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Madagascar, centre du monde hein?

SEHATRA FANARAHA-MASO NY FIAINAM-PIRENENA

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Observatoire de la Vie Publique

Lot TR 41  Ampahimanga,  Ambohimanambola 103

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D’UN SOMMET AUX VRAIES PRIORITES

Au nom de l’État et du peuple malgache, nos dirigeants se sont proposés, le 30 novembre 2014 à Dakar, pour accueillir le Sommet de la Francophonie à Antananarivo en novembre 2016. Il ne saurait être question de revenir en arrière, l’honneur de toute la population est en jeu. L’État s’est engagé, il doit assumer ses engagements : efa tongotra mby andakana ka tsy afaka hihemotra intsony (équivalent de « quand le vin est tiré il faut le boire »). À présent, il revient à l’État de démontrer qu’il a postulé pour ce Sommet en connaissance de cause. Il semble en effet que toutes les énergies de la Présidence y soient consacrées, mais il ne faudrait pas que cela se fasse au détriment de la population ou pour occulter ses problèmes quotidiens. Car ce n’est pas à quelques mois du Sommet que l’on va demander de l’aide parce que nous n’arrivions pas à boucler le budget. C’est une honte pour le pays ! Or nos dirigeants ne ratent aucune occasion pour mendier, et toujours mendier - mangataka, mangataka foana.

Les informations sur les coûts éventuels de la tenue du Sommet sont confuses et fragmentaires. On sait que la loi de finances 2016[1] lui alloue 20 milliards d’Ariary. À quoi correspond pareille somme ? À l’équivalent, voir au double, du budget de plusieurs ministères, et pour toute l’année 2016[2]. Si l’on se réfère aux frais de fonctionnement de la SAMVA, réputée nécessiter 400 millions d’Ariary par mois[3], cela représente 4 ans de collecte des déchets de la ville d’Antananarivo ; ou , d’après le Ministre des travaux publics[4], à deux fois le montant réservé à la réparation de 32 kilomètres de rues de la capitale (à supposer que ce soit réalisé) ; ou encore à une petite moitié du budget du Fonds d’Entretien Routier pour toute l’année 2016 et pour tout Madagascar (environ 46 milliards d’Ariary). Comme la transparence n’est toujours pas de mise, le citoyen se voit contraint d’éplucher la presse pour en savoir davantage…

Mais à lire la même loi de finances 2016, cette allocation semble correspondre à la ligne « Opérations d’Investissement (PIP) » de la Présidence. On entrevoit déjà cette dernière investir dans l’organisation de galas et payer les émoluments des experts israéliens en sécurité[5]. Les 20 milliards Ar ne concernent donc pas les budgets de ministères clés tels que le MEPATE (ministère d’État en charge des Projets présidentiels, de l’Aménagement du territoire et de l’Équipement) : son budget passe de 75 milliards d’Ariary en 2015 à 206 milliards en 2016 - dont 144.685.574.000 d’Ariary pour les « infrastructures et équipements ». De même, le budget du ministère des Transports a presque quadruplé (29 milliards Ar en 2015, 113 milliards en 2016). Ces fortes augmentations s’expliquent peut-être par le fait que ces deux ministères sont les porte-fanions du projet aéroportuaire et des infrastructures comme le Village de la Francophonie et l’Hôtel 5 Étoiles d’Ivato.

D’autres informations recueillies dans la presse laissent entrevoir que 28 millions de dollars seront nécessaires pour réhabiliter l’Hôtel 5 étoiles d’Ivato, à présent géré par la Société d’Exploitation Hôtelière d’Ivato (SEHI SA), une société privée réputée avoir été « mise en place par le gouvernement ». Et le coût d’un nouveau terminal international à l’aéroport, dont la première pierre a été posée en grandes pompes le 9 juin 2015, est estimé à 150 millions d’Euros, soit 525 milliards d’Ariary[6]. Même si les investisseurs apportent la majorité de cette somme, ils la récupéreront sur les redevances et autres frais payables par nous, les voyageurs. Par contre, l’État peine à décaisser des sommes relativement minimes auprès des instances internationales : 40 millions USD seulement auprès du FMI et 11,5 millions d’Euros (sur 13 disponibles) auprès de l’Union Européenne. Plusieurs bailleurs potentiels de la famille de la Francophonie se sont empressés d’annoncer que leur soutien sera limité à « la logistique, au protocolaire et au sécuritaire », ce qui exclut les infrastructures[7].

