En mars 2013, lors des ravages faits par le cyclone Haruna, il n'y avait aucun problème en ce qui concernait les dons humanitaires venant de Dubaï. Il faut alors constater que si le BNGRC (Bureau national de gestion des risques et catastrophes) existait déjà , Hery Rajaonarimampianina, lui, n'était pas encore président de la république. Et les dons sont bien parvenus à leurs bénéficiaires, c'est-à -dire les victimes ("tra-boina").
C’est triste, c’est malheureux, c’est honteux. Arrivés à Madagascar en mars 2017, pour soulager le quotidien des victimes du cyclone Enawo, les dons humanitaires émanant du roi de Dubaï, à travers sa fondation HH Sheik Mohammed Bin Rachid Al Maktoum Humanitarian and Charity Establishment, n’ont jamais été distribués à leurs bénéficiaires.
Le soir du 13 décembre 2017, Thierry Venty, Secrétaire exécutif du BNGRC (photo ci-dessus) a littéralement noyé le poisson dans l’eau. En effet, avoir traité Ny Rado Rafalimanana de « jeune impétueux qui ne sait pas que nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes », n’indique en aucun cas ce qu’il est advenu de ces dons alimentaires de plus de 14 tonnes. Et, surtout, pourquoi y-a-t-il eu une velléité de les vendre aux enchères et au bénéfice de qui, étant donné que depuis le 4 mai 2017, ces dons sont la propriété de l’Etat malagasy à travers le BNGRC.
Si ce n’était que cela. Car Thierry Venty a aussi fait preuve d’une mauvaise foi flagrante en affirmant, dans son interview, qu’il n’a jamais reçu ces dons et que Ny Rado Rafalimanana s’est entêté à les garder au nom de son association « Ny Fanahy Maha-olona ». Mais tout cela n’indique toujours pas, non plus, où sont ces dons de denrées constituées en majeure partie de nourritures précuites très périssables? Encore un imbroglio typiquement Hvm.
En tout cas, mis en vente à Madagascar, elles représentent un danger pour les Malgaches. D’où la suggestion de Ny Rado Rafalimanana de les brûler. Pour ne pas qu’après (en cas d’intoxication alimentaire ou pire), tout retombe sur le royaume de Dubaï qui, dès lors, sera considéré comme un fournisseur de « sakafo mahafaty » (aliments empoisonnés).
Et il faut alors rappeler qu’avant cette intervention de Thierry Venty, Ny Rado Rafalimanana a organisé un point de presse dans la matinée de ce 13 décembre 217 à l’hôtel Le Louvre, Antaninarenina. Il était, cette fois, flanqué, entre autres, de Me Willy Razafinjatovo, l’avocat connu pour ne pas avoir sa langue dans sa poche et grand protecteur de la veuve et de l’orphelin à Madagascar.
Ci-après, photos et documents "no comment" qui démentent les propos de M. Venty, SE du BNGRC. Il y aura certainement une suite à cette minable affaire qui ternit l’image même du président de la république, Hery Rajaonarimampianina. La vidéo sera mise en ligne ultérieurement si la connexion ne… déconne…xionne pas.
Jeannot Ramambazafy – Harilala Randrianarison, 14 décembre 2017