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Andry Rajoelina : audacieuse décision (en audio imagée ici), à appliquer maintenant ou jamais


L'audio intégrale en version originale (malgache) des déclarations d'Andry Rajoelina, en direct sur TVM, le vendredi 4 septembre 2009 Le sort en est jeté. En prenant une décision audacieuse mais logique, face aux inepties des trois mouvances, par la voix de Zafy Albert, Andry Rajoelina a fait entrer Madagascar dans une ère de renouveau à tous les points de vue.

 

 

 

Fini le temps des directoires miliaires style africain. Celui de 1975, après l'assassinat du colonel Richard Ratsimandrava était exceptionnel. Si le 17 mars 2009, çà n'a pas marché, malgré les offres alléchantes de Marc Ravalomanana, çà ne marchera plus jamais. Images de l'unité des forces armées malgaches prises le vendredi 4 septembre 2009, dans la matinée, au Centre de conférences internationales d'Ivato Les forces armées malgaches demeurent unies et soudées sous un seul commandement. Elles sont désormais aux ordres de la patrie pour veiller à la sauvegarde de la souveraineté nationale et prendre en charge la sécurité des biens et des personnes. Voici d’ailleurs les sept points énumérés par le Général Ravelomanana Claude, Secrétaire d’Etat à la Gendarmerie :

 

1. L'armée malgache demeure unie

 

>2. L'armée malgache dénonce tout acte visant à déstabiliser la solidarité en son sein

 

>3. Conformément aux résolutions des Assises militaires, l'armée malgache ne s'implique pas dans la politique partisane

 

>4. L'armée malgache prône la souveraineté nationale

 

>5. Les forces armées malgaches refusent catégoriquement la mise en place d'un directoire militaire

 

>6. Les forces armées malgaches condamneront toute nomination qui n'aura pas reçu l'autorisation des autorités compétentes au sein de l'armée

 

>7. Les forces armées maintiennent une position neutre et restent le défenseur de la souveraineté et l'intérêt supérieur de la Nation.

 

Les mouvances Zafy, Ratsiraka et Ravalomanana ne peuvent donc plus compter sur un directoire militaire pour espérer pourrir encore plus la situation. Comme ils ne peuvent plus compter sur la majorité de la population malgache de Madagascar, très bien représentée les 2 et 3 septembre aux palais d’Ambohitsorohitra et d'Iavoloha. L’avenir appartient, à présent, à la jeunesse et aux quadragénaires malgaches tous azimuts. Il était temps. Cela, évidemment ne va pas passer comme une lettre à la poste étant donné que ces trois tyrannosaures, habitués à demander l’aumône et à infantiliser le peuple comme quoi « sans bailleurs de fonds point de salut », vont dépenser leurs biens mal acquis à pratiquer la politique de la terre brulée.

 

 

 

 

Certains vont parler de 300 personnes. Il faut bien justifier la paie (et non la guerre). Les "putschistes" sont sur les photos en haut, c'est toutes les forces armées malgaches réunies. Mais effectivement, Madagascar n'est pas libre économiquement.

Cela a déjà commencé au lendemain du sommet de Maputo II mais ne durera qu’un temps. Ainsi, vendredi dernier, une trentaine de « Malgaches » se sont ridiculisés à Genève comme nous le montrent les photos. Ces tristes personnages plus folkloriques que convaincants sont venus d’autres horizons car la vraie diaspora malgache de Suisse, qui en connaît long sur la notion d’ « Empowerment », n’ira jamais se prostituer pour quelques euros de plus. Il y a mieux à faire pour aider son pays d’origine que de continuer à survivre aux crochets d’individus qui supervisent les « actions » du GTT, bien blottis dans leur villa d’exil. Aux pauvres esprits endoctrinés, la sale besogne grassement payée. Comme l’a donc annoncé Andry Rajoelina sur la TVM, le vendredi 4 septembre dernier, il demeure le président de la transition et le Premier ministre Monja Roindefo a 72 heures pour consulter un vaste panel d’entités dans tous les domaines -y compris les trois autres mouvances- afin de mettre en place un gouvernement de consensus et inclusif. Certains ministres de l’actuelle HAT vont donc rendre leur tablier, d’autres seront nommés, issus de toutes les composantes de la Nation. Ces consultations débutent ce dimanche 6 septembre 2009 à la Primature de Mahazoarivo : CV puis entrevues.Ce ne sont pas les spécialistes qui manquent au pays. Au fait, en passant du coq à l'âne : combien coûte un consultant étranger ? Qui le paie et que fait-il exactement? Car depuis 49 ans, il en est passé des consultants étrangers, mais rien n'a changé. A moins que la corruption ne soit devenue comme le Sida : un fléau inguérissable...

