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Union Européenne 50 ans : quel avenir pour l’Afrique ?

Bon anniversaire alors ! Mais plutôt que de vous servir un plat historique longtemps réchauffé à l'avance sur de nombreux sites web, je vais aborder l'évènement d'une manière autre, plus proche du continent africain et de Madagascar

Avant toute chose, sachez que, dans les mythologies grecque et romaine-, Europe (Europa, qui est également le titre d’un air de Carlos Devadip Santana) est le nom d’une phénicienne, fille du Roi Agénor de Tyr et de Théléphassa. Ensuite, ce nom - qui veut dire « au large visage » ou « aux grands yeux », a été donné au continent européen par les Anciens et, à une époque beaucoup plus proche de nous, à l’un des satellites de la planète Jupiter (Zeus chez les Grecs, qui épousa Europe). Enfin, Europe est un des 5 continents de la planète terre, situé dans l’hémisphère Nord, délimité à l’est par l’Asie, au sud par la Méditerranée, à l’ouest par l’océan Atlantique et la mer de Norvège, au nord par l’océan Arctique. Ouf!


Pour justifier ces 50 ans ? C’est le 25 mars 1957 que les représentants de la Belgique, de la France, de la République fédérale d'Allemagne (RFA), de l'Italie, du Luxembourg et des Pays-Bas, ont signé le traité de Rome établissant la Communauté économique européenne (CEE) et la Communauté européenne de l'énergie atomique (CEEA ou Euratom). Qui étaient-ils ? Pour la France, Christian Pineau, ministre des Affaires étrangères, et Maurice Faure, secrétaire d'État aux Affaires étrangères ; pour la Belgique, Paul-Henri Spaak, ministre des Affaires étrangères, et le baron Jean-Charles Snoy ainsi que d'Oppuers, secrétaire général du ministère des Affaires économiques et président de la délégation belge auprès de la conférence intergouvernementale ; pour la RFA, Konrad Adenauer, chancelier fédéral, et Walter Hallstein, secrétaire d'État aux Affaires étrangères ; pour l'Italie, Antonio Segni, président du Conseil des ministres, et Gaetano Martino, ministre des Affaires étrangères ; pour le Luxembourg, Joseph Bech, président du gouvernement et ministre des Affaires étrangères, et Lambert Schaus, ambassadeur et président de la délégation luxembourgeoise auprès de la conférence intergouvernementale ; pour les Pays-Bas, Joseph Luns, ministre des Affaires étrangères, et Johannes Linthorst Homan, président de la délégation néerlandaise auprès de la conférence intergouvernementale. Depuis, Cette CEE -ou encore Marché commun- est devenue l’Union européenne (UE), instituée par le traité signé à Maastricht le 7 février 1992 et qui compte actuellement 27 pays membres. Jusqu’à présent, la Suisse, enclavée au beau milieu de ce Vieux-continent, entend préserver sa « neutralité » et n’utilise donc pas l’euro comme monnaie.


L’AFRIQUE


Concernant le continent africain, son développement avait déjà été « pensé » par Robert Schuman, ministre français des Affaires étrangères (1948-1952), un authentique visionnaire. Le 9 mai 1952, il avait déjà déclaré : « Nous allons faire l’Europe non seulement dans l’intérêt des peuples libres, mais aussi pour pouvoir y accueillir les peuples de l’Est qui,délivrés des sujétions qu’ils ont subies jusqu’à présent, nous demanderaient leur adhésion ». Mais aussi : « l'Europe pourra, avec des moyens accrus, poursuivre la réalisation d'une de ses tâches essentielles : le développement du continent africain ». Rendons à César ce qui lui est dû car cette déclaration du 9 mai 1950, dite « Plan Schuman », a indéniablement influencé l’histoire européenne de la seconde moitié du XXème siècle et l’a fait reconnaître comme le « père de l’Europe ». Rappelons que le Traité de Rome prévoit une aide de ses pays membres aux pays et territoires d'Outre-Mer sous la forme d'une « convention d'application relative à l'association des Pays et Territoires d'Outre-Mer ».



