COMMUNIQUE DE PRESSE
Culte œcuménique de commémoration des évènements du 13 mai 1972
La cérémonie officielle de commémoration du 41ème anniversaire des évènements dramatiques survenus le 13 mai 1972 a été marquée par un culte œcuménique tenu à l’Hôtel de Ville d’Antananarivo, sous la houlette du FFKM eion (CST), Dolin RASOLOSOA, du Président du Congrès de la Transition (CT), Mamy Rakotoarivelo, de quelques membres du CST, du CT et du Gouvernement, du Président de la Délégation Spéciale de la Commune Urbaine d’Antananarivo, Edgard RAZAFINDRAVAHY, ainsi que de plusieurs personnalités politiques.
A l’issue de ce culte œcuménique, le PDS de la Commune Urbaine d’Antananarivo a fait un bref discours remerciant l’initiative du Président RAJOELINA de réhabiliter l’Hôtel de Ville d’Antananarivo dans lequel s’est déroulée la commémoration des évènements historiques suscités. « Qui pourrait imaginer qu’un jour, malgré son incendie et sa destruction, cet Hôtel de Ville pourrait renaitre de ses cendres ? Toutefois, aujourd’hui, nous nous trouvons ensemble sur ce magnifique endroit. Permettez-moi tout d’abord d’exprimer ma reconnaissance envers l’initiative louable du Président de la Transition de réhabiliter cet Hôtel de Ville. Nul n’ignore que ce lieu est le témoin des tristes évènements du 13 mai 1972. Cette date reste à jamais gravée dans les annales du pays. A ce moment, la population a mené une manifestation contestant le pouvoir en place qui l’a déçue. Actuellement, nous espérons tous que de tels évènements ne se renouvelleront plus jamais dans notre pays. Pour ce faire, nous avons besoin de dirigeants sensés qui ne cherchent que l’intérêt du peuple. Nous souhaitons que l’après élection n’apporte qu’apaisement pour que le peuple puisse vivre dans la sérénité », a-t-il indiqué dans son bref discours.
Par ailleurs, le Président de la Transition, SEM Andry RAJOELINA a exprimé ce qu’il a éprouvé en franchissant le seuil de cet Hôtel de Ville : « mon cœur s’emballe et j'ai les larmes aux yeux. J’ai réalisé que, malgré le peu qui en restait, nous avons pu bâtir, construire et réhabiliter cette grande infrastructure. Nous remercions vivement le PDS d’Antananarivo de nous accueillir et surtout de nous unir sur ce lieu. L’heure n’est plus aux reproches mutuels, il est temps de penser à l’avenir du peuple, celui du pays et surtout celui des générations futures », a-t-il expliqué.
« Cet endroit est le témoin de l’histoire de Madagascar. Les Malgaches y sont venus à maintes reprises pour diverses revendications. Il y a 41 ans de cela, la première manifestation populaire s’est passée en ce même lieu. Je crois que ce n’est nullement le fruit du hasard que les candidats à la prochaine présidentielle soient également au nombre de 41. Les malgaches se sont soulevés pour revendiquer leurs libertés de choisir, de décider, de tracer leur avenir mais surtout pour protéger leur indépendance et leur souveraineté, comme lors de l’insurrection du 29 Mars 1947. Ce chiffre 29 a également une signification particulière. En cette année 2013, nous allons avancer vers les élections, notre pays a plus que jamais besoin d’un dirigeant patriotique.», a indiqué le Chef de l’Etat.
« En tant que Malgaches, nous avons tous le devoir de mettre en place une paix durable et une société harmonieuse. Nous sommes tous responsables de l’instauration de l’apaisement politique parce que chacun de nous espère des élections libres, sereines et transparentes. Ensemble, nous allons cesser les controverses politiques pour permettre au peuple d’exprimer son choix par la voie des urnes. », a-t-il poursuivit.
« Même si certains amis nous ont abandonné, un seul ami, Jésus Christ, reste toujours près de nous même dans les moments difficiles », a avancé le Président Rajoelina en se référant à la cantique « Hay teo foana i Kristy » (Le Christ a toujours été là ) entonnée à cette occasion.
En marge de ce culte œcuménique, le Président de la Transition a répondu à aux questions des journalistes sur les actualités politiques.
En évoquant la question de sa démission avant la tenue des élections, le Président RAJOELINA a expliqué que « la question est stipulée dans les textes et lois en vigueur du pays. Ainsi, nous allons nous référer à ces textes afin de les respecter ».
Par ailleurs, interrogé sur la recommandation de la SADC exhortant le retrait de 3 candidatures à la présidentielle, dont la sienne, le Président Rajoelina a expliqué que « Il ne devrait plus avoir d’exclusion lors de la prochaine élection. Pour l’apaisement, tout le monde devrait pouvoir y participer. Il incombe à la population de désigner librement celui ou celle qui va se trouver à la tête du pays, les acteurs politiques ayant déjà longuement occupé le devant de la scène politique ».
Concernant la CES qui, ces derniers temps, fait l’objet de critiques de toutes parts, le Président Rajoelina a indiqué que : « la CES est une structure imposée aux Malgaches. Madagascar avait déjà la HCC. Ce n’est plus le moment de repartir à zéro.  Personnellement, je suis un démocrate. J’ai toujours demandé la tenue des élections le plus tôt possible. La Cenit et les Nations Unies ont avancé la date du 08 Mai et j’ai accepté. Lorsqu’ils ont annoncé le report pour le 24 juillet, j’ai également accepté. Ils ont aussi proposé le jumelage des élections législatives et le deuxième tour de la présidentielle, je ne m’y suis pas opposé bien que je ne partage pas le même avis. Lorsque la CES a publié la liste des candidats à la présidentielle, je n’ai pas fait non plus la moindre objection. Il convient de souligner que la CES est une structure mise en place par la Communauté Internationale et les signataires de la Feuille de route ». Et lui de poursuivre, « puisque nous avons choisi la Feuille de route, tout le monde, aussi bien les malgaches que la Communauté internationale, devrait s’y conformer. La mise en place d’un assesseur auprès de la CES a été avancée ».
Toujours dans le cadre des élections, le Président de la Transition a exhorté la population à vérifier l’inscription sur la liste électorale, ainsi que la validité de la Carte d’identité nationale de tout un chacun.
Antananarivo, le 13 Mai 2013
Le Chargé de la Communication
auprès de la Présidence de la Transition