Tiana Rasamimanana
Cet homme de 58 ans, qui a l’air d’un éternel adolescent malgré ses cheveux tout blancs, intrigue. Mais ce n’est pas un intriguant. J’espère que vous maîtrisez bien la langue de Molière… Cependant, il constitue une pièce-maîtresse sur l’échiquier socio-économique de Madagascar. Pour quoi ? Pour qui ?
23 mars 2023. A l'issue de l'Assemblée Générale du Syndicat des Industries de Madagascar ou SIM qui s'est tenue ce jour au Carlton, Tiana Rasamimanana en a été élu Président pour un mandat de deux ans. Cela signifie qu’il sera à ce poste suprême jusqu’en mars 2025.
Ici, je profite de l’occasion pour m’associer personnellement au groupe Sipromad afin de le féliciter de son élection. En effet, il fut un temps où nous correspondions. Mais tout d’un coup, il a coupé les ponts. Net ! Quelle mouche l’a donc piqué ? C’est le grand mystère de la nature humaine qui, souvent, oublie qu’on a toujours besoin d’un plus petit que soi…
Cela dit, pourquoi poste « suprême » ? Il faut se référer au cursus de ce Rasaminanana. De par sa formation, il aura toujours été l’ombre de quelqu’un. Mais quelqu’un de très important… Pourquoi « ce » Rasamimanana ?
Sachez que Rasamimanana est un patronyme des plus courants à Madagascar comme ailleurs. Quelques exemples plus ou moins connus : Olga Rasamimanana, ancienne adjointe au Maire Andry Rajoelina, Consultante indépendante et Ingénieure Conseil pluridisciplinaire ; Tiana Rasamimanana, donc, rotarien et ancien Directeur de Cabinet de l’ex-Premier ministre, Jean Ravelonarivo, et son épouse Bao Rakotomalala Rasaminanana, patronne de « Festissimo » (le couple appuie l’association Tsarà, créée par Tiana V. Rakotonirainy et Dominique Raberarivelo, agissant dans l’insuffisance rénale) ; Nicolas Rasamimanana, fondateur et CEO de Phonotonic en France… Ils n’ont aucun lien de parenté. Il existe même une Jennifer Rasamimanana qui, elle, est une diplomate de nationalité américaine depuis 1999, née en Californie. Understood ?
Tiana Rasamimanana - à ne pas confondre, non plus, avec l’ingénieur en maintenance aviation et une femme (fille d’Auberlin Rasamimanana et Hanitra) qui portent exactement les mêmes prénom et nom - est diplômé de deux grandes écoles spécialisées. D’abord, l’ISG (Institut Supérieur de Gestion), qui indique le domaine qu’il a étudié, situé en France ; ensuite l’ESSEC (École supérieure des sciences économiques et commerciales) qui est une Grande école de Commerce et de Gestion bien française également, malgré l’ajout de « Business School », littéralement l’Ecole des Affaires. Mais Tiana Rasamimanana n’est pas un… affairiste. Nuance.
Etant sorti de ces deux établissements universitaires de haut niveau avec des bagages assez spécifiques, notre Tiana Rasamimanana aura un parcours correspondant à ce qu’il aura bien appris. Et vous constaterez qu’il n’a jamais été affilié à un parti politique mais est toujours resté, comme le précise mon titre, « Le Technocrate de tous les régimes à Madagascar ». En passant, de manière péjorative, le mot « technocrate » signifie : « Expert technique qui détient le pouvoir, agit et décide en fonction de données techniques ou économiques, sans donner la priorité aux facteurs humains » (lalanguefrancaise.com). Cette dernière partie fait peur. Non ? En tout cas, Tiana Rasamimanana a une réputation d’être une personne sociable. Non ?
A 31 ans, deux ans après son retour au pays, il est élu Maire de la commune rurale d’Anjepy, à une soixantaine de kilomètres d’Antananarivo, dans le district de Manjakandriana, RN2, de 1996 à 1998. Un lieu connu pour son apiculture. Serait-ce la raison de sa nomination en tant que Secrétaire général du ministère de l’Industrie et de l’Artisanat ? Chi lo sa… Il restera à ce poste de 1998 à 2002, au moment du début de la seconde et irrémédiable chute de feu l’Amiral Didier Ratsiraka. Puis, black-out total durant 4 ans. Il émerge en 2006 pour devenir le Directeur général de l’OSTIE (Organisation sanitaire tananarivienne inter entreprises) pour une année.
