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Home Editorial Madagate Affiche Madagascar-Alliance française : Jean Michel Frachet promu Chevalier de l’Ordre national

Madagascar-Alliance française : Jean Michel Frachet promu Chevalier de l’Ordre national

22 mai 2013. Jean Michel Frachet, Délégué général  de l'Alliance française à Madagascar et Directeur général de l'Alliance française d'Antananarivo, a été élevé au rang de Chevalier de l’Ordre national de Madagascar. Parallèlement à cette remise de distinction, deux cérémonies se sont tenues le même jour :

- Cérémonie officielle d'Ouverture du VIIIème Colloque national des Alliances françaises à Madagascar

- Cérémonie de lancement des manifestations, entrant dans le cadre de la célébration du 130ème anniversaire de l'Alliance française.

Mais qui est Jean Michel Frachet ?


Titulaire de l’éducation nationale, diplômé d’un Master en sociolinguistique, Jean Michel Frachet se définit d’abord comme un « humaniste de terrain ». Coopérant pour le service national, il se retrouve, à 22 ans, directeur d’un centre culturel français au Malawi, avant d’intégrer quelques années plus tard, de 1993 à 1997, le projet d’enseignement bilingue Galatasaray à Istanbul, en Turquie. Il y rencontrera Nigar, sa future épouse. Entré dans le réseau de l’Alliance française, sa première mission a pour cadre La Havane, à Cuba, où il cumule de 1997 à 2001 les fonctions de directeur adjoint et d’attaché de coopération. Après un passage à la Chambre de commerce et d’industrie de Paris comme adjoint au directeur des relations internationales, on le retrouve directeur de l’Alliance française à Nairobi, au Kenya, avant d’être nommé à Madagascar en septembre 2008.

INTERVIEW

Sa double mission de délégué général et de directeur général de l’Alliance française d’Antananarivo s’achève au mois d’août 2013, après cinq années d’un « management façon entreprise » au service de l’action associative et culturelle. Pour Jean-Michel Frachet, si l’heure est au bilan, l’aventure malgache est loin d’être terminée…

Votre mission à l’Alliance française de Madagascar prend fin en août prochain. Quel bilan tirez-vous de ces cinq années?

Comme directeur de l’Alliance de Tana, je dirais que j’ai contribué à relancer les activités de la maison. Quand je suis arrivé en 2008, la santé financière de l’Alliance n’était pas au beau fixe mais aujourd’hui on est en mesure d’entreprendre des travaux d’agrandissement de nos locaux en prélevant strictement sur nos fonds propres. En tant qu’association à but non lucratif, il nous est interdit de faire du bénéfice, sauf à constituer des réserves sécuritaires pour le développement de nos activités… pour autant nous n’avons pas vocation à être pauvres et mal gérés ! Ce management « façon entreprise » peut surprendre, moi c’est ce qui me stimule. Il nous permet d’être encore plus efficaces dans nos missions de service public : l’enseignement du français, la diffusion de la culture, la promotion du livre et de la lecture.

Chaque Alliance française est autofinancée…

Absolument, et c’est ce qui nous distingue depuis une vingtaine d’années d'organismes équivalents comme le Goethe-Institut, l'Institut Cervantes ou le British Council. Eux sont para-étatiques, totalement dépendants des subventions de leur pays d’origine. C’est également le cas de l’Institut français de Madagascar (IFM) qui fonctionne comme un service extérieur de l’Ambassade de France. S'agissant de l’Alliance de Tana, 85% de nos recettes proviennent de nos formations, sachant que nous sommes le seul centre agréé à Madagascar pour les diplômes officiels français et ceux de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris. Viennent ensuite, pour 13% de nos recettes, la billetterie et les partenariats avec le privé autour d’opérations culturelles, comme la fête de la musique que nous organisons depuis huit ans avec le soutien financier d’Orange Madagascar. Les 2% restants correspondent aux subventions que nous percevons et qui émanent du service de coopération et d’action culturelle de l’Ambassade de France. Ce n’est pas ce qui nous fait vivre au quotidien même si la prise en charge par la France du salaire des expatriés mis à disposition de l’Alliance est un énorme apport « en nature », mais qui ne pèse pas sur le budget de l’association…