Après le retour des indépendances africaines, le 20 juillet 1963 marque le démarrage des relations UE-Afrique. C’est à cette date qu’apparaît la première Convention de Yaoundé. Il s’agit d’un accord d'association conclu pour une durée de cinq ans, du 1er juin 1964 au 1er juin 1969, entre la Communauté européenne et dix-sept États africains plus Madagascar. Le 29 juillet 1969, ce sera la deuxième Convention de Yaoundé (1er janvier 1971 au 31 janvier 1975). Elle prévoit une part importante de l'aide financée par le FED (Fonds européen de développement) aux pays d’Afrique francophone afin de soutenir les efforts de construction des infrastructures à la suite de la décolonisation. Puis vint la série de Conventions de Lomé avec les pays de l’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) : I (28 février 1975, garantie d’un accès plus large des produits ACP aux marchés européens) ; II (31 octobre 1979, soutien aux Etats ACP tributaires de leurs recettes d'exportations minières vers l’UE ) ; III (8 décembre 1984, soutien à l'autosuffisance et la sécurité alimentaire aux Etats ACP) ; IV (15 décembre 1989 et IV bis (4 novembre 1995, entrée libre et sans réciprocité de toutes les exportations des pays ACP d'entrer dans l’UE en franchise de droits et protection de leurs exportations de matières premières et de minerais par des programmes de stabilisation).


Le 7 novembre 1997, dans la Déclarationde Libreville adoptée par le premier sommet des chefs d'Etat et de gouvernement ACP dans laquelle les responsables africains s'engagent à « consolider l'identité politique du groupe afin de lui permettre de parler d'une même et unique voix dans toutes les enceintes internationales ». La série «Lomé » s’achève par la Conventionde Lomé V (3 février 2000, mise en conformité avec le libre-échange prôné à l'Organisation Mondiale du Commerce). Elle a fait place à l’accord de Cotonou, signé le 23 juin 2000, et entré en vigueur le 1er avril 2003, après sa ratification par les 15 pays membres de l'UE et les 76 pays ACP signataires. D’une durée de 20 ans, il possède une clause de révision tous les 5 ans, et est doté d'un budget de 13,5 milliards d'euros pour les 5 premières années. Son objectif est d'instaurer, après une période transitoire jusqu'en 2008, des zones de libre-échange entre l'Union européenne et les pays ACP ou entre pays ACP, en raison de nouvelles règles du commerce international de l'OMC interdisant toute discrimination entre pays en développement. Dans ce contexte, les 76 pays ACP signataires de l'Accord de Cotonou ont entamé le 27 septembre 2002 à Bruxelles, un cycle de négociations, qui ira jusqu'en décembre 2007, en vue de conclure de nouveaux accords de partenariat économique (APE) avec l'Union européenne.


Le 25 juin 2005, un accord révisé est signé par l'Union européenne et les 77 pays ACP. Parallèlement à la lutte contre la pauvreté placée au coeur de sa stratégie, le nouvel accord de Cotonou associe étroitement le dialogue politique et l'aide au développement, assure la participation de la société civile et des acteurs économiques dans le processus de développement, introduit une profonde réforme du système financier. Parmi les nouvelles dispositions, figurent également des références à la lutte contre le terrorisme ainsi que la coopération dans la lutte contre la prolifération des armes de destruction massive.


Le 12 octobre 2005, un rapport de 48 pages établit la stratégie de l’UE pour l’Afrique. Il s’agit d’un « pacte euro-africain pour accélérer le développement de l’Afrique ».


Néanmoins, le 7 décembre 2006, au cours du 5ème sommet des pays ACP à Khartoum (Soudan), ces derniers soumettent leur stratégie concernant le partenariat avec l’UE qui s'apprêterait à leur supprimer des avantages commerciaux, les accords de Cotonou de 2000 prévoyant la fin d'un traitement préférentiel pour les produits ACP sur le marché européen. Le 8 décembre 2006, c’est la Déclarationde Karthoum. On demeure dans l’expectative... Il faudra attendre de Sommet de Lisbonne, en novembre 2007 pour connaître le sort de l’Afrique à ce sujet.




