 
Vue partielle des enfants à qui seront distribués des kits scolaires achetés sur les marchés d'Antananarivo
Aïe, aie, aïe. Cela va encore la mettre mal pour les « patriotes de nulle part » qui n’ont même pas le droit voter, de savoir que la vie continue à Madagascar et que les kits scolaires existent sans Marc Ravalomanana. Je croyais (encore) que le pays est à feu et à sang, que rien ne marche, que des milices sillonnent la ville. Allez sur Topmada, vous lirez ce genre d’ « informations » de première main. Pour eux, nous sommes tous morts, sauvez-nous !
 
Une partie des kits scolaires remplis de fournitures scolaires de base
Si Ravalomanana avait passé un marché fait de passe-droits divers en retour, et importer des kits scolaires directement de la Chine (qui ne sera jamais philanthrope à 100%), la ministre de la Population et des Affaires sociales Nadine Ramaroson, elle, vient de démontrer qu’avec un programme social bien défini, et une volonté de le mettre en application, on peut surmonter les obstacles et aider son prochain à s’aider lui-même. Ainsi, ce samedi 3 octobre, elle a procédé à la distribution de kits scolaires pour 320 enfants issus de parents qui ont été tirés comme des lapins, sans sommation, le 7 février 2009, devant le Palais d’Ambohitsorohitra. Rescapés regroupés dans l’association dénommée AV7 (Association des victimes du 7 février 2009) et qui s’occupent des orphelins et des handicapés à vie.
 
Quelques victimes, handicapés à vie, du massacre du 7 février 2009
 
L'homme propose mais seul Dieu dispose
C’était à la « Tranompokonolona » de Besarety, à Antananarivo, dans le cadre de la rentrée scolaire 2009-2010. Cette distribution a été accompagnée d’une projection vidéo et d’une exposition photographique sur ce massacre du 7 février. Car, les enfants d’aujourd’hui qui seront des adultes demain, ne doivent pas oublier qui a fait quoi dans ce très récent passé. C’est cela la mémoire collective que certains tentent, en vain, d’effacer de l’Histoire de Madagascar. Comme l’ont fait les colons, à propos des évènements de 1947. Et ben non ! Encore une fois, le temps n’effacera jamais les crimes commis. Par qui qu’ils soient et où qu’ils soient. Et les nouvelles technologies ne sont pas faites pour les chiens.
 
Alain Ramaroson, membre de la HAT, au micro
 
Un des généreux donateurs étrangers a tenu à honorer de sa présence, cette distribution de kits scolaires. Au moins, on sait, à présent, que l'ensemble de l'argent est utilisé à bon escient
Conscients de cette volonté d’aller en avant sans effacer de phrases débiles lues sur l’Internet, rédigées par des « Malgaches » qui démontrent leur faiblesse d’esprit plus qu’ils n’aident réellement leurs compatriotes, des généreux donateurs étrangers ont aussi participé à l’achat de ces kits scolaires sur les marchés d’Antananarivo. Le montant total de ces sacs contenant des fournitures scolaires de base, étant de 400.000 ariary. En résumé, écrivez tout ce qui vous passe par la tête prouver que vous existez mais nombre de ces enfants n’ont plus de père, comme votre Dada qui se la coule douce en Afrique du Sud. Pour combien de temps encore ? Le droit fondamental d’aller à l’école de ces enfants ne peut être tributaire d’un fauteuil aux trois « mouvances » pour le temps d’une transition. En ce mois d’octobre, tous les écoliers de Madagascar ont repris le chemin de cette école, tremplin vers la connaissance authentique et non vers l’abêtissement par l’embrigadement d’un parti au pouvoir. Leurs parents ont vécu cela. Cela ne les a emmenés nulle part, sauf vers l’appauvrissement sur tous les plans. Ces enfants ne méritent pas un tel héritage.
 
