit Tapes Show Russian Pilot Bombinh Syrian Civilians », diffusé le 30 novembre 2019. Il est grand temps de faire la part des choses sinon le manque d’humilité se transformera toujours en humiliation.

Dossier de Jeannot Ramambazafy


Mis à jour ( Lundi, 05 Juillet 2021 08:10 )  
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