Les infrastructures constituent pourtant les seules retombées durables de ce Sommet, mais il est déjà évident que le terminal international et les nouvelles routes à quatre voies ne seront pas au rendez-vous. Certaines constructions de logement sont à la recherche de financements privés, comme pour le Village de la Francophonie, complexe de plus de 200 appartements appelé Voara, avec un autre centre commercial et une salle de cinéma, sur un terrain public à Andohatapenaka. Le coût de ce complexe ainsi que celui de rénovation et de l’équipement de l’Hôpital Manara-penitra à Andohatapenaka sont inconnus. A quels prix, dissimulés par des montages parfois hasardeux de projets de Partenariat Public-Privé (PPP), ces travaux verront-ils le jour ? Ce qui est sûr, c’est que l’État devra y apporter au minimum les terrains, la viabilisation en eau et en électricité, pour ne pas parler des permis environnementaux (requis pour tous projets, qu’ils soient publics ou privés). Où les eaux usées du complexe Voara se déverseront-elles, par exemple ? Pendant ce temps, près de 30.000 personnes sont sur la liste d’attente de la JIRAMA pour avoir un compteur, il faut attendre des années pour obtenir un titre foncier ou un permis environnemental, alors que les rizières de la plaine du Betsimitatatra sont davantage inondées chaque année et que les infrastructures en eau potable sont quasiment hors d’usage.

Lorsque Madagascar devait accueillir le sommet de l’UA en 2009 et de la francophonie en 2010, un accord de prêt de 50 millions USD a été signé par l’État avec la Banque Export-Import de Chine pour la construction du centre international de conférences - somme que la population continue sans doute à rembourser aujourd’hui. Les véhicules Toyota Land Cruiser V8 et Ford Mondeo ont fait le bonheur des barons du régime de la Transition qui les ont récupérés sur le parking du Palais d’Ambohitsorohitra. De nouvelles routes étaient projetées, les mêmes que l’on propose de réaliser à présent, et les procédures d’acquisition pour intérêt public étaient sur le point d’être lancées. Les dirigeants ont la mémoire courte : ces sommets n’ont jamais vu le jour, et les rares infrastructures construites n’ont bénéficié à la population que dans une infime mesure.

Cela laisse présager que seul un nombre restreint de bénéficiaires profitera de ce sommet d’une semaine : les dirigeants, peut-être, mais surtout les affairistes en tout genre. Les hôteliers et restaurateurs peut-être, les concessionnaires de véhicules, les agences évènementielles et leurs jeunes hôtesses, sans oublier les repreneurs des résidences de luxe du complexe Voara. De bonnes affaires pour une semaine, mais pour quel effet durable ? Certes, un nouveau terminal et de nouvelles routes seraient les bienvenus, mais combien de voyageurs à l’international sont malgaches comparés au nombre de voyageurs de taxi-brousse ? Les gares routières devraient être prioritaires, tout comme les branchements électriques et les raccordements en eau (potable de préférence). La notion même de service public semble avoir disparu du lexique de gouvernance des dirigeants actuels pour qui un énième voyage à l’étranger ou, mieux encore, la présidence d’un sommet international, semble être l’ultime sacre.

Avançons donc vers ce sommet, qui pourra attirer l’attention des autres sur notre misère, et peut-être les encourager à nous aider davantage. Mais exigeons la transparence totale sur les dépenses y afférentes, ainsi que la liste des retombées réelles et durables pour le plus grand nombre. En d’autres termes, pour chaque chambre d’hôtel ou logement construit, pour chaque hôpital réhabilité, pour chaque aéroport, pour chaque repas, pour chaque bouteille de champagne, pour chaque voiture, pour chaque goutte de carburant, pour chaque élément des forces de l’ordre, qu’on porte dans les budgets alloués et les projets planifiés pour 2016 un investissement équivalent pour l’ensemble des citoyens, pour ceux de Bekily, de Tsihombe et d’Ambositra et pas seulement ceux d’Ivato, d’Ambohibao ou d’Andohatapenaka. Bref, pour toute la population de Madagascar.

