Henry Rabary-Njaka et Rado Rabarilala à sa sortie du tribunal, ayant bénéficé d'une liberté provisoire
Ce qui est bien avec les archives écrites de l’Histoire, c’est qu’elles témoignent de la bêtise humaine, concernant les déclarations orales qui s’envolent et s’oublient. Ainsi d’Henry Rabary-Njaka qui, depuis que son copain Hery vaovao est devenu président de la république, démontre au fil du temps, qu’il n’est qu’un personnage de minuscule envergure qui attendait sa chance.
Lorsque le super ministre d’Etat, Rivo Rakotovao -l’autre personnage copain rotarien du Hery en question- avait fait emprisonner nos deux confrères du quotidien « Matin », Jean Luc Rahaga et Didier Ramanoelina, Henry Rabary-Njaka s’était empressé de déclarer : « Je tiens d’abord à souligner que nous sommes dans un Etat de droit. Cela concerne aussi la presse et les journalistes. Les sanctions contre ceux qui ne respectent pas la loi font partie des principes d’un État de droit. Ensuite, j’aimerais préciser qu’il ne s’agit pas d’une attaque contre l’ensemble de la presse mais d’une plainte contre des journalistes visiblement manipulés et qui ont franchi les limites de leur métier (…) Ce sont les journalistes qui l’ont cherché. Cela aurait dû arriver depuis l’insulte et la diffamation faite au Président de la République qui avait fait part de sa colère au retour du Vatican. Il faut souligner que c’est un Président élu et que si on l’insulte, ce sont tous ceux qui l’ont élu qui sont touchés. Cela aurait dû arriver avec des articles concernant la vie privée de certaines personnes. Cela devait arriver un jour ou l’autre quand on s’amuse tous les jours à dépasser les bornes. La politique n’a rien à voir avec des questions de principe, d’éthique et de respect des règles ».
Aujourd’hui, dans cette affaire qui touche tous les syndicats de Madagascar, je lui rends la monnaie de sa pièce : « Je tiens d’abord à souligner que nous sommes dans un Etat de droit. Cela concerne aussi les délégués syndicaux et les syndicats. Les sanctions à leur encontre sont contraires à la Constitution malgache, à la déclaration universelle de Philadelphie, à la Conférence de Vienne et aux principes de l’OIT sur la liberté syndicale et les droits syndicaux, surtout à propos de licenciement abusif. Ensuite, j’aimerai préciser qu’il ne s’agit plus d’une attaque contre des personnes physiques mais contre tous les syndicats de Madagascar face au régime actuel qui a franchi les limites de son pouvoir (…). C’est bien vous qui l’avez cherché. Cela aurait du arriver depuis l’emprisonnement des deux journalistes dans la prison d’Antanimora ; la déportation de Jean Marc Koumba et les quatre agents de l’ACM, d’Antsirabe à Antsiranana et l’emprisonnement de l’étudiant Be Rija Ravelomanantsoa dans la maison de force de Tsiafahy. Il faut souligner que Rado Rabarilala est un délégué syndical, pilote d’avion de surcroit qui représente une large partie de tous les syndicats qui se sont levés car se sentant insultés avec cette histoire d’association de malfaiteurs. Cette levée de boucliers au niveau national devait arriver quand on s’amuse tous les jours à politiser tout ce qui n’a pas la couleur bleue du parti Hvm. Cela en ne respectant pas les règles, les principes et l’éthique ».
Photos de ce 1er juillet 2015
Me Willy Razafinjatovo (chemise verte) et les autres pilotes et le mécanicien de bord qui seront auditionnés ce 1er juillet 2015
Oui, on peut tromper une personne un jour mais on ne peut pas tromper tout le monde tout le temps. Certes, l’affaire Rado Rabarilala n’est pas encore finie, bien que celui-ci ait bénéficié d’une liberté provisoire. Mais face à l’arrogance de Me Henry Rabary-Njaka, c’est une bataille de gagner, vis-à -vis des abus de pouvoir et d’utilisation et d’instrumentalisation de la puissance publique orchestrée par ces créatures qui forment la cour des miracles « rajaonarimampienne ». De martyr, Rado Rabarilala est devenu le héros qui manquait dans l’Histoire contemporaine malgache. Ce 1er juillet 2015, c’est au tour des cinq autres membres de la dénommée « association de malfaiteurs » d’être « auditionnés ». il s’agit plutôt d’un terrorisme intellectuel de la part des actuels tenants d’un pouvoir qui leur échappe inexorablement. En attendant la suite et quelle que soit l'issue, voici l’album de photos de cette journée du 30 juin 2015, pour les archives de l’Histoire. La majorité des syndicats existant à Madagascar, était représentée. Et tous sont déterminés à enfin « faire bouger les choses ».
Jeannot Ramambazafy – 1er juillet 2015
Photos : Harilala Randrianarison
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