 

Hôtel Carlton, ce samedi 5 septembre 2009. A gauche, l'ambassadeur d'Afrique du Sud. Photo avant l'entrée dans une salle à huis clos...

 

De son côté, comme prévu, la « communauté internationale » est plus que sceptique. Elle s’est d’ailleurs réunie, presqu’en conclave, ce samedi 5 septembre, à l’hôtel Carlton, avec les ambassadeurs des Etats-Unis, de Chine, de Lybie, de l’Afrique du Sud et de la Russie. Selon Ablassé Ouedraogo, du GIC, les décisions d’Andry Rajoelina n’entrent pas dans la ligne de la Charte de la transition et des accords conclus à Maputo, le 9 août dernier. Cependant, selon lui, «la communauté internationale espère toujours une sortie de crise respectant les principes de neutralité, de consensualité, d’inclusivité et de paix». Et il a fait appel à « la responsabilité et à la conscience de chacun pour une application sans faille de la Charte et des accords de Maputo». Il est bien tard pour raisonner des tyrannosaures vomis du peuple à qui cette même communauté internationale a donné l’occasion, sinon la chance, de participer au développement réel du pays. Hélas, ils ne se sont pas contentés de participer mais ils se sont comportés comme s’ils étaient plus blancs que la neige du Mont Blanc, lavés de toute leur mauvaise gouvernance, de leur prix Nobel de l’infantilisation et de la paupérisation éhontées réunies, en trente quatre ans de pouvoir successif.

 

L'ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique, Niels Marquardt, en conversation très animée avec Ablassé Ouedraogo

 

Quoi qu’il en soit, tous les membres de cette communauté internationale attendent la composition de ce fameux gouvernement consensuel et inclusif qui doit voir le jour, dès le lundi 7 septembre 2009, avant de décider ou non la fermeture totale du robinet financier auquel est accroché à 70% le bon fonctionnement de la Grande île de Madagascar depuis près d’un demi-siècle. Mais ils ont quand même compris le jeu dangereux des trois mouvances : Ratsiraka-Zafy-Ravalomanana, le triumvirat gérontocratique au soir de sa vie. De toutes les manières, quelle que soit la décision de ces bailleurs de fonds, qui ont donc remis en selle des dirigeants d’un autre siècle, les perspectives d’un avenir meilleur, avec une redistribution de leurs propres richesses, juste et équitable (plus de jet à 60 millions de dollars et plus de Mercédès à 500.000 euros l’une, pour seuls exemples) dépendront de la mentalité de la jeunesse malgache de Madagascar. Soit elle prend conscience que plus jamais ne sera comme avant, qu’il ne faut rien espérer des autres et utiliser les ressources du pays (forcer les dirigeants à ce que soient implantées sur place des usines de transformation des matières comme les produits agricoles, miniers, métalliques…) ; soit elle va se laisser influencer par des considérations du « vivre le présent » sans se soucier du lendemain, bercés par des promesses trop belles pour être vraies. Dans le premier cas, les générations de 2015 auront leur destin en main. Dans le second, Madagascar continuera à survivre par des aides extérieures qui n’ont jamais embelli le quotidien des Malgaches de la Grande île. L’Etat-providence n’a jamais été bénéfique à un peuple. Cependant, pour bien faire comprendre cela, une campagne de communication interne exceptionnelle doit être mise en œuvre dès à présent. Mais exit la « publicité politique » et le culte de la personnalité ; exit les actions ponctuelles très médiatisées style « je vais aller distribuer des Ppn à tel endroit ». Il est important de tracer les grandes lignes à court terme et de les mettre en application sur-le-champ.En commençant par poursuivre les « indélicats » notoires (connus de tous sauf de la présidence) dans cette HAT, qui perpétuent cette mentalité de se servir au lieu de servir les autres. Sur le dos et au nom du couple Andry et Mialy Rajoelina. 4X4, factures impayées, blackberry et compagnie.. Et même villa(s) ! Marina mafy e !

 

26 juin 1960. Si le président Philibert Tsiranana était encore en vie, sûr et certain que ce GIC (gic, gic, youpee!) l'aurait mis à la table des négociations. Et pourquoi pas Gallieni, tant qu'on y est ?