Antananarivo, 6 février 2016

[7]. L’Express de Madagascar du 18 janvier 2016, aide du Canada.

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FIHAONANA AN-TAMPONY SY NY TENA MAHAMAIKA

Tamin’ny anaran’ny Fanjakana sy ny vahoaka Malagasy ireo mpitondra    antsika, ny 30 novambra 2014 tany Dakar, dia nanolo-tena ny hampiantrano eto Antananarivo ny Fihaonana an-tampon’ ny Frankofonia amin’ny novambra 2016. Tsy afaka ny hihemotra intsony ho fitandroana ny voninahitry ny vahoaka manontolo. Efa nanome toky ny Fanjakana, tsy maintsy tanterahiny ny toky  nomeny : efa tongotra mby andakana ka tsy afa-kihemotra intsony. Anjaran’ny Fanjakana izao ny mampiseho fa fantany tsara ny nataony raha nangataka an’io Fihaonana an-tampony io izy. Voalaza mantsy fa tena manao izay ho afany tokoa ny Prezidansa, saingy aoka kosa izany tsy hitera-pahavoazana ho an’ny vahoaka na hanakonana ny olana sedrainy isan’andro vaky. Satria tsy volana vitsivitsy mialoha an’ilay fihaonana an-tampony mihitsy akory vao ndeha hangataka fanampiana satria tsy vitantsika ny nanangona ny vola ilaina. Henatra ho an’ny firenena izany ! Ny mpitondra antsika moa vao mahita hirika kely dia mangataka, mangataka foana.

Ny vaovao azo mikasika ny mety ho saran’ilay Fihaonana an-tampony dia misavorovoro sy mitsitapitapy. Fantatra fa ny lalànan’ny tetibola 2016[1] dia nanokana 20 tapitrisa Ariary ho an’izy io. Mifandraika amin’ny inona moa ny vola toy izany ? Mitovy, na avo roa heny mihitsy aza, amin’ny tetibolan’ny minisitera maromaro, ary ho an’ny taona 2016[2] manontolo. Raha jerena ny vola ampihodinana ny SAMVA, malaza ho mila 400 tapitrisa Ariary isam-bolana[3], dia mifandraika amin’ny taona 4 andraofana ny fakon’ny tanàn’Antananarivo izany ; na, araka ny tenin’ny Minisitry ny Asa Vaventy[4], dia avo sasaka amin’ny vola natokana hanamboarana ny lalana 32 km eto an-drenivohitra (raha toa ka hatao io) ; na koa ny antsasaka kelin’ny tetibolan’ny Tahiry hikojakojana ny Lalana ho an’ny taona 2016 manontolo, ary manerana an’i Madagasikara (eo amin’ny 46 lavitrisa Ariary eo ho eo). Satria moa mbola tsy misy foana ny mangarahara dia voatery ny olom-pirenena hitrandraka any amin’ny gazety mba hahalala misimisy kokoa ny momba an’io...

Fa rehefa mamaky ny lalànan’ny tetibola 2016, io vola io dia toa mifandraika amin’ny sori-dalan’ny « Opérations d’Investissement (PIP) » sahanin’ny Prezidansa. Tsikaritra sahady mantsy fa ity farany dia mikarakara fampisehoana ary efa mivonona handoa ny karaman’ny manam-pahaizana israeliana momba ny fiarovana[5]. Ny 20 lavitrisa Ariary izany dia tsy mikasika ny tetibolan’ny minisitera goavana toy ny MEPATE (minisiteram-panjakana miandraikitra ny Tetikasan’ny prezidansa, ny Fanajariana ny tany ary ny Fampitaovana) : raha 75 lavitrisa Ariary ny tetibolany tamin’ny 2015 dia tafakatra 206 lavitrisa tamin’ny 2016 – ny 144.685.574.000 Ariary amin’izany dia ho an’ny « fotodrafitrasa sy ny fampitaovana ». Toy izany koa, ny tetibolan’ny minisiteran’ny Fitaterana dia nisondrotra avo efatra heny (29 lavitrisa tamin’ny 2015, 113 lavitrisa tamin’ny 2016). Izany fampitomboana goavana izany angamba dia azo hazavaina amin’ny maha mpitondra fanevan’ny tetikasa momba ny seranana sy ny fotodrafitrasan’ny tanànan’ny Frankofonia ary ny Hotely Kintana 5 etsy Ivato an’ireo minisitera roa ireo.