A partir de là, il va rester dans le secteur privé pour 3 ans encore : de 2007 à 2010, Tiana Rasamimanana devient Directeur général adjoint, de la société « Ultramaille », une usine de textile située en Zone Franche, à Antananarivo, dont tous les produits sont commercialisés par sa filiale « Two Islands Ltd », à l’île Maurice.
Puis, il reviendra dans l’administration publique, ayant été nommé Directeur de Cabinet du Premier ministre Général Jean Ravelonarivo, de janvier 2015 à avril 2016. A cette époque, on disait de Tiana Rasamimanana qu’il était « spécialisé dans le contrôle de gestion et le pilotage de projets, et qu’il épaulera efficacement le Premier ministre dans la politique de relance économique d’après crise ». Tous deux sont membres du Club Rotary dont les devises officielles sont : « Servir d’abord » et « Qui sert le mieux profite le plus ». Est-ce vrai ? En effet, condamné par contumace à une peine de 5 ans d’emprisonnement assortie d’une amende de 6 milliards d’ariary, lors du procès qui a eu lieu le 27 septembre 2021 (Affaire Cnaps), l’ancien Premier ministre Jean Ravelonarivo (car il a démissionné le 8 avril 2016) a réussi à s’enfuir de la Grande Île pour échapper à la Justice. Très mauvaise image pour l’armée malagasy et le Rotary mondial… Il demeure introuvable au moment où je rédigeais ce dossier. En France ? En Suisse ? Chi lo sa, encore une fois.
Mais il faut savoir que, un an après son départ d’« Ultramaille », en 2011 donc, Tiana Rasaminanana avait été sollicité par le groupe Sipromad. Il y est toujours, de nos jours, en tant que Directeur de Cabinet après y avoir été « Chief of Staff » (littéralement : Chef d’équipe). C’est-à-dire depuis 12 ans. Comme le Chivas Régal du même âge : c’est une valeur sûre… Simple comparaison, Tiana Rasamimanana ne boit. Et il ne fume même pas. Quel est son vice ? Petits curieux, va !
Jusque-là, Tiana Rasamimanana n’avait, toutefois, pas le dernier mot en matière de prise de décision. Il était un collaborateur passif, discret, un authentique intendant. Selon le dictionnaire Larousse, c’est la personne chargée d'administrer les affaires, le patrimoine d'une collectivité ou d'un particulier. Cela va certainement changer avec sa nomination au poste de Président du SIM (Syndicat des Industries de Madagascar) pour un mandat de deux ans. Cela signifie qu’on l’appellera désormais Président, jusqu’en 2025. Du coup, il aura (enfin) le dernier mot ou, du moins, son mot à dire, au nom des membres du SIM. D’ailleurs, il a bel et bien annoncé la couleur, le 6 avril 2023, au Carlton Anosy, dans le cadre de la seconde édition du « Business Forum » des régions de Madagascar.
Ce jour-là, le Président Tiana Rasamimanana a tout de suite fait la part des choses. En effet, il a défini, plus que constaté que « l’Etat et le secteur privé ont chacun un rôle à jouer ». Concernant le premier, le « Fanjakana », « il doit garantir la mise en place des infrastructures routières et énergétiques. Il doit, par ailleurs, garantir également la sécurité des biens et des personnes et mettre en place les cadres règlementaires adaptés ». Et plus Président que jamais, décideur donc, il a lancé : « Nous ne devons pas rester dans la théorie, c’est l’application qui est importante ».
Finie la discrétion ! Mais Pour quoi ? Pour qui ? Comme je le demandais en début de dossier. Je n’ai fait ni l’ISG ni l’ESSEC Business School mais j’affirme que les opérateurs économiques œuvrent pour faire des bénéfices et non pas au bénéfice d’une population. Les fameux 3 P (Partenariat Public-Privé) ne sont qu’un leurre et j’ai bien peur qu’en ce moment délicat, car proche de l’élection présidentielle, la naïveté du Président de la République est mise à profit une énième fois.
Tiana Rasamimanana (bras croisés), du SIM, parmi les autres dirigeants d'entités comme le GEM, LE GEFP, le FIVMPAMA... dans le bureau de la Directrice de Cabinet de la Présidence, Romy Voos Andrianarisoa
Pour qui travaille le Président Tiana Rasamimanana depuis 12 ans ? Il faudra aussi que le Malagasy Ylias Akbaraly -titulaire d’une maîtrise en Economie et Gestion, spécialisé en Marketing made in USA, qui a repris, en 1990, la « petite entreprise familiale » (Sipromad)- m’accorde une interview pour m’expliquer qu’est-ce que, Kevin Stitt, le gouverneur républicain de l’Etat américain de l’Oklahoma -M. Akbaraly y était en mars dernier- peut-il bien apporter de concret et de rapide, pour le développement de la population malagasy ? Pour m’expliquer aussi, ce que signifie : « Réussir par soi-même n’est pas du tout notre but ni notre finalité », lorsqu’on est classé milliardaire par le magazine Forbes. Cela après une trentaine d’années aux commandes de Sipromad qui a grandi, grandi, grandi...