Cette autonomie financière l’est également au plan statutaire. C’est même le cœur du projet des Alliances françaises…

C’est une chose qui se vérifie dès l’origine, c’est-à-dire dès 1883, lorsque l’organisation est créée à l’initiative de personnalités comme Pasteur ou Jules Vernes. L’idée est de lancer un mouvement associatif international autour de la langue française, mais pas à la façon d’une structure qui serait imposée depuis la métropole. Chaque Alliance est en fait de droit local, appartenant en propre aux personnes qui la font vivre. Chacun des 29 établissements de Madagascar est donc géré de façon autonome par un conseil d’administration, composé de personnalités locales. De la même façon, plus de 98% du personnel est malgache, et cela à tous les échelons. C’est un modèle associatif qui inspire toujours : les Chinois l’ont adapté récemment pour créer leur propre structure de diffusion du confucianisme dans le monde…

Vous êtes également délégué général de l'Alliance française à Madagascar. De quoi s’agit-il ?

Sans pouvoir décisionnaire sur les 28 autres établissements, je suis leur interlocuteur auprès de la Fondation Alliance française qui est la référence morale et juridique des 920 Alliances françaises existant dans le monde. Le réseau fonctionne un peu comme une franchise. Lorsqu’une Alliance se crée, elle demande à la Fondation de la reconnaître, à charge pour elle d’en respecter le principe de bonne gouvernance et les activités. Une Alliance qui dériverait n’aurait tout simplement plus le droit de porter ce nom. Mon rôle est de m’assurer qu’on est bien dans le respect du modèle pour Madagascar.

Ce regard depuis Paris n’est-il pas anachronique ?

Aujourd’hui, les choses sont très détendues, peu de gens nous font le procès du colonialisme grâce, justement, à l’appropriation de la « formule Alliance » par les gens du pays qui en désirent la création et l’existence ! Les fondateurs de 1883 sont avant tout des humanistes, leur projet de rayonnement de la culture française à l'extérieur ne s’inscrit pas dans une démarche étatiste. Ils sont plutôt en train de créer la Francophonie actuelle. Il est évident que la carte des Alliances françaises dans le monde ne coïncide pas avec celle de l’ancien empire colonial. Contre toute apparence, c’est en Amérique du Sud que nous sommes les plus implantés. En nombre d’étudiants, Madagascar est le quatrième réseau mondial derrière le Brésil, le Mexique et la Colombie…

Pas de liens inavouables avec le quai d’Orsay ?

Le gouvernement français par son ministère des Affaires étrangères est bien entendu le premier partenaire de l’Alliance française, mais les présidents de nos conseils d’administration expriment souvent combien ils sont fiers d’être les premiers responsables de leur association malgache. Et ils ont raison ! Le seul lien de la Fondation avec le ministère français des Affaires étrangères est la convention annuelle spécifiant que nous formons avec les centres culturels français à l’étranger « un réseau unique », convention sur objectifs quand même assortie de moyens alloués à la Fondation Alliance française. Cela signifie que quand il y a un centre culturel dans un pays, en général il n’y a pas d’Alliance française, et vice versa. Madagascar est en fait une exception ! Nous sommes complémentaires, pas rivaux, avec l’IFM. Ils ne font pas d’enseignement, nous n’avons pas la même capacité qu’eux à faire tourner des artistes venus de l’étranger et nous tâchons autant que possible de monter des projets en commun.

La dernière Alliance créée est celle de Morombe en 2001. Pourquoi n’y en a-t-il pas eu depuis ?

