COMMUNIQUE DE PRESSE
Présentation des lettres de créance du nouvel Ambassadeur de France auprès du Chef de l’Etat malgache
L'Ambassadeur de France, SEM Jean-Christophe Beillard et le Président de la Transition, Andry Rajoelina
Après avoir été Représentant permanent de la France auprès de l’Union Africaine et Ambassadeur de France en Ethiopie, SEM Jean-Christophe Beillard, accompagné de ses proches collaborateurs, a présenté ses lettres de créance le désignant nouvel Ambassadeur de France à Madagascar, auprès du Président de la Transition, ce Mercredi 04 Juillet 2012, au Palais d’Etat d’Iavoloha.
A sa sortie de l’entretien avec le Président RAJOELINA, le nouvel Ambassadeur de France a fait part de la position de son pays quant à la situation politique actuelle à Madagascar: « Nous avons fait le point sur l’actualité, sur la situation économique et sociale du pays. L’actualité aujourd’hui, c’est la rencontre prévue entre MM. Rajoelina et Ravalomanana. C’est une rencontre importante pour le pays. Nous attendons que la SADC nous dise quand, où et de quoi on parlera. En tout cas, pour la France, cette rencontre est fondamentale car il me semble qu’elle peut débloquer les choses, le retour à la normalité politique et le reste suivra : le retour des aides et accords avec le Fonds Monétaire International, le retour de la croissance et l’amélioration de la situation économique et sociale. Nous souhaitons que cette rencontre ait lieu. Nous en parlons avec les partenaires de la Communauté internationale, avec l’Afrique du Sud, la SADC, l’Union Européenne et avec les Etats - Unis. Ce n’est pas la France qui organise cette rencontre mais c’est la SADC. Simplement, nous exprimons notre opinion. Cette rencontre doit avoir lieu et qu’elle doive produire des résultats. L’objectif c’est qu’il y ait de résultats. Il ne s’agit pas de se rencontrer pour se rencontrer. C’est ce que nous souhaitons ».
A propos de l’hypothèse selon laquelle les deux protagonistes ne doivent pas se porter candidats aux prochaines élections, ainsi que sur la nécessité des préalables avant la rencontre, ce haut diplomate français de répondre que ce n’est pas à lui de commenter quoi que ce soit sur des hypothèses. « C’est la SADC qui organise et c’est elle qui fait des propositions. Et si celles-ci sont agrées par les parties, nous seront heureux. Mais nous ne sommes pas là pour dire ce qu’il faut faire. De même sur les modalités de l’organisation, ce n’est pas la France qui organise donc nous ne commenterons pas. On encourage tout simplement la SADC à faire son travail ainsi que les parties à aller de l’avant », a-t-il souligné.
Dans la foulée, l’Ambassadeur de France a également rassuré que les investisseurs français sont toujours prêts à s’investir à Madagascar. « Il y a beaucoup d’investisseurs français à Madagascar. Ce qui est clair, c’est qu’on pourra faire plus quand les choses seront stabilisées ici à Madagascar, c’est-à -dire, lorsque les donateurs et le FMI seront de retour. Il y a des projets français qu’on pourra réaliser une fois qu’il y aura un accord avec le Fonds Monétaire International, notamment des projets d’une rocade. Nous souhaitons que les choses aillent mieux. Nos entrepreneurs sont déjà très présents ici et ils seront encore plus présents dans l’avenir dès que les choses redeviennent normales ».
En ce qui concerne la diplomatie franco-malgache après l’élection du nouveau Président français, SEM Jean Christophe Beillard de rappeler que la diplomatie est constante. « Madagascar a toujours été quelque chose d’important pour nous et le restera. Donc, on ne peut pas parler de changement. Madagascar reste un pays important, c’est un pays de 20 millions d’habitants. Il n’y a pas beaucoup de pays ni en Afrique ni dans la région qui fait un nombre d’habitant aussi important. C’est un pays qui compte pour nous et nous continuerons à être présents ici ».
Pour ce qui en est de la Françafrique, l’Ambassadeur de France a déclaré que cela peut être un changement. « C’est un changement qui a eu lieu à Paris et qui se déclinera peut-être ici. En tout cas, on sent que de ce coté là , les choses vont évoluer dans un sens favorable à ce l’Afrique attend de nous. Une Afrique qui peut être débarrassée de ce syndrome du passé. Il y a une volonté exprimée par le Président français, donc c’est quelque chose d’intéressant », a-t-il déclaré.
Antananarivo, le 04 Juillet 2012
Le Chargé de la Communication
à la Présidence de la Transition