Et je suis resté bouche bée, quant à ses ambitions, entendues sur TV5 Monde Afrique, récemment aussi : « Digitaliser le continent africain. Parce qu’en digitalisant le continent africain, nous allons apporter de la lumière à l’Afrique ; surtout, nous allons donner à notre jeunesse africaine l’accès à l’Education, l’accès à la Santé, l’accès à la Culture… Cela est très important, dans un monde global, à ce que la jeunesse africaine soit intégrée dans ce changement et qu’elle ne soit pas… elle ne reste pas à l’écart ». A mon avis, Ylias Akbaraly commence à planer artificiellement du haut de la tour Redland, immeuble le plus haut de Madagascar, avec 36 étages pour une hauteur de 100 mètres.
Ainsi, le travail du Président Tiana Rasamimanana sera double : faire peser encore plus le poids du lobby des opérateurs économiques privés qui, il faut le préciser apporte énormément dans le budget de l’Etat, et ouvrir (enfin officiellement) la porte du pouvoir politique malagasy au Capitaine d’Industrie, Chairman de GatesAir, PCA de Thomson Broadcast, PDG de Groupe Sipromad et Co-Fondateur de la Fondation Akbaraly. Ses domaines d’activités ? Industrie, Tourisme et Aviation, Immobilier, Broadcasting, Energies renouvelables, Agrobusiness, Finance, Nouvelles technologies et Humanitaire en dernier.
Il va donc y avoir du sport car la nouvelle directrice de cabinet de la Présidence de Madagascar, Romy Voos Andrianarisoa, est une transfuge, entre autres, du groupe Filatex, qui d’années en années, depuis 1979, est devenu un puissant pouvoir économique quasi intouchable. Officiellement, le Groupe Filatex est « pionnier dans les énergies renouvelables, les zones franches industrielles et l’immobilier ». Mais les réalités sont loin, très loin de ces trop bonnes intentions. Qu’est-ce qu’ils n’ont pas accaparés en matière d’hectares de terrain à travers la Grande île, en 44 ans ! D’abord le père, et, à présent, le fils. A présent, Filatex est un « Un groupe fièrement tourné vers l’International ». Tant pis pour l’agriculture nationale malagasy qui aurait grand besoin d’infrastructures industrielles dignes de ce nom pour exporter les produits locaux vers l’Afrique, un marché d’un milliard de consommateurs potentiels, selon le journal « Le Monde » lui-même. Continent à 400 km de Madagascar et non à 10.000 km.
En tout cas, Madame la quatrième Directrice de Cabinet a annoncé la couleur, le 06 avril 2023, lors de la seconde édition du « Business Forum » citée plus haut. Romy Voos Andrianarisoa, au nom de la Présidence de la République, a ainsi déclaré : « Le gouvernement reconnaît que les efforts menés jusqu’alors n’ont pas été suffisants pour porter cette croissance souhaitée, particulièrement dans la création d’emplois. Il faut que ces actions soient menées et que l’engagement de l’Etat soit renforcé ». Puis, elle révèle (peut-être sans le savoir ?) le pourquoi de son rôle au sein de la Présidence : « Le secteur public réaffirme qu’il est d’un soutien sans faille dans la facilitation et la sécurisation des investissements du secteur privé ». Et Romy Voos Andrianarisoa d’annoncer qu’une unité 3P est mise en place à la Présidence de la République. Ce qu’il faudrait faire, ce serait plutôt de trouver le meilleur moyen de faire en sorte que les opérateurs économiques contribuent EFFECTIVEMENT à la création d’emplois et de richesse et « d’assurer une répartition juste des revenus tout au long des chaines de valeurs ». Puis, Romy Voos Andrianarisoa, de déclarer, avec raison apparente : « Le temps est venu d’arrêter les rassemblements, les colloques, les business forum qui sont des occasions de boire des cocktails et de manger des petits four ».