C’est sans doute que la couverture est à peu près faite en zones urbaines et périurbaines. On a bien quelques demandes en cours, mais on veut des dossiers cohérents avec des projets qui vont pouvoir durer sur le long terme. La Fondation Alliance française n’apporte aucun soutien financier, c’est aux demandeurs d’arriver avec un modèle économique viable. On est à mille lieux de l’assistanat à fonds perdus et cela a le mérite de décourager les candidatures fantaisistes.

N’est-ce pas la marque d’une désaffection pour le français ?

Cela ne se vérifie pas dans nos statistiques, puisque nous enregistrons une progression de 38% du nombre de nos étudiants différents de 2009 à 2012, voire de 43% pour Tana. Madagascar est un pays où les Alliances françaises ont toujours bien fonctionné : la preuve, en nombre d’inscrits à nos formations, c’est le premier réseau d’Afrique subsaharienne. Le français reste la première langue d’ouverture du pays, professionnellement incontournable. Maintenant il est certain que la malgachisation des années 1970-1980 a changé la donne : on estime aujourd’hui qu’à peine 10% de la population parle français, contre 60% estimés il y a 50 ans. Sans qu’aucune autre langue des affaires ne se soit substituée, c’est bien là le problème…

Le pays a-t-il besoin de l’Alliance française pour promouvoir sa culture ?

En l’état actuel, oui en complémentarité avec les pouvoirs publics malgaches qui manquent de moyens dans ce domaine. Dans bien des endroits où nous nous trouvons, nous sommes la seule offre culturelle existante. Il faut imaginer ce que cela représente dans les régions quand nous faisons tourner un artiste ou une exposition. Notre ligne est de soutenir la diversité et les échanges, sans aucune forme de discriminations, car l’Alliance française est métisse de cœur et d’âme. Sans parler de l’énorme travail qui est réalisé par nos bibliothèques et médiathèques, prolongé par l’action des Clic (Centres de lecture, d’information et de culture) en brousse. Grâce à l’association Trait d’Union, nous recevons chaque année de France 30.000 livres neufs sauvés du pilon, qui alimentent notre fonds documentaire. Être dans le culturel à Madagascar, c’est forcément être dans l’urgence…

Madagascar n’aura été qu’une étape dans votre vie ?

Ma mission s’achève et après avoir travaillé pour le réseau des Alliances françaises à Cuba et au Kenya, je peux dire que ces cinq ans ont été une expérience unique. À tel point que je compte rester ici. Je ne sais pas encore dans quel domaine, sûrement dans l’associatif et la formation. Ce pays offre de réelles opportunités de vie à qui est prêt à apporter sa contribution au développement. Cela convient parfaitement à mon humanisme de terrain. J’aime le frottement interculturel, c’est usant mais passionnant !

Carrefour des entrepreneurs européens

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CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’Aft

A l'issue de l'Assemblée générale du 8 mai 2012, le Conseil d'Administration de l'Alliance française d'Antananarivo a déjà été partiellement renouvelé, comme selon les règles d'alternance stipulées dans les statuts de l'association, validés par le Conseil d'Administration de la Fondation Alliance française (Paris).

 

Il est désormais composé des personnalités bénévoles suivantes :

 

Président d'Honneur: SE M. François GOLDBLATT, Ambassadeur de France à Madagascar

Président: M. Julien RAKOTONAIVO

Président honoraire: M. Modeste RAKOTOMALALA

Vice-présidents : MM. Marc RAMANASE et Désiré RAZAFINDRAZAKA

Secrétaire: Mme Sabine APPERT RATSIRA

Secrétaire adjoint: M. Andriambala RAKOTOSON

Trésorier: M. Alain RAZAFINDRABE

Trésorier adjoint: M. Manitra RAZAFINDRABE

Conseillers: Mme Lalatiana LEGOFF, MM. Henri RAZAFINTSALAMA, Michel PAIN et Claude MATHEZ


Un dossier de Jeannot RAMAMBAZAFY – 22 mai 2013

Mis à jour ( Mercredi, 22 Mai 2013 10:36 )  
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