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Andry Rajoelina sur Viva : « C’était un préalable aux négociations futures »


Le samedi 21 février 2009, à 20h, à l’issue du rapprochement organisé par le Ffkm (lire article par ailleurs) entre Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina, ce dernier est intervenu sur Viva Télévision.

Mais avant de vous donner les grandes lignes de ses déclarations, il faut recadrer le contexte ayant abouti à ce rapprochement à la fois inattendu mais espéré de tous.

 

 

Cette rencontre s’est tenu exactement 34 jours après l’inauguration de la Place de la Démocratie dans le parc municipal d’Ambohijatovo, ayant vraiment marqué le jour J de l’actuelle crise politique à travers la Grande île. Les médiations effectuées par les instances internationales : le Secrétaire général de l’Onu ; le Secrétaire d’Etat français Alain Joyandet ; la mission de la Commission de l’océan Indien ou COI ; Amara Essy, émissaire de l’Union africaine semblent avoir porté leurs fruits. Mais il faut avouer que c’est la médiation du Ffkm, depuis plus d’une semaine, au Falda Antanimena, entre les représentants de Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina n’avait abouti à rien de concret. Puis, ce samedi 21 février 2009, c’est le …miracle ! Mais à vrai dire, cette première rencontre était incontournable à la suite de l’ultimatum d’Andry Rajoelina, la veille, d’organiser une grande marche vers une destination précise. Si elle avait eu lieu, ç’aurait été un « remake » de la marche pour la liberté (« Diaben’ny Fahafahana ») du 10 août 1991, vers le palais d’Iavoloha, qui s’était soldé par de nombreux morts.



Vers 13h, Andry Rajoelina est entré le premier à l’épiscopat Bucas Antanimena, suivi de ses ministres de la Transition qui sont ressortis de l’enceinte du Bucas, peu de temps après. Notons la présence de Mialy Rajoelina sur les lieux. Vers 13h05, Marc Ravalomanana est arrivé encadré d’un dispositif de sécurité assez exceptionnel : 7 véhicules 4X4 noires bondés des membres de sa garde rapprochée, certains avec des lance-roquettes. Durant ce rapprochement préliminaire des deux protagonistes de l’actuelle crise malgache, un cordon de sécurité militarisé a été déployé autour du Bucas Antanimena. Un garde présidentiel armé d’un lance-roquettes gardait le portail principal tandis que de nombreux éléments de l’Emmo/nat étaient venus appuyés les éléments des forces de l’ordre « normales ». A 13h57mn, le portail s’ouvre pour laisser le passage à la Mercédès noire de Marc Ravalomanana, qui sera suivie de celle d’Andry Rajoelina. Les vitres de ces deux véhicules étaient toutes teintées. Il n’y eut aucune déclaration de leur part, aux membres de la presse venus nombreux, qui attendaient au dehors.

 

Passons, à présent, à l’intervention d’Andry Rajoelina sur Viva Télévision, sur le plateau de Liana Erisoa.

 

 

 

« Ma volonté d’avoir répondu à l’invitation du Ffkm pour rencontrer Marc Ravalomana émane d’un devoir que je dois envers le peuple malgache dont je suis le porte-parole. Mais aussi pour faire avancer les choses pour le bien de la nation toute entière. J’avais aussi de nombreuses questions à poser, non plus dans la rue mais directement autour d’une table ronde, en présence de Monsieur Ravalomanana. Cet après-midi (samedi 21 février), dans une salle, nous étions placés, Marc Ravalomanana et moi, face à face mais entre nous, au milieu, les quatre chefs d’’église du Ffkm. En fait, il s’agissait plutôt d’un préalable qui n’a pas duré longtemps. Car nous ne nous sommes pas attardés sur des points précis. Nous avons été mis en face l’un de l’autre pour convenir d’une sorte d’armistice, de trêve sur des priorités immédiates (lire article sur ces 5 points, par ailleurs). Car, une véritable concertation, un échange d’idées ne peut se faire en l’espace d’une heure. Cela peut mettre des heures, des jours. Mais il est important que la prochaine rencontre se fasse le plus vite possible parce que la vie de la nation, au niveau administratif, social et économique est actuellement paralysée. Plus de tergiversations auront des impacts négatifs indéniables. Par ailleurs, et dans ce contexte de dénouer rapidement cette crise, un homme d’Etat n’a pas le droit de se dérober à des négociations qui peuvent permettre un retour à la normal de la vie de la nation. Dans cette démarche, l’orgueil doit être laissé de côté car c’est la vie même du peuple formant la nation qui est en jeu. ET il n’est pas question de considérer cela comme un jeu.