Ny vaovao hafa notsimponina an-gazety koa dia ahafahana mahatsipalotra fa mila 28 tapitrisa dolara mba hanavaozana ny Hotely Kintana 5 etsy Ivato izay tantanin’ny Société d’Exploitation Hôtelière d’Ivato (SEHI SA) ankehitriny, orinasa tsy miankina malaza ho « najoron’ny fanjakana ». Ary ny saran’ny fanamboarana fiantsonana iraisam-pirenena vaovao ao amin’ny seranam-piaramanidina, izay nanaovana lanonana manetriketrika tamin’ny 9 jiona 2015 fony nandatsaka ny vato fototra, dia vinavinaina ho 150 tapitrisa Euros, izany hoe 525 lavitrisa Ariary[6]. Na dia ny mpamatsy vola aza no miantoka ny ampahany betsaka amin’izany vola izany, dia mbola halainy amintsika io amin’ny alalan’ny tamberimbidy sy ny sarany tsy maintsy haloantsika, isika mpandeha. Fa ny Fanjakana kosa dia mikisina mafy rehefa hamoaka ny vola azo lazaina hoe tsy dia betsaka ho an’ny fikambanana iraisam-pirenena : 40 tapitrisa USD fotsiny amin’ny FMI, ary 11,5 tapitrisa Euros ( amin’ny 13 efa misy) amin’ny Vondrona Eoropeana. Mpamatsy vola maromaro avy ao amin’ny fianakaviamben’ny Frankofonia no mailaka ery nanambara fa tsy afaka hanampy afa-tsy eo amin’ny « fitaovana, ny fandraisana vahiny, ary ny fiarovana », midika izany fa tsy tafiditra ny fotodrafitrasa[7].

Ny fotodrafitrasa monja anefa no mba mety ho hany tombony maharitra azo avy amin’io Fihaonana an-tampony io, satria efa miharihary izao fa ilay fiantsonana iraisam-pirenena sy ilay arabe vaovao misy lalana mizara efatra dia tsy ho tratra. Ny fananganana trano vaovao dia mbola ikarohana famatsiam-bola any amin’ny tsy miankina, toy ilay hoe tanànan’ny Frankofonia, tangoron-trano ahitana efitrano 200 antsoina hoe Voara, ahitana ivom-pivarotana hafa sy efitrano fijerena sarimihetsika, eo amin’ny tanim-panjakana etsy Andohatapenaka. Ny saran’io tangorontrano io miampy ny fanavaozana ny fitaovana ao amin’ilay hopitaly manara-penitra etsy Andohatapenaka dia tsy fantatra. Ohatrinona no haloa vao hahita masoandro ireo asa ireo izay afenina tsara any ambadiky ny fanefitefena matetika sahisahy ratsy ao amin’ny tetikasa Ifarimbonan’ny Fanjakana sy ny Tsy miankina (PPP) ? Ny azo antoka aloha dia tsy maintsy ny fanjakana no miantoka ny tany fara faharatsiny, ny fampidirana ny rano sy ny jiro, tsy hotenenina intsony ny fahazoan-dalana ara-tontolo iainana (takiana amin’ny tetik’asa rehetra na an’ny fanjakana na an’ny tsy miankina). Aiza no ivarinan’ny rano maloto avy ao amin’ny tangoron-trano Voara, ohatra ? Mandritra izany fotoana izany, misy olona efa ho 30 000 miandry ny kaonterany any amin’ny JIRAMA, tsy maintsy miandry taona maro be vao mahazo ny taratasy fananan-tany na fahazoan-dalana ara-tontolo iainana, ny tanimbary etsy Betsimitatatra dia miha dibo-drano hatrany isan-taona ary ny fotodrafitrasa momba ny rano fisotro efa tena tsy fampiasa intsony.

