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Antananarivo : un 11 septembre à la malgache : saccage en règle et réactions françaises

Avant toute chose, il est utile de préciser aux médias « internationaux » (comme la communauté du même adjectif) qu’Antananarivo n’est pas Madagascar. Si les banlieues de Paris s’embrasent il faudrait aussi parler des banlieues de la France alors ? En tout cas, maintenant qu’il y a du sang, bienvenue aux « envoyés spéciaux » pour couvrir « l’évènement » ! En fait, tout  le monde attendait çà, on dirait.

COMMUNIQUE OFFICIEL CONVENTION-FIAP 2009
Nous, Les membres de la Convention FIAP-PARIS 2009 , exprimons notre indignation suite aux saccages et aux violences survenus le vendredi 11 septembre 2009 dans la capitale de Madagascar.
Nous appelons les chefs de mouvances qui sont derrière cette tentative de déstabilisation à prendre leurs responsabilités.
Nous tenons à rappeler que, dans une démocratie, toute revendication doit se faire dans un cadre légal et de manière pacifique.

Nous renouvelons encore, ici, notre attachement à la paix civile à Madagascar.
Paris, le 12 septembre 2009
Les membres de la Convention FIAP-PARIS 2009

Aucun respect du bien commun, aucune notion de civisme. Mais qu'est-ce que l'on apprend au Magro, Seigneur ?

Antananarivo, 11 septembre 2009. Au moment où les Américains commémorent les attentats du Word Trade Center, en 2001, les trois mouvances Ratsiraka-Zafy-Ravalomanana n’ont pas trouvé meilleurs arguments que de lâcher leurs « peuples » (« vahoaka ») pour « une démonstration de force » (dixit un des « manifestants »). Ces centaines d’opposants au régime de transition d’Andry Rajoelina dont le Premier ministre Monja Roindefo avait mis en place un gouvernement composé de personnalités issues des trois autres mouvances, bien vite reniées par les trois chefs de file qui ont menacé de « faire la guerre ». Particulièrement le professeur Zafy Albert qui, d’ici demain, va encore tenter de jouer les « c’est pas moi, Monsieur ». Il ne fallait pas dire des bêtises alors ! Et comme il est plus facile de détruire que de (re)construire ensemble, le rassemblement de ce 11 septembre 2009 à Ambohijatovo, place de la démocratie, a vite dépassé le stade du simple rassemblement pacifique de mécontentement. Des éléments incontrôlés sinon incontrôlables, mais sachant bien ce qu’ils faisaient, sont descendus vers l’avenue de l’indépendance. Les forces de l’ordre, présentes à Ambohijatovo tôt le matin -pour prévenir tout débordement et non interdire ce rassemblement- ont du faire usage de grenades lacrymogènes. Dans la débandade, certains manifestants ne se sont pas empêchés de saccager à coups de pierre des panneaux publicitaires et l’hôtel « Le Glacier » situé en plein centre-ville, la devanture de Sicam, un concessionnaire automobile ainsi que quelques véhicules. Un ressortissant étranger a été blessé à la tête. Les bordures des jardins de l’avenue ont été arrachées ainsi que quatre publiphones. Ces vandales avaient aussi une cible précise : la reconstruction de l’hôtel de ville dont le premier étage est déjà achevé. Les forces de l’ordre ont alors utilisé des balles en caoutchouc et les premières structures du nouvel édifice public ont été épargnées.

 

 

Voilà comment s'expriment les "vahoaka" des trois mouvances Ratsiraka-Zafy-Ravalomanana

Cet étranger qui a été atteint à la tête par un projectile propulsé par un lance-pierre, a eu son véhicule saccagé. Or, ce "vazaha" est venu à Madagascar pour offrir des dons à des Ong

Le premier bilan de cette « guerre à Antananarivo du 11 septembre » est d’un blessé amené à l’hôpital Ravoahangy à Anosy-Ampefiloha. Les images et vidéos de cette journée à Antananarivo ne vont pas tardé à être bien encadrées et déversées sur les sites pro-Ravalomanana et anti-Tgv, cela ne fait pas un pli.  Et ce qui est certain c’est que les GTT vont les utiliser lors de la manifestation anti-Françafrique organisée par les « Anges gardiens du Gabon », le samedi 12 septembre 2009 devant le palais de l’Elysée à Paris. Tout ne sera qu’amalgame entre Ali Bongo et les efforts de guerre des trois mouvances. Bravo ! Etant donné que l’appel à la grève générale des fonctionnaires n’a rien donné, il n’y a plus que le terrorisme pour convaincre. Mais qui et de quoi ? L’esprit de Maputo a fait place à l’esprit du colonialisme, qui a toujours été de divisé les peuples à soumettre pour régner, de la part des colons blancs. Cela n’augure rien de bon mais comme je l’avais déjà dit et répété : à force d’en rêver, on l’aura notre « guéguerre d’indépendance ». Mais elle coûtera combien de victimes ? Tout çà parce que la communauté internationale « condamne » le nouveau gouvernement Monja Roindefo mais en acceptant implicitement la transition de fait. L’histoire apprendra aux générations futures que les vrais coupables de cette guerre qui n’a rien de drôle étaient (car ils seront morts d’ici là) les trois anciens présidents qui ont été vomis par le peuple. Décidément,  Madagascar est vraiment un cas particulier. Pour la suite, il n’y a rien à dire, rien à commenter : nous allons commencer à compter nos morts. Des Malgaches contre d’autres Malgaches. Le pire est que  l’on a armé certains de ces manifestants. Et çà, c’est grave. Une vingtaine de personnes, en tout cas, a été arrêtée.