Je n’ai rien compris à cette phraséologie mais ce que je sais -si, elle, ne le sait pas- c’est qu’il existe bel et bien une loi concernant les 3P. C’est la loi n°2015-039 du 09 décembre 2015, relative au Partenariat Public Privé (ICI). A partir de cela, je déclare, ici : Il suffit de la mettre en application réelle, d'y ajouter des amendements, si nécessaire, et non de créer une énième entité présidentielle budgétivore pour caser les copains et les coquins. Understood ?
Jeannot, à quel jeu joues-tu ? Non, Mesdames et Messieurs : le journalisme d’investigation n’est pas un jeu et, depuis 1972, encore étudiant, j’ai lutté et lutte encore pour que mes compatriotes de toutes les régions se développent réellement. Madagascar possède toutes les richesses qu’envie le monde entier sur son sol, son sous-sol et dans son espace maritime. En ce Lundi de Pâques 2023, il y a comme une sale impression de déjà-vu, déjà-vécu alors que ceux qui peuvent faire décoller le pays, n’ont qu’une chose en tête. D'un côté, les politocards de toujours tentent par tous les moyens d’accéder au pouvoir politique afin de se remplir les poches et tant pis pour les « pauvres » compatriotes. De l’autre côté, certains héritiers de déjà grandes fortunes, agrandissent encore toujours leur pouvoir économique à coups de corruption (pas la peine de le prouver). A mes yeux, ils sont ridicules avec leurs démarches « humanitaires » à travers des fondations automatiquement exemptes de taxes. Ils vont finir par avoir définitivement le pouvoir de décision pour faire des Malagasy des étrangers dans leur propre pays. Il faudra que je vous parle de l’axe Ankorondrano-Alarobia à Antananarivo.
Des directives strictes, de la part d’un seul homme qui en a légalement et légitimement le pouvoir suprême, peuvent tout changer, pourtant. Mais… Nous sommes loin de la lutte de 2009 qui a coûté la vie à des patriotes, et nous sommes encore plus loin de l’IEM (Initiative Emergence de Madagascar), cadre de développement qui n’a jamais été mis à exécution. Certes, les années 2000 et 2021 ont été des années littéralement mortes, aucune action concernant les engagements inscrits dans le PEM (Plan Emergence Madagascar pour la période 2019-2023 – ICI les grandes lignes) n’ayant pu être vraiment entamée. Ce n’est pas une excuse mais le covid-19 a été une réalité mortelle. Dans la foulée, la PGE (Politique Générale de l’Etat) pour la même période, est restée en suspens. Et personne, au sein de la Présidence de Madagascar n’a su, n’a pu expliquer clairement cet état de chose, laissant dangereusement béant le portail des rumeurs et des mensonges colportés sur les réseaux sociaux où tout est pris pour argent comptant.
Heureusement que toute règle à son exception. Je parle du projet NUTRISUD initié par la Première Dame, Mialy R. Rajoelina, Fondatrice et Présidente de l’Association Fitia. Il s’agit d’un projet entrant dans le domaine des 3P, selon la loi n°2015-039 du 09 décembre 2015. Sans intervention, sans « bakchich », sans « mpanera ».
Ce projet avait été évoqué pour la première fois en 2019 (avant l’arrivée du coivd-19), lors d’une rencontre entre Alain Mérieux, Président de la Fondation Mérieux, et le Président Malagasy Andry Rajoelina. La gestion de l’usine avait ensuite été accordée à l’Association Fitia, le 15 mars 2021, avec la signature d’un accord actant la mise en place et l’exploitation d’un container-usine conçue par le Groupe Nutriset à Fort-Dauphin.
Un peu plus de six mois après la signature de la convention tripartite entre l’Association Fitia, présidée par la Première Dame de Madagascar, le Groupe Nutriset et la Fondation Mérieux, présidée par Alain Mérieux, l’usine NutriSud a commencé, début octobre 2021, à Fort-Dauphin, sa production de produits nutritifs pour les cantines scolaires du Sud de Madagascar, frappé par la famine et la malnutrition. Gérée par l’Association Fitia, cette unité a été conçue par Nutriset et financée par la Fondation Mérieux. (Source : Groupe Nutriset France).
Ici, je peux vous affirmer qu'il existe, quand même, des sociétés -malagasy ou non- qui œuvrent réellement pour le bien de la population malagasy. Elles sont discrètes mais efficaces, ayant pour philosophie : "lorsqu'on fait du bien à autrui, nulle besoin de publicité". Vous voulez des noms ? Attendez un dossier entier à ce sujet. Merci de votre patience.
