Reculer pour mieux sauter. Cette expression a deux significations: 1. Prendre du recul (reculer) permet parfois de mieux analyser la situation et donc de prendre une meilleure décision (sauter); 2. Le second sens est tout le contraire, qui signifie qu'en évitant un inconvénient, un danger présent (reculer par crainte, par lâcheté), on s'expose à un inconvénient, à un danger plus grave (sauter comme sur une mine).
Et c’est cette seconde attitude, ajouté à un dédain de parvenu arriviste (mais qui n’ira pas bien loin) qu’a montré le gouverneur de Banque centrale de Madagascar, Alain Hervé Rasolofondraibe, le vendredi 03 novembre 2017, à l’hôtel Le Louvre d’Antaninarenina à Antananarivo. Il faut dire qu’il a été directement touché par le virus Hvm (Haute Virulence Macchiavélique). Voyez la photo ci-dessus. Comment peut-on organiser un point de presse en «triant» les journalistes? C’est, bien au contraire, attirer l’attention sur soi avec les impacts allant avec. A mon sens, Mister Rasolofondraibe a préféré agir de la sorte pour ne pas avoir à mentir (encore) à des questions essentielles que les journalistes émargeant à ce régime ne poseront jamais. Mais les faits sont têtus et bien archivés dans cette bibliothèque universelle qu’est l’Internet. Il suffit de bien chercher.
Les lecteurs de La Gazette de la Grande île et de madagate.org (organes refoulés avec Free News) n’en ont rien à cirer des termes et détails techniques soporifiques et qui ne sont utilisés que pour noyer le poisson. Non, ils veulent des compte-rendus simples mais précis, réalistes et non fantaisistes. Qu’a donc débité cet Alain, grand copain du Rivo (parachuté président du Sénat à la sauce démocratique Hvm à candidature imposée et unique), du temps de la Silac (Société Industrielle et Agricole du Lac Alaotra) ?:
« La décision de relever le taux directeur de 9 à 9,5% de la Banque centrale, à compter du 9 novembre, a été prise eu égard à l’évolution de la conjoncture économique. Elle tient compte de la progression des prix au cours de ces six derniers mois. A travers cette mesure, la politique monétaire contribue à la préservation de la stabilité macroéconomique, le pouvoir d’achat et, in fine, le bien-être de la population ». Ah bon? Du charabia pour le commun des Malgaches et, pour le moment, c’est bien la seconde fois, en un semestre, que la Banque centrale sous la gouvernance Rasolofondraibe, a recours à une telle hausse pour tenter artificiellement de contenir une inflation épouvantable au niveau du porte-monnaie des ménages malgaches vis-à -vis du coût non maîtrisé du riz et des carburants. Et de la monnaie, parlons-en justement.
C’est le 14 novembre 2014 que ce Rasolofondraibe, Alain Hervé de ses prénoms, a été nommé par le président Hery Vaovao, en parallèle avec Jean Eric Rakotoarisoa -qui corrompt avec un professionnalisme jamais vue la constitution- à la Haute cour constitutionnelle (HCC). Au début de cette année 2014, l’ariary avait connu une dépréciation de l’ordre de 15% par rapport aux monnaies de référence étrangères D’emblée, suivant la trace de tous les autres commis de l’Etat Hvm nommés à une haute fonction comme et avant lui, ce nouveau gouverneur a affirmé avec force conviction: «Mon équipe agira en toute indépendance dans la mise en œuvre de la politique monétaire». Et à propos de celle-ci, justement, il a déclaré: «Il n’y aura pas d’émission de nouveaux billets de banque où sera apposée ma signature mais plutôt un remplacement des billets en circulation usés, et ce, de manière régulière».
Trois ans plus tard, boum! Des nouveaux billets -très, trop colorés- sont mis en circulation et, chose étrange: la signature apposée sur certaines grosses coupures d’«anciens» billets neufs (c’est-à -dire sans un pli et sentant le billet… neuf), est la même que celle que l’on peut voir sur les billets nouvellement émis. Après lecture de cet article, vous pourrez vérifier par vous-mêmes. Un mystère que nous avons le devoir de découvrir et de vous révéler ultérieurement. Pour l’instant, cette inflation va empirer pour les raisons suivantes.