MADAGASCAR

Pour ce qui est de Madagascar, oublions l'époque du Parti Social Démocrate de Philibert Tsiranana 
(1960-1972) et une partie lamentable et paupérisante de la révolution socialiste de Didier Ratsiraka.
Place aux trois derniers Délégués de la Commission européenne dans la Grade île. Il s'agit de
Guy Petitpierre
(1995-1999), Pierre Protar (2000-2004) et, actuellement, Jean Claude Boidin,
depuis 2005. Puis, vous aurez un large rappel de la mission du Commissaire européen Louis Michel
à Madagascar en 2005.
 


Extraits de l’intervention de Guy Petitpierre, lors du séminaire portant sur les acteurs 
et processus de la coopération UE-ACP, le 8 avril 1999 à Bruxelles. Sous l’intitulé :
« Appuyer les acteurs et les processus en combinant la Convention de Lomé IV et le
budget propre de l’Union Européenne ».

« Les négociations en cours montrent une fois de plus, la réticence des Etats ACP à ouvrir la porte de la convention à la société civile. Certes, ils ont marqué leur accord pour l'ouverture aux collectivités décentralisées : après tout, c'est souvent une forme de déconcentration de l'Etat et toutes les communes ne sont pas aux mains des opposants au Gouvernement, loin s'en faut. De même, il n'y a pas d'opposition non plus à l'appui au secteur privé. L'Etat devient de plus en plus conscient qu'il ne peut pas tout faire par lui-même, seul : le secteur privé est un bon moyen si l'Etat sait créer des conditions favorables, d'attirer les investissements étrangers et de mobiliser l'épargne nationale. Qui plus est, nombre de nos gouvernants sont des hommes d'affaires avisés et ils savent dans ce domaine de quoi ils parlent.


Mais dès que l'on aborde le domaine flou des autres acteurs de la société civile, nombre d'Etats ACP se montrent plus réticents ou plus craintifs. Il faudra les encourager, leur faire comprendre que même à l'intérieur de Lomé -là où il faut deux signatures, l'une de la Commission, l'autre de l'Ordonnateur National- on peut travailler dans des régions et pour des gens qui ne leur sont pas forcément favorables. Au contraire, ils ont tout intérêt à dialoguer et à faire valoir qu'ils sont parties prenantes de la construction de l'école, du centre de santé, du pont ou de la route, quand bien même la région ne leur est pas favorable (…).



Extraits du discours prononcé par Pierre Protar, lors du cocktail organisé à 
l'occasion de la célébration de la Journée de l'Europe, le 14 mai 2004 à Antananarivo.

« (…) Il suffit de se remémorer Sénèque : «Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas, c'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles».
Et pour oser, il faut la volonté politique. Au plan international, cette Union de 25 Etats membres représente le plus vaste marché unique au monde et un quart du commerce mondial. Elle garde également son rang de premier pourvoyeur international d'aide au développement en fournissant plus de la moitié de l'aide accordée par la communauté internationale.


Aussi, en signant le traité d'adhésion, les nouveaux Etats membres de l’Union européenne ont accepté l'acquis communautaire qui, dans le domaine du développement, se traduit par l'adhésion à l'Accord de Cotonou ainsi qu'aux autres accords de partenariat dans le monde. Ils appliquent également, dès leur entrée, tous les accords commerciaux préférentiels de l’Union européenne, et adhèrent à l'initiative « Tout sauf les armes », qui permet aux pays les moins avancés d'exporter leurs produits vers l’Union européenne sans droits de douane ni contingents.


Par ailleurs, je voudrais rappeler que l’Union européenne a adopté une réforme de la politique agricole commune favorable au développement et, ainsi, elle s'oriente résolument vers une diminution des distorsions de marché (baisse des subventions, exemple du coton).
Enfin, les 10 nouveaux pays contribueront au 10e Fonds européen de développement pour la période 2007-2013, budgétisé ou pas. Ainsi, l’Union européenne demeure fermement résolue à continuer à promouvoir la bonne gouvernance, le développement durable et la réduction de la pauvreté aux quatre coins du monde ».


