Commune rurale de Bekoratsaka
1,2 millions d’euros à investir dans le reboisement
5 Fokontany de la commune de Bekoratsaka, membres de la Coopérative Avotrala bénéficieront d’un investissement de 1.2 millions d’euros qui seront investit dans la reforestation d’une superficie de 6000 ha en trois ans. Un projet qui est lancé par Ecoformation et dont le but principal est de redresser la biodiversité.
« Ecoformation a choisi le Fokontany Mandrosoarivo comme zone pilote en lançant le reboisement de 600ha pour cette année. C’est une chance à ne pas rater pour les villageois. Il s’agit surtout d’un acte permettant de rétablir la biodiversité et d’assurer un meilleur avenir », martèle Kamissy Issouf, Maire de la Commune Bekoratsaka.
Paysage de Bekoratsaka
L’objectif est surtout de préserver la nature mais le projet offre également de nombreuses opportunités aux villageois. « Pour la première année, il faut plus de 125 mains d’œuvres pour assurer le reboisement et l’entretien de 600ha. Nous allons instaurer un centre de formation à l’avantage des jeunes autochtones  et aussi pour former des relèves pour assurer la filière agro biodiversité et agro forestier », explique le docteur Andriamparany Rakotomavo, Directeur de Savaivo et Chargé de la gestion et de l’aménagement forestier.
« Nous ne voulons en aucun cas vous prendre vos terres ni exploiter les arbres qui y pousseront, tout cela appartient à la Coopérative. L’intérêt de l’Ecoformation est d’instaurer une plateforme interactive locale pour les métiers d’agro forestier et de pépinière», rassure Philippes Dubois, Président de la fondation pour répondre aux tracas de la population qui, comme il le sait, sont très possessif à l’envers de leurs terres. Au contraire même, ce projet permet de revaloriser le sol et de redynamiser le travail des bois car Ecoformation projette de consacrer 20% de la surface à reboiser pour les bois d’utilisation ménagère.
Par ailleurs, suite à la convention de Kyoto, les pays industrialisés se sont mis d’accord pour investir dans le reboisement dans les pays en voie de développement afin de séquestrer leur émission de gaz carbonique. Pour Ecoformation, des experts réaliseront une évaluation sur l’avancée du projet d’ici six mois afin d’obtenir un certificat de crédit carbone qui permettra à  la fondation de se lancer dans le marché international de carbone. En tout cas, les études menées par Ecoformation ont fait état d’une capacité d’absorption de 2,5t de CO2 par hectare dont le coût d’une tonne est estimé à 7dollars.
« Plus les plantes grandissent, plus la quantité de carbone absorbée est importante. Nous estimons alors que d’ici 10 ans, notre forêt pourra séquestrer 4,5t par hectare » conclut le président, qui rajoute que 30% du bénéfice sera attribué aux membres de la coopérative Avotrala, 30% pour son fonctionnement et 40% destiné pour élargir le projet agroforestier dans d’autres régions souhaitant une collaboration.
Un centre de formation en perspective
Villageois de Bekoratsaka
Afin de donner aux riverains les capacités nécessaires pour la gestion forestière, la fondation Ecoformation prévoit de créer un centre de formation. Les travaux de construction du centre débuteront au mois de mai et durera 3 mois.
« Le but de ce centre est de faire bénéficier aux jeunes villageois des formations en pépinière, en forestier bûcheron, en agronomie et foresterie et en mécanisme forestier. Des étudiants malgaches vont pouvoir aller pour faire des échanges plus professionnels qu’intellectuels et inversement. Le centre accueillera les 25 premiers apprentis avant la fin de l’année 2011 ».
Hilda H. (21 février 2001)
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Reforestation et redressement de la biodiversité
La fondation Ecoformation est partie pour une aventure d’envergure à Madagascar. En effet, cette fondation de droit suisse se lance dans une reforestation massive. Un projet qui est importé de plusieurs pays dans le monde, notamment en Afrique, en Asie et en Amérique Latine.
Pour Madagascar, il s’agit de recouvrir d’arbres 6000 hectares (7.200.000 arbustes) qui se situent dans la commune rurale de Bekoratsaka, dans la région de Sofia. « Nous nous sommes fixé comme objectif de planter des arbustes qui pourrait, à long terme, être exploités par la population riveraine. Mais à court terme, le projet devrait générer une source de revenue pour la population qui sera chargée de l’entretien de la forêt depuis la pépinière à suivis et les entretiens en passant par les luttes anti-feux », a expliqué le docteur Andriamparany Rakotomavo, Directeur de Savaivo et en charge de la planification et de l’aménagement forestier pour ce grand projet.
Selon Philippe Dubois (photo), Président de la Fondation Ecoformation, le défi est de sensibiliser les riverains afin qu’ils s’approprient le projet et qu’ils décident par eux-mêmes de protéger leur environnement. « Nous ne pouvons pas les empêcher de ne plus couper les arbres pour les usages domestiques. Par contre, nous pouvons les sensibiliser afin qu’ils sachent les utiliser et surtout les remplacer », a expliqué le Philippe Dubois.
Il lance d’ailleurs qu’une étroite collaboration entre la ministère de l’Aménagement du territoire et de la décentralisation et l’Ecoformation a permis d’obtenir la session de terres en faveur de la coopérative Avotrala qui regroupe des paysans locaux. Et de rajouter que 20% de la surface reboisée sera destinée à l’exploitation domestique tandis que d’autres superficies seront destinées à planter des bois d'oeuvre qui ne seront exploitables que sur 40 ans ou plus.
Voilà ce qu'on appelle déforestation
En termes de création d’emploi, Ecoformation projette de générer moins de 700 emplois directs dans ce projet. Ce qui accroîtra les revenues des ménages des bénéficiaires et du coup, améliorera leur condition de vie. Mais mis à part la création d’emploi, la vente de certificat de crédit carbone figure également parmi les recettes versées à la population locale qui bénéficiera d’un pourcentage.
Jeannot R. - Hilda H. (16 février 2011)