Avant toute chose, un principe de bonne gouvernance venant du Rwanda. En décembre 2014, un mois après la nomination du nouveau gouverneur de la Banque centrale de Madagascar, la banque nationale du Rwanda (BNR) a annoncé qu'elle allait émettre des nouveaux billets de banques de 2000 Rwf et de 5000 Rwf. Là -bas, la transparence n’est pas un vain mot. Ainsi, le public a été informé que la BNR a dépensé 1,9 millions USD pour l'impression des billets qui devraient être mis en circulation dès que le décret présidentiel sera officiellement publié dans le journal officiel national. La BNR a imprimé 25 millions de billets de 2000 Rwf et 10 millions de billets de 5000 Rwf, selon la BNR. Le gouverneur de la BNR John Rwangombwa a expliqué : « En tant que banque centrale, nous sommes censés brûler progressivement les vieux et anciens billets ». Et il est plus que certain qu’au pays de Paul Kagame, cela se fera.
Pour revenir au cas de Madagascar à ce sujet, aucun responsable étatique financier concerné n’a osé révéler le coût d’impression des nouveaux billets pas plus que le nombre et le montant total de ces billets. Si le parti Hvm, par la voix de son double président, Rivo Rakotovao, ose fanfaronner et déclarer victoire avant l’heure à l’élection présidentielle de 2018, la raison est très simple: à la Banque centrale de Madagascar, on ne brûlera pas les anciens billets (usés ou encore neufs). Ils seront déversés sur le marché pour acheter le maximum d’électeurs. Surtout dans les régions. Grave accusation, Jeannot, mais où sont les preuves? Quoi, vous osez me demander cela? Déjà , cela s’est produit par le passé. Ensuite, ce manque total de transparence est déjà une preuve flagrante en lui-même. Ils en ont fait des vilaines choses en quatre ans de pouvoir. Enfin, désormais, les dirigeants actuels malgaches n’ont peur de rien et croient ne devoir rendre de compte à personne, et encore moins au «vahoaka» pris en otage et dont ils vont confisquer purement et simplement le choix en tripatouillant, en prime, les résultats au niveau de l’informatique, commettant l’irréparable.
C’est alors qu’en un clin d’œil («indray mipi-maso»), comme à son habitude, Dieu lui-même -en qui ils ne croient même plus et donc qu’ils ne craignent plus, ne respectent plus- interviendra. Quand et de quelle façon? Je ne sais pas, moi simple être humain, mais une fin pénible les attend au moment où ils s’y attendront le moins… Ils perdront tout jusqu’à la vie et Dieu seul le sait. Un proverbe malgache dit: «Tafita vao rendrika». Je n’ai eu cesse de le ressasser, et aujourd’hui plus que jamais. Après, il sera trop tard pour ces dirigeants dont les seuls dieux sont: «Voninahitra, Harena, Vatosoa sy volamena». Mais ils ne pourront jamais acheter le Paradis avec tout çà .
Les Malgaches peuvent supporter la pauvreté très longtemps mais pas l’injustice. Il n’est jamais trop tard pour revenir sur le droit chemin. Mais vu l’évolution des choses politiques à Madagascar, les dirigeants Hvm se sont damnés et condamnés eux-mêmes. Amis lecteurs, croyants ou non, retenez les trois proverbes bibliques suivants:
Proverbes 10: 29 : « La voie de l'Eternel est un rempart pour l'intégrité, Mais elle est une ruine pour ceux qui font le mal ». Proverbes 21: 15-16: « C'est une joie pour le juste de pratiquer la justice, Mais la ruine est pour ceux qui font le mal ». « L'homme qui s'écarte du chemin de la sagesse reposera dans l'assemblée des morts ».
Ces gars du régime Hvm sont conscients qu’ils vont mentir, tricher et voler et ils espèrent sans tirer à bon compte. Quelle fin méritent-ils selon vous, en relation avec l’Histoire des minables dictatures africaines?...
Jeannot Ramambazafy – Article publié dans « La Gazette de la Grande île » du 08/11/2017
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