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Home Vie politique Analyse Andry Rajoelina, 8 février 2013 : gouverner, c’est prévoir et anticiper

Andry Rajoelina, 8 février 2013 : gouverner, c’est prévoir et anticiper

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Près de deux heures. C’est la durée de l’émission spéciale co-produite et réalisée par la TVM et TV Plus Madagascar. Diffusée en direct, simultanément sur ces deux chaînes publique et privée, avec comme invité, Andry Rajoelina, en tant que président de la Transition. Journaliste de la soirée : notre consoeur Onitiana Realy.

Je ne vais pas faire un résumé mais me focaliser sur un point qui concerne l’avenir du pays tout entier, dans le volet « gouverner, c’est prévoir ». Il apparaît que le Président de la Transition connaît l’Histoire politique malgache des cinquante dernières années sur le bout des ongles. Effectivement, ce sont toujours des élections présidentielles qui ont amené le pays dans une situation de crise : 1972, 1991, 2002, 2009. L’élection présidentielle a toujours précédé les élections législatives qui, elles, n’ont jamais souffert d’aucune contestation.

Le Président Rajoelina a rappelé qu’en 2002, Marc Ravalomanana n’avait jamais été élu au premier tour, mais il avait eu l’appui de la population d’Antananarivo pour réaliser son forcing. Cela ne lui aura servi à rien car, comme tous ses prédécesseurs, élu démocratiquement, il n’a pas terminé son second mandat. Quelle a été la cause commune de la chute similaire de Tsiranana, Zafy, Ratsiraka par deux fois et Ravalomanana ?


« Les élections présidentielles ont toujours été la source des crises post-électorales que le pays a traversé. Cela en est même devenu cyclique. Un grave danger nous menace, si l’on garde l’ordre du calendrier sorti récemment par la CENI-T et la communauté internationale. A savoir : présidentielle puis second tour jumelé aux législatives. Si le second tour n’est pas à l’abri d’éventuelles contestations, celles-ci risquent d’être amplifiées au niveau des 119 districts électoraux. Imaginez, dès lors, 13.000 éléments des forces de l’ordre que compte le pays, face à des millions de contestataires à travers l’ensemble du pays. Car jamais les perdants ne se résigneront ».

Et il a donné l’exemple de la Côte d’Ivoire qui avait reçu 300 millions d’euros des bailleurs de fonds, avec l’utilisation des moyens électoraux les plus modernes. Mais Laurent Koudou Gbagbo du Front populaire ivoirien (FPI) refusa sa défaite, face à Alassane Ouattara, du Rassemblement des républicains (RDR). La véritable histoire est la suivante :


Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. Cette photo me fait penser à Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana, à Dakar en 2002. Ce dernier a dit « OK » pour un second tour, mais une fois rentré au pays, il a annoncé son « premier tour dia vita ! », avec l’appui de la population d’Antananarivo et la complicité d’une Haute Cour Constitutionnelle remaniée. Sa « pacification », en 2002, avec des réservistes a causé de nombreux morts… Mais Ratsiraka aura été le roi de la destruction de ponts entourant Antananarivo, pour l'asphyxier économiquement.

L’élection présidentielle de 2010 que Gbagbo -Président sortant- avait repoussée six fois, s’est déroulée en deux tours (31 octobre et 28 novembre). Le 2 décembre 2010, Alassane Ouattara est proclamé 4è président de la Côte d’Ivoire, avec 54,10%. Or, le Conseil constitutionnel invalida les résultats dans les régions du nord du pays et annonça la réélection de Laurent Gbagbo avec 51,45%. Tous les deux prêtèrent serment le 4 décembre 2010.

Ce n’était pas à Antananarivo mais à Abdijan, le 19 novembre 2010

Or, si Gbagbo avait le soutien du Conseil constitutionnel, Ouattara, lui, avait l’appui de la Communauté internationale. Qui demanda le retrait du président sortant. Mais Gbagbo refusa de quitter son poste. De décembre 2010 à début avril 2011, la Côte d’Ivoire s’enfonça dans une guerre civile. Bilan : 3.000 morts. C’est le 11 avril 2011 que Gbagbo fut arrêté par les éléments armés de Ouattara dont l’investiture eut lieu à Yamoussoukro, le 21 mai 2011. En tout cas, Madagascar a battu le record car c'est « seulement » la troisième élection présidentielle en Côte d’Ivoire qui entraîna des conflits après celles de 1995 et 2000. Mais il y a eu un responsable présumé. En effet, le 5 décembre 2011, Laurent Gabgbo comparaît, pour la première fois, devant la Cour Pénale Internationale (CPI) de La Haye. Ce mois de février 2013 est prévue la tenue de l’audience de confirmation des charges retenues contre lui…

Pour en revenir à Madagascar, aucun président ne s’est senti responsable des crises engendrées par leur chute. Et c’est pour éviter que la Grande île ne vive ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire que le président de la transition, Andry Rajoelina, a proposé -depuis 2009- l’organisation des législatives avant la présidentielle. « Cela permettra de mieux cerner les rapports de force existant et de permettre aux partis politiques de juger leur propre force respective pour l’élection présidentielle ».

Les candidats à la prochaine présidentielle malgache, qui se sont déjà déclarés : en haut, de g. à dr.: Pierrot Rajaonarivelo, Patrick Raharimanana, Avoko Rakotoarijaona, Guy Rajemison Rakotomaharo, Jean Lahiniriko. En bas, de g. à dr.: Laza Razafiarison, Monja Roindefo, Cohen Rivolala, Roland Ratsiraka, Sarah Georget Rabeharisoa. Et ce n'est sûrement pas fini...

A mon sens, au vu des candidats déjà déclarés et de leur nombre, le danger d’une « ivoirisation » est réel. En effet, la majorité de ces candidats n’a aucune base réelle dans les circonscriptions électorales. A vous de deviner la suite, dans un pays ou le retournement de veste est devenu une véritable manière de faire de la politique… C’est l’avenir de Madagascar qui est donc en jeu. Passer encore son temps à de dire du mal, les uns des autres, aborder des faux problèmes sur base de calculs d’intérêts personnels n’empêchera pas l’inéluctable : oui, les Malgaches iront aux élections. Mais quelles élections et ensuite ? Les regrets ne viennent qu’après et les morts ne ressuscitent jamais.

Jeannot Ramambazafy – 9 février 2013

Mis à jour ( Dimanche, 10 Février 2013 06:30 )  
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