Pour une fois, le président malgache actuel a bien fait de ne pas s’être pointé au second U.S.-Africa Business Forum, au Plaza Hôtel à New York City, le 21 septembre 2016. Or, lors de la première édition, en 2014 toujours aux Etats Unis, il s’est pavané comme un paon, avec toutes sortes de promesses et d’engagements.
Et l’on comprend mieux, à présent, pourquoi il a choisi Paris (les 1er et 2 décembre 2016) dans le cadre de l’organisation d’une « conférence » dans le fol espoir de tenter de récolter 3,3 milliards USD pour « les besoins immédiats des projets structurants».
Le Plaza Hôtel à New York City
En effet, lors de son intervention à ce rendez-vous économique afro-américain ou vice et versa, le président Barack Obama a émis des vérités qui sont mises en pratique actuellement à Madagascar. Et que ceux qui se sentent morveux, se mouchent ! Ci-après la vidéo des déclarations du président Obama suivies de sa transcription et de sa traduction. A vous de constater, surtout les représentants de la communauté internationale à Madagascar (mais c'est qui exactement?) si le président américain n’est qu’un charlatan, un menteur et, qu’à ce titre, il mérite une arrestation arbitraire et une perquisition sans objet de son domicile, avant d’être accusé de diffuseur de fausses nouvelles et de « mpanala…baraka »…
"Even if we do the infrastructure, even if we’re passing more business-friendly laws, even if we’re increasing trade, I think all of you know that we’re also going to have to keep promoting the good governance that allows for good business. Graft, cronyism, corruption -- it stifles growth, scares off investment. A business should begin with a handshake and not a shakedown... The truth is, is that those governments that are above-board and transparent, people want to do business there. People don’t want to do business in places where the rules are constantly changing depending on who’s up, who’s down, whose cousin is who. It creates the kinds of risks that scare investors away."
Barack Obama - U.S.-Africa Business Forum
TRADUCTION EN FRANCAIS
Même si nous construisons des infrastructures, même si nous adoptons des lois plus favorables à l’entrepreneuriat, même si nous allons accroître le commerce, je pense que chacun d'entre vous sait que nous devons aussi promouvoir la bonne gouvernance qui favorise les bonnes affaires. Les pots-de-vin, le copinage, la corruption étouffent la croissance et font reculer les investissements. Une entreprise doit commencer par une poignée de main et pas par une extorsion... La vérité est que si le gouvernement d’un pays est honnête et transparent, on aura envie d’y faire des affaires. Personne ne veut faire des affaires là où les règles changent tout le temps en fonction de qui est en place, qui est remplacé, ou qui est le cousin de qui. Ceci crée le genre de risques qui fait fuir les investisseurs.
TRADUCTION EN MALAGASY
Fa na dia manamboatra foto-drafitr’asa aza isika, na dia mandany lalà na manome tombony ny fandraharahana, na dia hampiakatra ny arin-karena ara-barotra aza isika, mino aho fa mahalala isika tsirairay avy, fa tsy maintsy hilofosana sy hampiarina ny fanjakana tsara tantà na izay manatsara ny fandraharahana ara-barotra. Ny tsolotra, ny namanamana (akama akama), ny kolikoly dia mangeja ny fitomboan’ny arin-karena ary mampiemotra ny mpampiasa vola. Ny fandraharahana (bizna) dia tokony hiantomboka amina fifandraisan-tà nana fa tsy fandraisam-bola any ambadika any (kolikoly, fanodikodinam-bola)… Ny marina dia raha mahitsy sy mangarahara ny mpitondra amina firenena iray dia hahafinaritra ny hampiasa vola ao aminy. Fa tsy hisy olona na iray aza hampiasa vola sy handraharaha any amina firenena manova ny fitsipika sy ny lalà na isaky ny mihetsika, arakaraka’izay olona eo, izay hisolo azy eo, na izay havan’ny sasany. Izany fomba izay dia hampandositra ny mpampiasa vola.
BLANCHIMENT D’ARGENT: LE SECTEUR PRIVE EXCÉDÉ (ICI)
L'article de RFI: Madagascar: délétère, le climat des affaires nuit au développement du pays -ICI-
Dès lors, on se demande vraiment quel genre d’investisseurs viendra, à part les aventuriers sans scrupules alléchés par les «facilités» de dirigeants de la même espèce. Qui se ressemblent s’assemblent, dit-on. Que ce régime Hvm ne se leurre pas: la personne qui succèdera à Obama, en 2017, qui qu’elle soit, gardera ces principes immuables.
Hery Rajaonarimampianina, à Toamasina, le 26 septembre 2016: « La propension à la critique rend sourd et aveugle, mais ça se soigne ». C'est aussi valable pour Obama, grand malade alors?
Et pour le moment, le président Hery Rajaonarimampianina, après avoir doté de 4X4 les membres de la HCC, gaspille l’argent des contribuables malgaches dans des conseils de ministres dans les chefs-lieux de province pour démontrer que ce sont ceux qu’ils nomment et choisis, et non les élus démocratiquement comme lui, qui gouvernent la Grande île de l’océan Indien. Jusqu'à quand?
C'est qui exactement la communauté internationale?
Jeannot Ramambazafy – 27 septembre 2016