 

Cet après-midi donc, il s’agissait plus d’un préalable, d’une volonté affichée de se rapprocher, que d’une vraie concertation avec débats. Ainsi, n’ont aucunement été abordées toutes les revendications populaires et dont je suis le porte-parole. D’ailleurs, les 5 points de la déclaration du Ffkm émanant des quatre présidents d’église et que nous avons accepté par accord tacite sans que nous ayons signé quoi que ce soit. Il s’agissait de termes à respecter et faire respecter analogiques à un cessez-le-feu immédiat. Si débordements il y a, il importe que le Ffkm y mette du sien en tant que garde-fous car, par exemple, peu de temps après ce face à face, la Tvm et la Rnm (chaînes d’envergure nationale) et radio Mada (appartenant à Marc Ravalomanana) parle de victoire. A mon sens, il ne faut pas utiliser ce terme. Je dirai plutôt qu’un grand pas a été franchi dans la recherche de solutions pour sortir durablement de cette crise. De leur côté, la radio et la télévision Viva vont se conformer aux termes de ces déclarations du Ffkm. Dans le volet des arrestations, nous verrons ce qu’il adviendra des mandats d’arrêts lancés ces dernières semaines. Par ailleurs, en ce qui concerne les meetings sur la place du 13 mai, je précise qu’elles ne s’arrêtent pas mais qu’elles sont suspendues. Je pense que tout le monde a saisi la nuance.

 

Bref, d’ici lundi, nous verrons si toutes les parties ont respecté les 5 points de la déclaration du Ffkm. En tout cas, nous sommes des hommes majeurs qui avons donné notre parole et je ne vois pas où sont les problèmes, de notre part, à suivre les consignes acceptées mutuellement. Quoi qu’il en soit, la lutte se poursuivra jusqu’à ce qu’il y ait des réponses aux multiples questions que j’entends bien poser directement à M. Ravalomanana, lors de la prochaine rencontre. Dans l’immédiat donc, la grande messe suivie d’un rapport complet à la population, qui aurait du avoir lieu le dimanche 22 février 2009, sur la place du 13 mai, a été reportées sine die. D’un autre côté, il n’y a encore rien à rapporter de cette première rencontre. Personnellement, je pensais qu’elle allait durer plusieurs heures, voire tard dans la nuit, et que nous allions aborder ensemble les vrais problèmes et rechercher des solutions, mais ce ne fut pas le cas. Il ne s’agissait que d’un préalable aux futures rencontres, une sorte de bouchon jeté dans l’eau pour voir d’abord si chacun respecte la parole donnée à propos des 5 points.

 

Il est prévu, dès ce lundi (23 février 2009), une autre rencontre qui reposera alors sur une véritable approche de la situation, les problèmes et les solutions adéquates. Pour la durée, je ne sais pas : ce sera toute la matinée, toute la journée, toute la nuit ? Je ne peux répondre. Tout ce que demande le peuple, que je représente, c’est trouver des solutions à leurs revendications. Mais il ne faut pas cela tarde trop… Pour l’heure, c’est la trêve, comme pour imager, au Proche-Orient. Quid de la tuerie du 7 février et des corps toujours pas retrouvés ? Je redis à nouveau qu’aucun problème n’a été abordé cet après-midi. Seulement, en ce qui concerne les réservistes qui ont gardé les ministères et qui ont été appréhendés le vendredi 19 février à Anosy, ils ont tous été relâchés. Mais lors des futures rencontres, j’ai de nombreuses questions à poser directement à Monsieur Ravalomanana comme je l’ai dit précédemment. Il faut souligner aussi que j’ai accepté cette première confrontation pour qu’il y ait plus jamais de tuerie entre Malgaches à Madagascar et qu’il faut privilégier les vrais intérêts du peuple. Ce serait un héritage lourd à porter pour mes propres descendants et pour toutes les générations malgaches futures d’apprendre qu’à ce moment de l’histoire de la nation malgache, qu’Andry Rajoelina avait refusé de rencontrer Marc Ravalomanana. Mais ma dérobade pourrait entraîner aussi, à court terme, le chaos total, voire une guerre civile avec ce que cela comporterait de trafic d’armes dans le pays. Comme on dit, pieux vaut prévenir que guérir. En fin de compte, cette volonté de rapprochement constitue la carte de la dernière chance. Quoi qu’il en soit, nul ne peut prédire des termes d’une future convention. Mais, étant en majorité chrétien, nous avons et gardons la foi en Dieu pour avoir des réponses positives aux requêtes du peuple malgache. Cela dans la sagesse et en laissant l’orgueil aux vestiaires.

 



Mais je ne cesserai de répèter que cette première rencontre ne constitue pas une quelconque victoire mais un pas de géant dans cette lutte que nous menons. Car M. Ravalomanana s’est assis autour d’une table, avec la volonté d’écouter et de comprendre les revendications du peuple. Cela, après des semaines de dolélances dans la rue mais qui n’avaient eu aucun écho. Mais qui se sont soldés par des morts d’hommes. Ce que tous souhaitent donc, ce sont des solutions dans l’intérêt supérieur de la nation. Pour l’heure donc, Marc Ravalomanana n’a fait qu’écouter mais je suis persuadé que, lui, le Ffkm et les autres médiateurs et surtout le peuple malgache sont conscients que c’est l’avenir de la Grande île toute entière qui est entre nos mains. Et cette première rencontre a été une avancée qui porte tous les espoirs possibles. Mais il ne faut jurer de rien et rester vigilants. Pour conclure, notre lutte se poursuivit et ne n’arrêtera que lorsque toutes les revendications, toutes les doléances auront trouvé réponses et solutions. Point par point. Mais je suis persuadé que notre lutte ne sera jamais vaine ».

 

Transcription et synthèse : Jeannot Ramambazafy - Journaliste

 

Mis à jour ( Vendredi, 06 Mars 2009 04:03 )  
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