A Madagascar, en général, c’est fou mais lorsqu’une action vers le développement est positive, personne n’en parle, personne ne s’en fait l’écho. En un demi-siècle d’activités, ni Sipromad ni Filatex, dont les Big Boss osent dire qu’ils sont Malagasy, n’ont mené ce genre d’action pour amoindrir la pauvreté et la famine de leurs « compatriotes » -du Sud surtout- alors qu’ils ont des moyens plus qu’il n’en faut pour « apporter la lumière… ».
Voilà, j’ai tout dit. Non pas par méchanceté ni par dépit mais pour prouver que l’on peut réellement développer Madagascar. Si… Malheureusement, tant que les dirigeants ne démontreront pas que nous sommes un pays souverain vis-à-vis, surtout, de la communauté occidentale ; tant que les lois ne seront pas appliquées stricto sensu ; tant que ce que j’appelle le « complexe des diplômes » règnera dans les hautes sphères ; tant que le Président élu démocratiquement ne saura toujours pas faire la part des choses, j’écrirai encore et toujours dans le vide et je serai taxé -comme depuis 40 ans que je suis journaliste dans les moments difficiles traversés par le pays- d’ennemi de la Nation. Traitez-moi, à la rigueur, d’empêcheur de magouiller en rond.
Pour clore ce dossier atypique, je me suis souvenu que les fêtes de Pâques chrétiennes, pour cette année 2023, se déroulent en même temps que la Pâque juive Pessah, qui célèbre la sortie des Hébreux d’Egypte, et le Ramadan des Musulmans. Ces trois religions sont également monothéistes. Aussi, je me suis souvenu aussi de quelques réflexions de l’Imam Ali.
L’Imam Ali, de son nom entier Ali ibn Abi Talib, né vers 600 à La Mecque, est le cousin du prophète de l'islam Mahomet et fils d'Abû Tâlib, oncle de Mahomet qui l'a élevé et protégé comme son propre fils après la mort de son père Abdullah. Il a été le quatrième calife de l'islam à 56 ans et a été assassiné dans la Grande Mosquée de Koufa, en Irak, en l’an 661.
Il a dit un jour : les deux choses qui ne durent pas chez l'être humain sont sa jeunesse et sa force. Il y a deux autres choses très utiles pour un Croyant : le comportement et la grandeur d'âme. Et encore deux choses qui élèvent le rang du Croyant : l'humilité́ et la serviabilité́. Enfin, voici les deux choses qui éloignent les épreuves : l'aumône et le maintien des liens familiaux.
Trois étapes de la vie font rire :
1- L'adolescence : on possède le temps + la capacité, mais on n'a pas d'argent.
2- La vie active : on possède l'argent + la capacité, mais on n'a pas le temps.
3- La vieillesse : on possède l'argent + le temps, mais on n'a pas la capacité.
C'est cela la vie : Lorsqu'elle te donne quelque chose, elle te prive d'autre chose.
• On a toujours l'impression que la vie des autres est meilleure que la nôtre ! Et les autres s'imaginent que la nôtre est meilleure.
Tout cela est dû au fait qu'il nous manque quelque chose d'important dans notre vie : Le contentement.
• S'il existait des boutiques qui vendaient le bonheur, elles ne désempliraient pas de gens qui l'achèteraient à n'importe quel prix.
La valeur de l'homme est dans son comportement, pas dans son aspect.
• Si la virilité́ était dans une voix qui porte, le chien serait un vrai seigneur.
• Si la féminité́ était dans la nudité́, les singes seraient les créatures les plus féminines.
• Avant de lever les yeux pour demander à Dieu ce qui te manque, baisse d'abord les yeux et remercie-le pour ce que tu as.
• En venant au monde tu ignores qui t'a sorti du ventre de ta mère.
• Quand tu meurs, tu ignores qui t'a mis dans ta tombe.
C'est étonnant ce qui arrive à l’Être humain :
• A sa naissance, on le lave et le nettoie et quand il meurt, on le lave et le nettoie.
• A sa naissance, il ne sait pas qui s'est réjoui et quand il meurt, il ne sait pas qui a pleuré pour lui.
• Dans le ventre de sa mère, il était dans un endroit sombre et étroit. Et dans sa tombe, il est dans un endroit sombre et étroit.
• Quand il nait, on le couvre pour le protéger et quand il meurt, on le couvre pour le protéger.
• Lorsqu'il nait et grandit, les gens s'intéressent à ses diplômes et lorsqu'il meurt, les anges l'interrogent sur ses actes.
Qu'a-t-il préparé pour sa vie future ? le Tout-Puissant seul le sait.
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Dossier de Jeannot RAMAMBAZAFY
Lundi 10 avril 2023