 

Voilà. A un an du 50eme anniversaire du retour de l’Indépendance du pays, les Malgaches de Madagascar doivent se rendre enfin à l’évidence qu’ils n’ont jamais été indépendants du tout. Or (c'est le cas de le dire), toutes les richesses leur appartiennent. Pourquoi continuer à se faire voler par des conventions et autres accords qui n’ont enrichi que les présidents passés ? La liberté, l’indépendance ne se sont jamais donné nulle part au monde. Elles se sont arrachées par des sacrifices. Les jeunes Malgaches de Madagascar sont-ils prêts pour cela, face à une désinformation et une mauvaise foi d’une poignée de personnes qui craint beaucoup pour ses intérêts personnels ? Au risque de dire que si, demain, les bailleurs de fonds coupent les vivres, tous les Malgaches seront morts. A ces personnages de bandes dessinées, un seul rappel : en 1991, la grève a duré huit mois, sans bailleurs de fonds. Mais de 15 millions, les Malgaches sont à présent 20 millions dans leur pays. S’ils ont pu survivre à cette époque, ils survivront encore mais avec de nouvelles donnes, de nouveaux partenaires. Il y a un commencement à tout. Il ne faut jamais remettre au lendemain ce que l’on peut faire aujourd’hui même.

 

 

 

Attention ! Pas de financements parallèles style Flamco et Prince du Liechtenstein sous l'éminent, mais empêché, "Prezidà" Zafy Albert. Non, il faut de vrais accords par appel d’offres d’état à état. Il y a le Brésil, l’Inde, les Emirats arabes unis, la Chine, le Japon, l’Indonésie... Tous sauteront sur l’occasion de nous aider sans nous endetter pour des siècles. Il suffit aussi de démontrer que les générations de maintenant ne sont pas responsables des dettes des trois républiques passées. Et là, je touche le vrai point qui incite ces présidents périmés (tout produit dépassant la date de préemption devient un poison) à s’entêter dans leur reconquête d’un pouvoir à jamais perdu. Lorsqu’ils étaient au pouvoir, ils ont du contracter des accords financiers colossaux. En ce qui concerne principalement Marc Ravalomanana, dans l’empire Tiko, il n’a jamais été seul actionnaire local… Il est lui-même cerné par ses promesses non tenues. à des partenaires à qui il a des comptes (de très gros comptes) à rendre. Et pour cette cause, il fait fi du peuple. Il ne se rappelle plus aussi de Dakar I et II qu'il a superbement écarté en ne tenant déjà pas parole, sûr d'avoir le peuple d'arrière lui. "Afa ny teo aloha!". Il n’y aura pas de Maputo III, même si jamais deux sans trois. Facile à dire, diriez-vous ? Dans la vie, tout est question de volonté (politique). Mais dans toute cette projection qui promet des batailles inutiles car rien n’arrêtera jamais le monde en marche, il ne faut pas perdre de vue l’essentiel : le « tetezamita », littéralement : pont pour traverser (il y a bien des ponts et… chaussées), est limité dans le temps et sert à préparer l’avènement d'une IVème république vraiment indépendante, économiquement parlant.

 

 

 

Les richesses connues et déjà existantes de Madagascar. Mais sous le sol (le sous-sol), ce ne sont pas des pavés mais un potentiel minier énorme, gigantesque, pillé avec la complaisance des dirigeants passés qui se sont littéralement sucrés sur le dos de la population, détentrice, mais qui manquent de moyens d'exploitation. Alors ? On les exploite avec des bouts de route, des petits hôpitaux de campagne, des écoles mais rien pour rehausser leur vie sociale. L'autoroute de la Concorde Diego Suarez reliant Fort Dauphin avait déjà reçu des fonds de la Banque mondiale. Arrivé au pouvoir, Marc Ravalomanana a présenté le même projet : "Mais nous avions déjà donné !", s'est exclamé la même Banque mondiale. Où est passé l'argent ? Ce n'est qu'un exemple méconnu, malheureusement, du public, malgache surtout. Et les trois tyrannosaures veulent jouer les innocents ? Pas de çà, laissez la place aux jeunes, vous avez fait votre temps. Allez jouer aux pappies exemplaires et non aux vieux meubles inutiles donc encombrants

 

 

Mais dans toute cette projection qui promet des batailles inutiles car rien n’arrêtera le monde en marche, il ne faut pas perdre de vue l’essentiel : le « tetezamita », littéralement pont pour traverser (il y a bien des ponts et… chaussées), est limité dans le temps et sert à préparer l’avènement dans une IVème république vraiment indépendante, économiquement parlant. Alors oui : nous aurons atteint le paradis (socialiste), la république écologique humaniste, les financements parallèles, la Renault R4 dans chaque jardin malgache. Hélas, je serais peut-être mort. Plus de temps à perdre, mais je suis rassuré : la relève est déjà dans la place !
 
Jeannot Ramambazafy
Photos : Andry Rakotonirainy
Antananarivo, le 5 septembre 2009
Mis à jour ( Lundi, 07 Septembre 2009 05:54 )  
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