Tamin’i Madagasikara tokony ho nampiantrano ny Fihaonana an-tampon’ny UA tamin’ny 2009 sy ny Frankofonia tamin’ny 2010 dia nisy fifanarahana fampindramam-bola 50 tapitrisa USD nataon’ny Fanjakana sy ny Banque Export-Import de Chine hananganana foibe iraisam-pirenena hanaovana valandresaka   – vola izay tsy maintsy mbola efain’ny vahoaka foana angamba hatramin’izao. Ireo fiarakodia Toyota Land Cruiser V8 sy Ford Mondeo dia zary loharanom-piadanana ho an’ny tompomenakelin’ny Tetezamita izay nibata azy ireny avy ao amin’ny fiantsonan’ny fiaran’ny Lapan’Ambohitsorohitra. Nisy lalana vaovao nokasaina hosokafana, mbola ireo lalana ireo ihany no tiana hosokafana amin’izao fotoana izao, ary efa saika naroso ny dingana samihafa hahazoana ny tany ho an’ny tombontsoam-bahoaka. Mora manadino ny mpitondra : tsy nahita masoandro na oviana na oviana ireo Fihaonana an-tampony ireo, ary ireo fotodrafitrasa kely mba vita ho an’izany dia zara raha nahitan’ny mponina tombontsoa bitika dia bitika.

Azo an-tsaina amin’ izany fa olom-bitsy fotsiny no hahazo tombontsoa avy amin’io Fihaonana an-tampony mandritra ny herinandro io : ny mpitondra, angamba, fa indrindra ny « mpibizina » isan-karazany. Ny mpanao hotely sy ny toeram-pisakafoana, angamba, ny mpivarotra fiarakodia, ny mpikarakara lanonana sy ny tovovavy mpandray vahiny ao aminy, ary tsy hadino ireo izay hividy ny fonenana mihaja be ao amin’ ny tangoron-trano Voara. Ho tsara ny raharaham-bola mandritra ny herinandro, fa hateza ve ny vokany ? Arahaba soa arahaba tsara tokoa raha mba vita marina ilay fiantsonana sy ireo lalana, saingy amin’ny mpandeha amin’ny zotra iraisam-pirenena, firy moa no Malagasy raha ampitahaina amin’ny mpandeha taksiborosy ? Ny fiantsonan’ny taksiborosy no tokony hatao laharam-pahamehana, toy izany koa ny fampidirana herinaratra sy rano (fisotro madio raha ny tokony ho izy). Ilay hevitra hoe manompo vahoaka dia ohatra ny tsy hita intsony ao amin’ny rakibolan’ny mpitondra ankehitriny izay toa mihevitra fa ny fivoahana lava any ivelany, na indrindra koa, ny fitantanana fihaonana an-tampony iraisam-pirenena no toa fara tampon’ny fiandrianana.

Andao àry hiroso amin’io fihaonana an-tampony io, amin’izay ny hafa dia mety ho voasarika hijery ny fahoriantsika ka mba mety harisika kokoa amin’ny fanampiana antsika. Saingy andao koa hotakiana ny mangarahara tanteraka ny amin’ny fandaniana aterak’izany sy ny lisitry ny tombontsoa mivaingana sy mateza entiny ho an’ny maro an’isa. Izany hoe, ny efitrano tsirairay any amin’ny hotely na trano iray voatsangana, ny hopitaly tsirairay nohavaozina, ny seranam-piaramanidina tsirairay, ny sakafo tsirairay, ny tavoahangin-divay apoaka tsirairay, ny fiarakodia tsirairay, ny lasantsy indray mitete avy, ny mpitandro ny filaminana tsirairay, samy misy tetibola natokana ho izany, koa ny tetikasa narindra ho an’ny taona 2016 dia tokony hanokanana vola mitovy amin’izany ho an’ny olom-pirenena rehetra, ny any Bekily, Tsihombe sy Ambositra fa tsy ny etsy Ivato sy Ambohibao na Andohatapenaka fotsiny. Raha fehezina dia ho an’ny mponina rehetra eto Madagasikara.

Antananarivo 6 febroary 2016

[7]. L’Express de Madagascar ny 18 janoary 2016, fanampiana avy amin’i Kanada