1975-2010. Mine de rien, la Secren d'Antsiranana célèbre ses 35 ans d'existence.
En cette période de transition, c'est un jeune président de 36 ans qui est venu la sauver d'une mort certaine. Je me rappelle la phrase de Didier Ratsiraka, alors président de la république : "Celui qui me succèdera n'est pas encore né". La valeur n'attend jamais le nombre des années.
La Secren ? Je la connais comme ma poche. J'ai vécu à Diego et j'avais même tourné le film "Secren mamelogno arivo", projeté à l'Alliance française alors sise près de Libertalia. Tourné en svhs, il dure plus d'une heure. Je pense qu'un exemplaire se trouve chez le général Ackram Mohajy, ancien Directeur général. S'il existe encore, il faudra le numériser. J'avais filmé toutes les activités de ce vaste chantier naval et, croyez-moi, ce n'est pas le savoir-faire qui y manque. Malheureusement, la Secren, comme la Cnaps d'ailleurs, a été la vache à lait des dirigeants qui se sont succédés. Comment voulez-vous que le matériel et les infrastructures résistent aux outrages du temps, sans entretien strict ni maintenance réelle? Et vlan! Voilà que le bassin de radoub, construit en 1905, est menacé par des fissures.
Non, il ne s'agit pas d'une maquette. C'est bien l'hôtel de ville d'Antananarivo qui renaît de ses cendres. 38 ans de blablabla démagogiques et stériles contre deux ans d'acta non verba. Les jaloux aveugles n'ont plus rien à faire que la fermer. En attendant l'occasion pour dénigrer leur propre pays.
C'est là que le jeune Andry Rajoelina arrive. Avec 15 milliards fmg à la clé. Qu'on le traite de tous les noms d'oiseaux qu'on veut, un fait est là . En mars 2008, il pose la première pierre de l'hôtel de ville de la Capitale, incendié le 13 mai 1972. De nos jours, celui-ci a entièrement été reconstruit. Mais on en parle peu car les médisances ont été rattrapées par une vérité absolue : donnez de l'argent à Andry Rajoelina et il fera des miracles. La question n'est pas de lui lancer des fleurs mais de partir d'un constat physique, visible comme le nez au milieu de votre figure. Aussi, malgré tous les bâtons que l'on met dans sa volonté de reconstruire le pays, tous ses projets seront réalisés: Antsonjombe, RN 44, hôpitaux et complexes sportifs et scolaires. SANS BAILLEURS DE FONDS, en prime. Et qui sont les premiers à prier pour que cela ne se fasse pas ? Des Malgaches qui prétendent aimer leur pays. Ah là là . C'est minablement triste et malheureux. En plus, ce sont des Malgaches qui ont vraiment le temps de débiter leurs sottises car étant tous des nantis. Seuls les imbéciles ne changent jamais d'avis. Bon, je vais arrêter là car il faudrait des heures pour philosopher sur la bêtise humaine.
Abel L. Ntsay, Directeur général depuis le 16 mars 2010
Cela dit, voici quelques photos du passage du Président de la transition et de son épouse, dans ce chantier naval qui va réellement commencer à respirer.
Samedi 11 septembre 2010. Vêtus de pagne, comme le veut la tradition des régions nord de Madagascar, Andry et Mialy Rajoelina sont invités à pénétrer dans ce chantier naval unique dans l'île
Dans les cadre des 35 ans de la Secren, une exposition a été organisée. L'atelier menuiserie de ce chantier produit des oeuvres exceptionnelles qui, malheureusement n'ont jamais été valorisées. Or, c'est ici qu'aurait du démarrer le "made in Madagascar"...
Eh oui, qu'on le veuille ou non, c'est bien le jeune Dj qui est à la barre du bateau "Madagasikara' durant cette période de transition. Concernant le vrai navire "Gasikara", sous Didier Ratsiraka, il a disparu corps et âme et plus personne ne s'en soucie. D'ailleurs, la Grande île, c'est-à -dire l'Etat, ô ironie, ne possède plus aucun navire commercial propre, battant pavillon malgache
En route vers le vrai poumon de la Secren
Voilà le fameux bassin de radoub qui est menacé d'inondation
Sur la passerelle que j'ai maintes fois franchi, le couple présidentiel est très attentif aux explications techniques données par le Président du comité d'organisation de ce 35è anniversaire
Le Directeur général offre un cadeau-souvenir au couple Rajoelina
Abel L. Ntsay, lors de son discours, a retracé l'histoire de la Secren
Le couple présidentiel très attentif à cette petite leçon d'histoire
Ce samedi 11 septembre 2010, plus de 300 employés méritants ont été décorés
Un aperçu de ces techniciens qui ont tous revêtus de beaux atours, malgré la chaleur
Parmi les récipiendaires, le nouveau Directeur général. Il faut dire que Bebey (on se connaît depuis longtemps) a été basketteur et capitaine de l'équipe du Cosmos Secren puis chef de l'agence à Antananarivo durant plusieurs années. D'ailleurs, avant sa nomination, il était le président de la Fiba pour notre région
Le Président Andry Rajoelina n'a pas prononcé de discours à la Secren. Il en fera un sur la place du cinéma Ritz, l'après-midi. Mais c'est une autre histoire...
Docteur Théo
La soirée de ce samedi 11 septembre 2010, un bal a eu lieu au foyer de la Secren. C'est là , d'ailleurs, que j'habitais avant d'avoir été pris en otage par les fédéralistes de Coutiti, en 1991 Eh oui, j'ai bien vécu une large frange tragique de l'histoire de mon pays. J'en fais partie, n'en déplaise à celles et ceux qui cultivent toujours le culte de la personnalité, la culture de l'impunité et adore le dieu "vola". Tant pis pour eux. A force de chercher des histoires, on finit par en avoir. En passant, le personnel de la Secren doit avoir une pensée pour le docteur Théophile Rabemanantsoa (Dr Théo) qui nous a quitté, le mercredi 8 septembre 2010. Je vous dis une chose: le lundi 6 septembre, on s'était encore rencontrés aux pavillons Analakely et on s'était donnés rendez-vous car il avait des dossiers sur les navires et sous-marins japonais qui sont venus à Diego en 1942. Deux jours plus tard, il est parti pour toujours. Moralité: je répète que nul ne peut savoir quand et comment il mourra. Dr Théo avait 55 ans et il avait travaillé au centre médical de la Secren. Samy tsara Théo a !
Reportage de Jeannot RAMAMBAZAFY