Ces orphelins n'ont plus de père. Nadine Ramaroson est leur rayon de soleil vers un avenir meilleur
Il est grand temps d’ouvrir les yeux à ce peuple malgache devenu spectateur et battu d’avance parce qu’on leur a toujours inculqué la culture de l’infantilisation et de la dépendance vis-à -vis d’autrui. Lors de son discours, Nadine Ramaroson a été claire : ces kits scolaires ne sont qu’un moyen pour alléger le porte-monnaie des parents et tuteurs et pour permettre aux élèves d’étudier dans de meilleures conditions. Car ils n’avaient même pas de quoi acheter le moindre cahier. Mais charge à eux, à présent, de bien étudier en classe car, pour aller de l’avant, ils ne doivent compter que sur eux-mêmes et ne pas attendre que Dada Ravalomanana vienne apprendre leurs leçons et faire leurs devoirs à leur place.
 
Enfance rime toujours aussi avec friandises. ici, Nadine Ramaroson avec des sucettes. Tous en auront
Malheureusement, il y a en à qui on met çà dans la tête. L’Etat-providence est mort depuis longtemps, même si Ravalomanana a voulu le ressusciter par de fausses promesses. Ce qui l’a conduit à sa propre perte. Que ces créatures l’attendent mais le monde est en marche et les retardataires resteront sur en rade, la main vainement tendue. Madagascar a grandement besoin de bâtisseurs et non plus de présidents périmés usés par l’âge qui, n’ayant jamais su développer la Grande île, s’évertuent d’encombrer une période transitoire grâce à une communauté internationale qui ne sera jamais innocente car pour régner il faut diviser. Sinon, le génie malgache se réveillera si le peuple s’unit et réalise que son ennemi, c’est, avant tout, sa pauvreté intellectuel.
 
Cette enfant étrenne son premier cartable et va entamer sa première année de scolarité
Cet obstacle franchi, c’est là que commencera le vrai développement. Pour l’instant, l’argent de Ravalomanana coule encore à flots (2000 milliards au minimum, même en ariary, ce n’est pas rien) car la faiblesse du Malgache en général, c’est de vouloir avoir tout, tout de suite, sans penser au lendemain. Sous prétexte qu’il est pauvre. Que les leçons en classe apprennent aux élèves malgaches que Madagascar est un pays riche mais qu’aucun dirigeant n’a voulu monter, ne serait-ce qu’une usine de sardines en boîtes sur place, alors que le pays est entouré par la mer. Pourquoi ces sardines viennent-elles du Maroc ou d’Espagne ?
 
Exposition photographique entourant le massacre du 7 février 2009devant le palais d'Ambohitsorohitra
Enfin, pourquoi la fabrication des marmites d’Ambatolampy se cantonne-t-elle au stade de l’artisanat  et n’est-elle pas devenue une industrie exportable ? Voilà les vraies questions et non pas le retour de qui que ce soit et l’imposition de la Sadc sous prétexte que des accords ont été signés par Marc Ravalomanana dont le gouvernement n’a jamais pris le soin de faire connaître les tenants et aboutissants au peuple. Bon, je laisse tomber parce qu’effectivement, plus j’explique, plus je sens que même les fanatiques ne savent pas de quoi ils parlent. Ils veulent un retour ? On en a trois sur les bras, à présent. Et si Gallieni et Tsiranana étaient vivants, la communauté internationale les aurait conviés à la table de la négociation. Il est dit que plus on est de fous, plus on rit. Je divague ? On verra.
 
En tout cas, seuls ceux qui n’ont jamais rien fait pour leur « Tanindrazana », depuis 1972, sont devenus les champions de l’intox sur l’Internet. Il s’agit de quelques exilés volontaires (GTT) vivotant ailleurs et n’ayant plus aucun lien réel avec Madagascar.  Les vrais membres de la diaspora malgache, eux, ne s’abaissent pas à vivre au crochet de Marc Ravalomanana, ni de ses prédécesseurs, d’ailleurs.
 
La ministre Nadine Ramaroson face aux nombreux journalistes venus couvrir l'évènement
Jeannot Ramambazafy
Photos : Andry Rakotonirainy