Oeuvre d'Elysé Ranarivelo, le caricaturiste qui sait traduire parfaitement l’état d’esprit de ces trois présidents périmés. Pôvre Zafy Albert qui deviendra seul bouc émissaire pour avoir parler de « guerre »

 

 

Actes de vandalisme pur et simple

Applaudissons donc devant ce spectacle qui va faire grimper le nombre de visiteurs des sites avides de sang. De toute façon, il faut bien mourir un jour ou l’autre. Mais ce que les trois mouvances piétinent, c’est aussi la culture ancestrale malgache. « Aleo maty rahampitso toa izay maty androany » (mieux veut mourir demain qu’aujourd’hui). A présent, au nom de Didier Ratsiraka, Zafy Albert (qui s’est déjà désolidarisé de ces actes de vandalisme, à la radio) et Marc Ravalomanana, les « martyres » préfèrent mourir tout de suite. En tout cas, les vrais citoyens ne suivront pas. Car, malgré la rude conjoncture actuelle, les parents pensent déjà la rentrée scolaire. Hors avenue de l’indépendance, les habitants de la Capitale ont poursuivi leur train-train quotidien pour gagner honnêtement de l’argent. Et çà, c’est sacré : aucun " dadabe ", " dada " ou " dadatoa " ne pourront vaincre cette volonté. Plus ces mouvances persisteront, plus elles marqueront les mémoires d’un souvenir peu reluisant pour des présidents déjà périmés. Alors ? Courage car c’est tout ce qu’il reste à faire lorsque l’on n’a plus rien à perdre. Aimer sa patrie, c’est parfois la détruire. N’est-ce pas beau d’un paradoxe à la marquis de Sade ? La dernière nouvelle ? Les gars de Magro, ce samedi 12 septembre 2009 ont l’intention de monter vers le palais d’Ambohitsorohitra pour « rééditer » le 7 février 2009. Eh oui, l’histoire est un éternel recommencement. Combien seront-ils ? Comment vont réagir les forces de l’ordre ?  Car cela peut aussi cacher une autre cible. Qui vivra verra. C’est le cas de le dire. Et c’est le moment de placer celle-ci : « Ry fahafatesana ô, aiza ny herinao ? ». Mort où est ta victoire ?

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En tout cas, la France a été la première à réagir :

AMBASSADE DE France À MADAGASCAR

Tananarive, le 11 Septembre 2009

Communiqué de l'ambassade de France à Madagascar

La France condamne fermement les incidents qui se sont déroulés au  centre de Tananarive le 11 septembre 2009 et dénonce le recours à toute  forme de violence de quelque partie qu'elle émane.

En conséquence, elle appelle l'ensemble des partis au calme et à assumer  leurs responsabilités, afin d'éviter l'émergence de nouvelles tensions.

La France soutient la recherche d'une solution consensuelle et pacifique  par le dialogue et la négociation, seules voies possibles pour la  conclusion d'un accord politique au bénéfice de la population malgache.

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En haut, à droite, le révérend Ndriamanampy alias satrobory, sans son chapeau. Et il était à Maputo I et II dans la mouvance Ravalomanana !

 

Et voici l'en-tête d'un énième site à la gloire de Dada qui attend impatiemment qu'il y ait de nombreux morts pour venir "sauver" son pays avec l'aide de forces armées extérieures. Ravalomanana, qui a présent, "demande" , a pris les meilleurs site webmakers. Ce site du collectif GTT est signé Ranivo Espéré que les spécialistes connaissent certainement.  Je ne sais pas si c'est rentable mais ce ne sera jamais durable. Parole d'un combattant depuis 1972. Bah ! Ranivo Espéré n'a pas besoin de 4X4, il est habitué aux rames de la RATP en France...

Jeannot Ramambazafy

Antananarivo, le 11 septembre 2009

Mis à jour ( Samedi, 12 Septembre 2009 21:02 )  
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