« Je viens régulièrement, avec mes collègues, évaluer avec les autorités, la situation et voir ensemble les perspectives. Vous savez, l’Union africaine est à Madagascar depuis fort longtemps ; l’Union africaine est importante pour Madagascar tout autant que Madagascar est importante pour l’Union africaine et l’Afrique, d’une manière générale. Vous avez une expérience démocratique très importante, très intéressante et comme nous sommes en droite ligne, en route vers cette élection présidentielle pluraliste, démocratique, il est tout à fait normal que cet accompagnement se matérialise par des contacts fréquents au plus haut niveau, avec les autorités chargées de la préparation et de la réunion de toutes les conditions de succès de cette échéance présidentielle. Son excellence le Premier ministre Chef du gouvernement est un acteur-clé à cet égard et je me réjouis de ce qu’il ait partagé avec nous son analyse de la situation et aussi, je dois dire, son optimisme quant à la réunion des conditions de succès. Optimisme que nous partageons.
Vous savez, dans tous les pays africains la vie politique est riche en commentaires, en expressions d’attitudes, de postures différentes mais fondamentalement le processus est encadré par la loi. La loi doit être respectée en toutes circonstances et nous avons bon espoir qu’en janvier prochain, nous célèbrerons tous l’investiture d’un président de la république démocratiquement élu par le peuple malgache.
L’Union africaine est tout à fait engagée envers la loi et au processus démocratique de Madagascar. Nous sommes tout à fait conscients et convaincus qu’une échéance démocratique qui mobilise autant de candidats, qui suscite autant d’intérêts, peut-être même d’enthousiasme de la part de la population, de la part du corps électoral, est une échéance démocratique qui mérite d’être encouragée, accompagnée et soutenue.
La vie politique à Madagascar n’est pas liée à ce que l’Union africaine fait ou ne fait pas. Nous avons œuvré à accompagner, à faciliter la sortie de crise, Dieu merci. Nous sommes aujourd’hui ici. Rappelez-vous en avril-mai dernier : la situation n’était pas évidente. Voyez le chemin qui a été parcouru par les Malgaches eux-mêmes. Et donc, nous avons bon espoir que tout le monde fera campagne, c’est légitime, et qu’au bout du compte, le peuple malgache aura un choix très très varié pour pouvoir choisir le futur président de la république. L’optimisme est de rigueur ».
Transcription : Jeannot Ramambazafy