Rappelons que, dans le cadre du 10ème FED, évoqué par Pierre Protar, l’UE vient d’approuver l’octroi à l’Etat malgache de quelque 462 millions d’euros au bénéfice du développement économique de Madagascar.



Autres extraits du discours de Pierre Protar, le 15 juillet 2004, lors de la signature des conventions de financements du Programme de réhabilitation du réseau national dans le Sud de Madagascar (un don de 43 millions Euros) et du Programme d'appui aux communes et organisation rurales pour le développement ou ACORDS (Une première tranche de 32 millions Euros sur un financement total de 60 millions Euros) : "(...) Entre l'Etat central et les communes, il existe désormais 22 régions appelées à créer la synergie entre déconcentration et décentralisation, en vue de faciliter la mise en place de pôles de développement... Il faut désormais, transformer ces choix politiques et économiques en réalités. C'est l'objectif de ces deux conventions de financement complémentaires et visant le même objectif, dans le contexte d'une concentration géographique : le développement local... "Alao hery ary enga anie ka hampandroso ny faritra sy hiarahan'ny rehetra mandray anjara tokoa ireo programa vaovao ireo, ka ho tonga filamatra ho an'i Madagasikara. Misaotra Tompoko ».






Points de vue de Jean-Claude Boidin sur le Madagascar Action Plan ou MAP, le 21 mars 2007, au Centre d'études diplomatiques et stratégiques (CEDS) à Androhibe.


« Le premier manquement se manifeste par l'absence de chiffrage dans le document de Plan d'actions pour Madagascar. Le Map promet des résultats sans signifier combien ça coûte. Le Map devrait définir avec clarté la part de contribution des investisseurs privés, les aides internationales sous forme de dons, les financements par des prêts. Il faut expliquer si Madagascar sera de nouveau un pays endetté. (…). Si on parle, par exemple, de planning familial, il faut définir en détail les chemins pour atteindre les résultats. Il ne faut pas se contenter d'annoncer l'objectif. Le Map est aussi silencieux sur la question des risques naturels comme les intempéries et les accidents. Il ne s'agit pas, simplement, d'envoyer des vivres aux sinistrés après les dégâts ou de mobiliser les éléments de la Croix rouge ». Notons que ces points de vue ont déjà été entendus par de hauts responsables étatiques…



Louis Michel




Ce Commissaire européen était à Antananarivo, en juillet 2005, pour le 3ème Sommet des Chefs d’Etat ou de Gouvernement de la Commission de l’Océan Indien. . A cette occasion, il a mis en exergue la valeur ajoutée des initiatives d’intégration et de coopération régionales comme moyen efficace de développement, de lutte contre la pauvreté et d’une insertion plus juste dans l’économie mondiale.


Le Commissaire se rendu dans la partie Sud de Madagascar pour visiter des programmes financés par le FED. Le 21 juillet, à Ihosy, il a présidé la signature des premiers contrats de subventions avec les communes bénéficiaires du programme ACORDS (Programme d’Appui aux Communes et Organisations Rurales pour le Développement du Sud). Il a ensuite inauguré, sur le plateau de l’Horombe, le dernier tronçon de 40 km qui restait à construire pour compléter la Route Nationale 7, d’importance vitale pour le pays et, en particulier, pour l’approvisionnement des régions du Sud. Puis, il a accompagné le Président Marc Ravalomanana, à Fatihita, pour y inaugurer le pont dynamité lors de la crise politique de 2002, et reconstruit avec l’appui financier de l’UE. Enfin, M. Michel a signé la Convention de Financement de 55 millions d’euro pour le Programme d’Appui à la Réduction de la Pauvreté.






Le 23 juillet 2005, Louis Michel a été nommé Docteur Honoris causa à l’université d’Antananarivo.
Et le 19 janvier 2007, il était présent à l’investiture du Président Ravalomanana, à Mahamasina et au Palais d'Etat d'Ambohitsorohitra.

Jeannot Ramambazafy

Mis à jour ( Samedi, 16 Août 2008 17:00 )  
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