Victoria Falls, 17 août 2014. Photo de famille avec Nkosazana Ndamini-Zuma, Présidente de la Commission de l’Union africaine (assise au centre)
Situation géographique de l'enclavement du Zimbabwe, ancienne Rhodésie
"Very impressive !". Au premier plan, Elephant Hills Golf Club. Au fond, en blanc, des nuages d'eaux provoqués par la puissance des chutes Victoria
Le Président zimbabwéen, Robert Gabriel Mugabe -qui présidera prochainement la SADC-, a ouvert officiellement, ce dimanche 17 août 2014, le 34ème sommet ordinaire de la SADC (Communauté de développement de l'Afrique australe). Ce sommet de deux jours se tient dans la station balnéaire d'Elephant Hills, située près des chutes Victoria, au Zimbabwe, d’où le nom de Victoria Falls en anglais.
Le thème de ce Sommet de deux jours (17-18 août 2014) est : « SADC Strategy for Economic Transformation: Leveraging the Region’s Diverse Resources for Sustainable Economic and Social Development through Beneficiation and Value Addition ». En français : « La stratégie de la SADC, pour la transformation économique, mobilisant diverses ressources de la région, pour le développement social et économique durable, à travers l'amélioration et la croissance des valeurs ajoutées ».
Robert Mugabe -VIDEO ICI- et le Dr Stergomana LawrenceTax, Secrétaire exécutif de la SADC, qui a succédé à Tomaz Augusto Salomao
« En tant que SADC, nous ne devons pas perdre de vue notre ordre du jour qui est l’intégration régionale qui constitue notre objectif et notre priorité », a déclaré M. Mugabe, lors de cette ouverture officielle. « Et nous ne devons pas être tentés de présenter trop de programmes qui risquent de grever nos propres ressources financières », a-t-il ajouté.
Hormis l’intégration régionale, les leaders discuteront également des problèmes-clés comme affectant, la coopération économique, le commerce intra-régional et les dangers et impacts de la fièvre d'Ebola ainsi que du Vih-Sida. Mais il y a également la revue du Plan indicatif régional de développement stratégique (Regional Indicative Strategic Development Plan - RISDP), un programme de 15 ans initié par la SADC en 2003, qui est considéré comme un modèle pour l'intégration et le développement régional. Le développement infrastructurel, de l'Afrique australe demeure, en effet, s'avère primordial, dans le cadre d'une optimisation du commerce intra-africain.
Rappelons que les pays membres actuels de la SADC, créée en 1979, sont : l'Afrique du Sud, l’Angola, le Botswana, la République Démocratique du Congo (RDC), le Lesotho, Madagascar, le Malawi, l'île Maurice, le Mozambique, la Namibie, les Seychelles, le Swaziland, la Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe.
Cette organisation a été créée pour la promotion et le développement des pays membres. Hélas, au fil du temps, les pays membres semblent faire du sur-place - la date butoir du RISDP est 2018 - alors que les richesses naturelles, minières, énergétiques, forestières, agricoles et hydroélectriques de cette partie de l’Afrique, sont devenues la proie des opérateurs économiques occidentaux et asiatiques.
Le Président Hery Rajaonarimampianina à la tribune : "Ce retour dans la SADC constitue une étape importante (le sempiternel "zava-dehibe" en malgache) pour Madagascar. L'objectif est de rattraper les cinq années de retard à cause de la crise, ce à travers la continuité des relations de développement avec la SADC. Il a également annoncé que "le développement durable et inclusif de Madagascar s'appuie sur l’Etat de droit, la bonne gouvernance et la réconciliation nationale".
Des résolutions sont attendues à l'issue de ce 34è Sommet de la SADC, certes, mais l’heure est à l’action et non plus aux palabres et aux promesses sans lendemain…
Juillet 2014. Antananarivo, Capitale de Madagascar, que le régime Rajaonarimampianina cherche à démembrer pour des raisons uniquement politiques
Car, jusqu’à preuve du contraire, globalement, la situation socio-économique dans la région, la performance économique des pays de la SADC, l’égalité des genres et du développement et la sécurité alimentaire sont encore du domaine du… tâtonnement. Et pour certains pays, c’est même du domaine des légendes urbaines… Ainsi, ce déplacement ne sera guère que du tourisme de dépaysement.
Jeannot Ramambazafy – 16 août 2014