Eric Jean Joël Randrasana s'est-il sacrifié volontairement ou bien l'a-t-on un peu «encouragé» dans cette voie ultime?
L’information m’est parvenue ce matin du 25 octobre 2018 : Eric Jean Joël Randrasana, nommé Directeur de cabinet civil de Hery Rajaonarimampianina, Président de la République, par ce dernier même, le 11 janvier 2018, a démissionné. Mais le terme exact serait plutôt « a été démissionné ». Saviez-vous qu’il était également Président du Conseil d’administration ou PCA de la société d’État Kraoma (Kraomita Malagasy) S.A. ? Non ? Il a aussi été démissionné de ce poste (lettre de démission déjà parvenue au palais d’Ambohitsorohitra). Pourquoi tout ce mic-mac ?
Il faut savoir que c’est aussi l’ex-président démissionnaire qui a nommé Eric Randrasana à ce poste de PCA de la Kraoma S.A. Mais depuis quelques jours, une rumeur persistante circulait. Dans le cadre d’un réel forcing pour permettre à des Russes de devenir des partenaires de la Kraoma S.A., Rivo Rakotovao, chef d’État ad interim s’apprêtait à forcer Eric Randrasana à démissionner. Car, l’ancien président du Sénat n’est pas chaud pour cette entrée russe au sein de cette société dont la principale activité est l’extraction de chromite. Il semble que cette « démission » a été soufflée par Me Henry Rabary-Njaka, ministre des Affaires étrangères bombardé ministre des Mines et du Pétrole dans le gouvernement du Premier ministre Ntsay Christian.
Pékin (République Populaire de Chine), le 5 septembre 2018. Au premier plan, de g. à dr.: Hugues Ratsiferana (ADMP); Miao Jirong (consortium TAIHE CENTURY INVESTMENTS DEVELOPMENTS CO. LTD); Eric Randrasana (personne ne sait à quel titre il était là , très bien placé pour la photo). Au fond, au centre : Hery Rajaonarimampianina encore président de la république au moment de la signature de cet accord assassin
Tout cela signifie que rien ne va plus au sein même de la présidence malgache, divisée, dès lors, en deux camps distincts : les pro-Rajao et les pro-Rivo kely. Dans cette configuration et à ce rythme, d’autres « démissions » ne tarderont pas à venir sinon survenir dans les prochains jours. En tout cas, tout cela ne contribue qu’à ternir encore plus l’image du candidat n°12 qui n’a qu’à s’en prendre qu’à lui-même dans le choix de ses proches collaborateurs. Mais nous savons depuis belle lurette qui menait la barque « Madagascar Hvm » actuellement dans une dérive totale l'entrainant dans un gouffre sans fond. Pour rappel, Eric Randrasana a été témoin en première ligne, devant même l’ex-filoha, de la signature par Hugues Ratsiferana (homme de Hery Martial par excellence) du contrat infâme avec les Chinois du consortium Taihe Centure Investments Developments Co. Ltd.
De tout ce qui précède, comme l’aurait écrit notre Rolly Mercia national (nouveau conseiller spécial de Rivo Rakotovao, nommé par le président démissionnaire): where is the Bianco (Bureau indépendant anticorruption) ? Notons enfin que l’irruption (il n’y a pas d’autres termes) des Russes dans le tissu économique malgache s’est faite grâce au Sieur Gilbert Dailly, conseiller spécial très occulte (« le conseiller dont le président ne peut plus se passer », a même écrit Africa Intelligence) de Hery Rajaonarimampianina et de sa dame.
Jeannot Ramambazafy